Pénélope Leprevost, Nicolas Delmotte et Charlotte Dujardin en vedette du dernier numéro du magazine GRANDPRIX

Pour son numéro de décembre/janvier, le magazine GRANDPRIX vous propose trois entretiens exclusifs. En couverture de cette édition, Pénélope Leprevost a accepté de partager son bonheur et ses rêves de Tokyo 2020. Après avoir amorcé un nouveau tournant dans sa carrière en 2018, le discret Nicolas Delmotte a fait le point, en dévoilant ses ambitions et sa philosophie de vie. L’immense championne Charlotte Dujardin s’est elle aussi prêtée au jeu des questions-réponses. Côté élevage, rendez-vous à Authuit pour découvrir le rêve de gosse raisonné d’Alain Salzman. Focus également sur l’incontournable Kashmir van Schuttershof, le fleuron de la lignée Almé, mais aussi sur Demoiselle Platine, qui a clôt la belle année des Coudrettes. Dans la rubrique culture, partez à la rencontre de l’un des artistes équestres les plus connus et sollicités, Mario Luraschi. 



“J’ai encore beaucoup d’années pour apprendre”, Pénélope Leprevost 
Icône du saut d’obstacles français, Pénélope Leprevost a réussi un retour en équipe de France on ne peut plus remarqué en 2019. Fidèle à sa veste bleue malgré l’effritement du circuit des Coupes des nations, qu’elle déplore, la Normande de trente-neuf ans a accompagné l’ascension remarquable de Vancouver de Lanlore (SF, Toulon x Le Tôt de Semilly), chef de file d’une écurie renouvelée et ô combien prometteuse. Ces derniers mois, tout semble sourire à la cavalière, résolument déterminée à représenter l’Hexagone aux Jeux olympiques de Tokyo, en août 2020. Sans pour autant brûler les étapes avec ses protégés, elle compte aussi relever un nouveau challenge en intégrant une écurie de la Global Champions League. In- dépendante et réservée de nature, la championne olympique par équipes de Rio de Janeiro semble aujourd’hui plus épanouie que jamais, partageant son temps entre son havre de paix de Lécaude, dans le Calvados, et les plus beaux terrains du monde. Ne se confiant d’ordinaire qu’au cercle restreint de personnes qui lui sont chères, la grande championne et éternelle insatisfaite qu’est Pénélope Leprevost a accepté de partager un peu de son bonheur à l’occasion de Longines Equita Lyon, début novembre à Eurexpo.
 
“Je ne suis pas du genre à faire le spectacle”, Nicolas Delmotte 
Après plus de vingt ans de carrière, Nicolas Delmotte a disputé ses deux premiers grands championnats : les Jeux équestres mondiaux de Tryon en 2018, puis les Européens Longines de Rotterdam cet été, où il a pleinement aidé la France à obtenir sa qualification olympique. Formateur hors-pair mué en un pilier des « Vestes bleues », le charmant et discret Nordiste semble déjà concentré sur les Jeux de Tokyo, auxquels il pourrait prétendre avec Ilex VP ou Urvoso du Roch. À quelques mètres de la piste internationale de Longines Equita Lyon, le jeune quadragénaire a évoqué les deux saisons écoulées, mais aussi ses ambitions et sa philosophie de vie.
 
“On ne peut jamais faire le bonheur de tous”, Charlotte Dujardin
Inutile d’énumérer tous les grands titres décrochés par Charlotte Dujardin, qui a déjà tout remporté. Révélée dès 2011, et surtout en 2012 aux Jeux olympiques de Londres avec l’incomparable Valegro, la Britannique de trente-quatre ans a depuis eu droit à tous les honneurs. Élevée au rang de « meilleure cavalière du monde » par la reine Élisabeth II herself, elle s’est donné un peu de temps avant de signer un remarquable retour en 2018 avec l’extraordinaire Mount St John Freestyle. Cette année, les championnats d’Europe Longines de Rotterdam se sont avérés frustrants pour l’ancienne patronne du dressage, éliminée à l’issue du Grand Prix en raison de traces de sang décelées sur sa nouvelle pépite. La souriante jeune femme à l’accent so british estime même avoir traversé l’une des pires périodes de sa carrière. Peu après le Grand Prix du CDI-W de Longines Equita Lyon, qu’elle a remporté avant d’être vaincue par l’Allemande Isabell Werth dans la Libre, Charlotte Dujardin s’est dégagé quelques minutes dans son planning de ministre pour se prêter au jeu des questions-réponses.
 
Authuit, le rêve de gosse raisonné d’Alain Salzman
Récemment créé, le haras d’Authuit se distingue déjà par ses résultats, notamment lors des dernières éditions de la Grande Semaine de Fontainebleau, avec des chevaux acquis ou nés à Rosay-sur-Lieure, dans l’Eure. Si la magnifique structure lorgne vers le haut niveau, cela passera par la formation de jeunes chevaux et non par des achats mirobolants. Né du rêve de gosse d’Alain Salzman et de sa collaboration avec Axel van Colen, Authuit entend grandir à son rythme, tout en maîtrise et surtout ne pas être qu’un simple feu de paille.
 
Kashmir van Schuttershof, le fleuron de la lignée Almé
Depuis une bonne dizaine d’années, les produits de Kashmir van Schuttershof brillent au plus haut niveau. H&M All In de Vinck, champion d’Europe et vice-champion olympique individuel, Rêveur de Hurtebise*HDC, champion olympique par équipes, ou Gazelle ter Elzen, lauréate cette année du Grand Prix CSIO 5* d’Aix-la-Chapelle sont ses plus illustres descendants. Sixième du classement des meilleurs pères de gagnants internationaux en saut d’obstacles, le sBs est désormais le meilleur représentant de la lignée mâle d’Almé
 
Demoiselle Platine clôt la belle année des Coudrettes
En 2019, le haras des Coudrettes s’est particulièrement fait remarquer par les résultats de ses produits maison. Alors que Call Me Express*HDC et Divine Express*HDC ont été parmi les meilleurs de leur génération lors de la Grande Semaine de Fontainebleau avec Delphine Pérez, Demoiselle Platine*HDC s’est classée quatrième du Mondial des six ans de complet au Lion-d’Angers sous la selle de Nicolas Touzaint, à la grande joie d’Emmanuèle Perron-Pette. 
 
“J’ai tout de suite su que ces fabuleux animaux seraient le cœur de ma vie”, Mario Luraschi 
Cavalier, dresseur, cascadeur, conseiller technique et même réalisateur, Mario Luraschi est l’un des artistes équestres les plus connus et sollicités. Après cinquante ans de carrière, l’homme de cheval établi de longue date près de Senlis, dans l’Oise, n’a pas fini de surprendre le public. À partir de janvier, il sera à l’affiche de « Fascination », un spectacle où il interprètera son propre rôle à travers des tableaux mêlant cascades, art équestre, poésie et scénographie historique.