L?ANAA ET l?IFCE DONNENT NAISSANCE AU CENTRE NATIONAL DE L?ANGLO-ARABE



À l’occasion du Salon du cheval de Paris, Jean-Marie Bernachot, président de l’Association nationale des éleveurs de chevaux Anglo-Arabes (ANAA), et Christian Vanier, directeur général de l’Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE), ont présenté leur projet de Centre national de l’Anglo-Arabe, qui verra le jour en 2015.

 

L’ANAA et l’IFCE vont proposer une formation qui a pour but la sélection, la valorisation, la formation et la promotion de la race Anglo-Arabe, un projet réfléchi depuis plus de trois ans. 'Aujourd’hui, c’est une réalité, qui verra le jour en 2015', ajoutent-ils. Cette formation est appelée Certificat spécialisé (CS). Une trentaine de chevaux seront sélectionnés par des juges nationaux référents pour douze élèves par an – c’est l’objectif pour novembre 2015. Chaque élève aura à sa charge deux à trois chevaux. 'La valorisation concernera de jeunes Anglo-Arabes âgés de quatre à six ans. Les élèves les feront travailler pour les préparer à la compétition et éventuellement pour la commercialisation', détaillent les responsables.

Ce projet prendra pour cadre le Haras National de Pompadour. 'Ce lieu a été sélectionné, car il est le berceau de la race. Il regroupe une centaine d’éleveurs Anglo-Arabes. Situé au cœur du Limousin, ce Haras National a bâti sa notoriété sur ce cheval, ce qui lui a valu d’être retenu par l’IFCE pour implanter le centre', justifient Jean-Marie Bernachot et Christian Vanier.

 

Une formation à 6000 euros par an

 

Ce certificat spécialisé sera délivré aux cavaliers après dix mois de formation, contre une participation de 6.000 euros. Pour intégrer le centre, les cavaliers devront justifier d’un équivalent BP JEPS. Ils seront sélectionnés sur entretien de motivation et sur performances: soit les résultats en concours, soit à l’issue d’un test. L’IFCE et le CNAA (Centre national de l’Anglo-Arabe) ont à cœur d’aider les éleveurs à développer et faire connaître la race Anglo-Arabe. La sélection des chevaux se voudra rigoureuse pour correspondre au mieux à la formation. Ceci permettra par la suite de valoriser la notoriété des élevages.

'Ce centre va permettre de vendre des Anglo-Arabes', assure Jean-Marie Bernachot. 'Il ne suffit pas de produire, il faut vendre.' Il aidera les éleveurs, en faisant connaître les qualités et la génétique de cette race, en France comme à l’étranger. 'La Pologne, par exemple, produit beaucoup d’Anglo-Arabes', rappelle Christian Vanier. 'Aujourd’hui, la race est demandée et reconnue, mais pas assez plébiscitée. On ne voit pas assez ces chevaux en compétition.' De fait, de nombreux éleveurs manquent encore de moyens pour les valoriser, à l’heure où les chevaux se vendent désormais plus facilement à six ans qu’à trois.

Une belle initiative et une excellente opportunité de promouvoir cette race.

 

À Villepinte, Angéline Chatellier