Dimanche dernier, le duo français prometteur, composé d’[Alexandre Fontanelle] et de [Hugo Breul], a triomphé dans le Grand Prix des Talents Hermès au Grand Palais. Accompagnés de leurs montures respectives [Prime Time des Vagues] et [Queldam], ils se sont imposés en réalisant les deux meilleurs sans-fautes dans l’épreuve finale. Les deux jeunes vainqueurs reviennent sur leur succès au Saut Hermès, ainsi que sur leurs prochains objectifs.
GPR. : Vous avez remporté l’épreuve finale des Talents Hermès. Quelle impression cela vous fait-il de monter dans un lieu comme celui-ci, en côtoyant les meilleurs cavaliers mondiaux ?
Alexandre Fontanelle : Rentrer sur la piste, sous les vitres de la verrière et devant la grande tribune du public, c’est assez impressionnant ! Je pensais que le soleil dérangerait les chevaux. Au début, ils se reculent un peu plus que d’habitude. Mais finalement, cela n’a pas eu plus d’importance que cela.
Hugo Breul : C’est sûr que l’on n’a pas l’habitude de monter dans un endroit aussi prestigieux, tel que le Grand Palais. Il y avait un très bon niveau, des cavaliers qui avaient déjà fait du trois ou quatre étoiles. La dotation aussi était très élevée, 23 000 euros pour deux épreuves. On peut remercier l’organisation qui nous a donné de la place, qui a mis de la concurrence et de l’argent. On a été accueilli de la même manière que les autres cavaliers. C’est vraiment une chance de pouvoir travailler les chevaux le matin en même temps que [Ludger Beerbaum] ou [Steve Guerdat]. C’est la meilleure manière d’apprendre.
GPR. : Comment étaient vos chevaux, Prime Time des Vagues et Queldam ce week-end, par rapport à d’habitude ?
A.F. : Prime Time des Vagues était comme d’habitude : il était bien. Je n’ai jamais eu trop de soucis avec lui !
H.B. : Queldam est une jument très sensible, très expressive. Tout ce que je ressens, elle le ressent. Le premier jour, elle est souvent difficile à monter. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre, surtout dans cette atmosphère particulière. Et on ne peut pas les faire marcher dehors. C’était un peu dur au début, mais elle a très bien répondu par la suite.
GPR. : Comment avez-vous vécu cette victoire ? Vous êtes jeunes, est-ce votre plus belle victoire ?
H.B. : Je viens d’avoir vingt-et-un ans, ce n’est peut-être pas ma plus belle victoire, mais c’en était une magnifique. Je monte ma jument seulement depuis le début d’année. C’était notre quatrième concours à 1,45m et je suis très content de la progression qu’elle a eu. J’ai su corriger des petits détails, donner de la vitesse, et surtout être sans-faute.
A.F. : À vingt-deux ans, c’était vraiment une des plus belles victoires avec celle des Championnats d’Europe, l’année dernière. C’est quelque chose de gagner là-bas !
GPR. : Quels sont vos prochains rendez-vous importants et vos objectifs pour cette année ?
H.B. : J’espère aller à Marolles En Brie, et peut-être au Touquet. J’aimerais continuer sur les 1,45m et 1,50m avec ma jument, en qui je crois beaucoup. Les Grands Nationaux aussi font partie de mon objectif. J’ai une bonne équipe avec Matthieu Billot.
A.F. : J’ai le CSIO de Porto Alegre au Brésil, dans deux semaines. Ensuite il va y avoir le CSI à Bourg-en-Bresse et un CSI 3* à Lons-le-Saunier, près de chez moi. Je vais essayer de refaire quelques Coupes des nations de deuxième ligue cette année, après on verra bien comment ça se passe.
Propos recueillis par Charlotte d’Yvoire