Ces juments aussi performantes dans le sport que dans l'élevage

Nombreuses sont les fois où vous avez surement pu entendre quelqu’un prononcer les origines d’un cheval sur un terrain de concours, en saut d’obstacles particulièrement. En effet, l’ascendance paternelle ainsi que l’origine du grand-père maternel comptent énormément, mais le rôle de la mère ne doit pourtant pas être laissé au dépourvu. Bien que la plupart des poulinières qui donnent naissance à des cracks soient inconnues par leurs performances sportives, certaines sont des retraitées au palmarès bien fourni. 



L’exemple le plus frappant actuellement est illustré par Comme Il Faut, le récent vainqueur des Grands Prix CSI 5* de Vienne et Madrid. Ce magnifique champion est un fils du superbe reproducteur Cornet Obolensky, mais également de la légende du siècle passé, Ratina Z. La jument qui avait remporté tous les plus grands titres (championne du monde, d’Europe et championne olympique en individuel et par équipes) avec ses cavaliers, le Néerlandais Piet Raymakers et l’Allemand Ludger Beerbaum, semble donc avoir transmis son génie à sa descendance avec brio. 
Autre gagnant en CSI 5*, Epleasure van’t Heike (sous la selle de l’Allemand Christian Ahlmann), est comme son nom l’indique, un fils de For Pleasure concernant son père. Toutefois, il tient également sa robe alezane de sa mère, Valentina van’t Heike, l’ancienne jument de tête de Jos Lansink (qui avait dû être arrêtée suite à une blessure au paddock). Avec son cavalier allemand, Epleasure a notamment remporté le Grand Prix CSI 5* de Treffen cet été. 
Très en forme ce moment avec Daniel Deusser, Equita van’t Zorgvliet a auparavant eu une première carrière de maman. Elle a en effet donné naissance à Joy van’t Zorgvliet, un étalon de sept ans dont le père est lui aussi à très haut niveau, puisqu’il s’agit de For Joy van’t Zorgvliet*HDC qui évolue actuellement sous la selle de Kevin Staut. Avec un pedigree comme celui-ci, souhaitons à Joy un avenir aussi brillant que ses parents avec sa cavalière actuelle, l’Allemande Janne Friederike Meyer. 


Glock's London

Glock's London

© Scoopdyga

Très performante avec Olivier Jouanneteau, Uélème a laissé une très longue trace derrière elle grâce à une belle lignée qui semble fin prête à lui succéder. Parmi elle, le très beau Voyageur of Lulu (Armitages) et Tandeme (par Norman Pré Noir), sont deux jeunes chevaux prometteurs de sept et neuf ans sous la selle de Cédric Angot. Nicolas Demotte possède également Parlameme, victorieuse sur des épreuves jusqu’à 1,50m.
Le Belge Jos Lansink aura donc vu passer sous sa selle de très bonnes reproductrices lors de sa carrière, puisqu’en plus de Valentina van’t Heike, Ta Belle van Sombeke l’a également accompagné à haut niveau. En parallèle, elle a produit le double médaillé d’argent aux Jeux olympiques de Londres Glock’s London ainsi que Taran de la Pomme, un temps sous la selle de Kevin Staut. 
Enfin, la palme d’or revient à Narcotique de Muze II. La fille de Darco sous la selle d’Éric Lamaze a une descendance remarquable, puisqu’elle est à l’origine d’Estoy Aqui de Muze*HDC (Kevin Staut) et du phénomène Vagabond de la Pomme. La grande dame avait en effet produit la championne Boyante de Muze (sous la selle du Belge Philippe Lejeune) qui avait elle-même donné la vie à Estoy Aqui. L’une de ses autres filles, Sauterelle de la Pomme, moins connu à haut niveau, a quant à elle produit la star de Pénélope Leprévost. En plus d’avoir été une excellente mère, Narcotique de Muze II est donc également une excellente grand-mère.