CATOKI ET ALLERDINGS QUITTENT LES ECURIES BEERBAUM !



Catoki et Allerdings vendus ! En ce début d’année 2013, les écuries Beerbaum dégraissent leurs effectifs et font rentrer de l’argent frais ! On ne connaît évidemment pas le montant de cette transaction, les deux cracks ayant été acquis par la même famille danoise Hallundbæk, mais on peut à coup sûr l’évaluer à plusieurs millions d’euros.

 
On ne verra plus [Catoki] et [Allerdings] briller sous la selle de [Philipp Weishaupt] et [Henrik von Eckermann] ou [Marco Kutscher], les trois lieutenants de [Ludger Beerbaum]. Selon les informations publiées ce soir par studforlife.com, ils feront désormais le bonheur des jeunes Danois Emil, quatorze ans, et Clara Hallundbæk, quatorze ans également (de neuf mois sa cadette). Deux montures de luxe pour des Cadets ! La sœur et le frère ont toutefois déjà montré de belles promesses sur le circuit international Enfants ou encore lors du CSI 2* de Lausanne, en septembre dernier.
L’écurie Beerbaum a semble-t-il trouvé des clients ambitieux mais aussi fidèles, dans la mesure où la famille Hallundbæk, coachée par les deux frères danois [Andreas Schou] et [Christian Schou], avait déjà acheté [Satisfaction FRH], bon soldat de l’écurie, en août dernier à Madeleine Winter-Schulze. Jørgen Hallundbæk, le père, n’est autre que le PDG de Welltec, multinationale danoise fournissant des solutions robotiques aux industries gazières et pétrolifères, une activité qu’on peut imaginer très rentable. Jørgen ainsi que sa femme Marianne sont des cavaliers amateurs de saut d’obstacles, sortant de temps en temps dans les épreuves Invitational du Global Champions Tour.

 
Deux sacrés palmarès !

 
Dans l’affaire, Ludger Beerbaum laisse en tout cas filer deux pourvoyeurs de beaux succès, ces dernières années. Allerdings, fils d’Arpeggio et d’une mère par Diamantino, avait permis à Henrik von Eckermann de terminer vingt-troisième des Jeux olympiques de Londres, l’été dernier, sous ses couleurs suédoises. Un peu plus tôt dans la saison, il avait grandement contribué aux deuxième et troisième places de son pays dans les Coupe des nations de Rotterdam et La Baule, terminant également cinquième du Grand Prix baulois, quatrième du Grand Prix CSI 4* de Braunschweig et cinquième du Grand Prix Coupe du monde de Leipzig en début d’année. Le Suédois avait hérité de ce Westphalien de treize ans fin octobre 2011 après presque deux saisons complètes avec [Marco Kutscher], qui n’était pas parvenu à en tirer la quintessence. Bien qu'il soit destiné à Clara, il pourrait être monté par Andreas Schou, notamment lors des prochains championnats d'Europe, organisés fin août à Herning, au Danemark.
Catoki, lui, évoluait à Riesenbeck depuis 2009. Formé auparavant par [Jorg Naeve], cet étalon Holsteiner de quinze ans par Cambridge et une mère par Silvester évoluait depuis lors avec Philipp Weishaupt, exception faite du mois d’août 2010, au cours duquel Marco Kutscher l’avait sorti à Rio de Janeiro et Valkenswaard. Ensemble, ils avaient brillé dès 2009 sur le circuit Coupe du monde, avec deux belles places d’honneur à Oslo et Helsinki. L’indoor est du reste le terrain d’expression favori de Catoki, double vainqueur du Grand Prix Coupe du monde de Vigo (2010, 2011) et lauréat de celui de Bordeaux, également en 2011 après avoir été deuxième en 2010. Dix-huitième de la fameuse finale 2010 à Genève, Catoki a plus tard participé à la victoire allemande dans la Coupe des nations de Hickstead en 2011, année où il a en outre terminé huitième du Grand Prix CSIO d’Aix-la-Chapelle. Passé ensuite derrière [Monte Bellini] dans le piquet de Philipp, l’étalon d’expérience, père notamment de [United Love]*HDC, grand espoir d’[Olivier Guillon], a encore montré de bonnes choses en 2012, notamment lors des Coupes des nations de la Baule (4/0), Hickstead (0/4) et Calgary (4/4), avec une victoire allemande à la clé. En Grand Prix CSI 5*, il reste également sur deux septièmes places probantes à Valkenswaard et Calgary.
A priori, la famille Hallundbæk n’a donc pas choisi les plus mauvais partenaires !

 
Sébastien Roullier