“Je savais que cette année serait très axée sur les jeunes chevaux”, Thomas Carlile

Thomas Carlile a été une fois encore l’homme de la Grande Semaine 2018 avec un nombre de chevaux impressionnants associés à un nombre de classements quasi record. Après les blessures de Sirroco, Upérium de Richemont, Thomas savait qu’il n’y avait qu’Upsilon pour le haut niveau donc il fallait former les nouvelles générations. Et pour cela, il peut compter sur son fidèle propriétaire éleveur Gérard Brescon mais aussi Mme et Mr Montagne et Philippe Lacaze. Retour sur ces bons moments de sports.
 



Cadet de Béliard, le Poulidor des 6ans 2018

Cadet de Béliard, le Poulidor des 6ans 2018

© Pauline Chevalier

Grand Prix Replay : La Grande Semaine de Pompadour, vous étiez sans cesse en action et le bilan est plus que positif, quel souvenir gardez-vous ?
Thomas Carlile : J’étais préparé pour réaliser cette semaine (rires). Pas de programme sportif spécifique mais je savais, j’étais conscient depuis le début de l’année que 2018 serait une année centrée sur les jeunes chevaux que j’avais en grand nombre dans mes écuries. Je n’avais pas beaucoup de chevaux d’âge donc je me suis concentré sur les jeunes.
 
GPR : Tous les 5ans et les 6ans sont au classement, quelle réussite !
TC : Oui c’est une grande satisfaction. Du côté des 5ans, nous finissons avec le titre en poche pour Darmagnac de Béliard (Canturo), le titre de vice-chamion de France  pour Darmagnac de Béliard (Quick Easy) et Django de Beliard (Lux Z)n’est pas loin. Il y a aussi Spring Thyme de la Rose (Sir Donnerhall) dans le critérium qui s’est distinguée et Darshan du Marquisat (Diamant de Semilly) a été très combatif alors qu’il débutait cette année. Du côté des 6ans, quatre chevaux classés dans le huit premier, c’est très bien. Cadet de Beliard (Jaguar Mail) confirme son statut de « Poulidor » de l’année 2018. J’ai Casino du Delta (Fango In Blue) qui a été formidable. Je ne l’ai que depuis cette année. C’est le frère utérin de Aquitain du Delta (Genet des Forets) que j’ai monté à six ans, qui a fini troisième et a participé au mondial du Lion. Casinon était monté au pied levé jusqu’à cette année. Ce n’est jamais évident pour un cheval sensible de se laisser « traire » par des cavaliers différents, de ne pas avoir de référence. Au début, il était donc très ému sur la piste, un peu perdu en compétition mais il n’a eu de cesse de progresser en compétition. Il a fait un tour de cross magnifique samedi et sautait avec application dimanche. Je pense que c’est un excellent cheval d’avenir mais il est destiné à être commercialisé. Et enfin, il y a eu Commando D’osthuy (Ogano Sitte) qui est mon coup de cœur. C’est mon cheval personnel même si le changement de papiers n’est pas enregistré malgré nos démarches. Je l’ai trouvé chez Bruno Rocuet qui l’a très bien formé avec seulement quelques tours à cinq ans en cso. Il a démarré le complet cette année, découvert le dressage, le cross et les sensations que j’ai eu avec lui sur le cross samedi me font dire que c’est un extraterrestre.
Du coup, cela me fait deux six ans qualifiés pour le Mondial du Lion et c’est une grande satisfaction.
 
GPR : Du coup, vous avez aussi deux sept ans qui sont sélectionnables lors du championnat de France à Lamotte Beuvron, comment allez-vous vous organiser ?
TC : Effectivement, j’ai engagé Birmane (Vargas de Ste Hermelle) et Bary Louvo (Toro Louvo) à Lamotte mais nous avions convenu avec Gérard Brescon propriétaire des deux sept ans que si un six ans passait la qualification à Pompadour, seule Birmane irait à Lamotte et Barry serait finalement « dévié » vers Lignières.  On verra au final qui participe. 
 
GPR : Mais en cette année de jeunes chevaux vous aviez aussi des quatre ans, pourquoi ne pas les avoir amenés jusqu’à la finale ?
TC : Je ne peux malheureusement pas tout faire. Nous avions pas mal de chevaux de quatre ans avec notamment beaucoup de produits d’Upsilon. Après les avoir débuter, initier en cso et complet, nous avons décidé avec les propriétaires de les remettre au pré fin mai. Si j’avis du tous les amener en plus des autres, je n’aurai pas fini la semaine (rires). En outre, la finale des quatre n’est vraiment intéressante que si tu as un étalon ou un cheval à vendre, ce qui n’était pas notre cas.