Michel Robert à cœur ouvert et la revue des troupes françaises en vue de Rotterdam

Pour son double numéro d’été, GRANDPRIX a rendu visite à Michel Robert pour un long entretien. L’occasion d’évoquer son comeback, sa vision du sport actuel, la motivation qui lui est chevillée au corps, le bien-être animal ou encore la récente disparition de son frère Jacques. Découvrez aussi une revue d’effectifs des Bleus pour déterminer qui pourrait jouer la qualification olympique à Rotterdam ou à Barcelone. Partez également à la rencontre de Christopher Burton et de la jeune mais talentueuse Ilona Mezzadri. Côté élevage, focus sur Marlou des Étisses et l’élevage du Désert. Retrouvez enfin quelques pages consacrées à la culture, dont une interview de Sophie Bienaimé Renauldon. À retrouver en kiosques dès le 6 juillet ! 



SPORT

« Montrer l’exemple vaut mieux que des mots, des règlements ou des pancartes », Michel Robert
« Une sincère et complète abnégation est une vertu préférable à toutes les vertus. Aucune œuvre d’importance ne peut être faite sans elle », écrit Maître Eckhart, théologien et philosophe des XIIIe et XIVe siècles. Figure mondiale du saut d’obstacles, Michel Robert l’a bien compris. Passé maître dans l’art de comprendre les chevaux délicats ou atypiques, le fringant septuagénaire pratique toujours ce sport avec la même envie qu’à ses débuts. Cette passion dévorante a finalement ramené le « Professeur »– ou « Maestro »selon les pays – à renouer avec le niveau 5*, fin mai au CSIO de Saint-Gall, plus de cinq ans après avoir pourtant annoncé son retrait de l’élite. N’ayant rien perdu de son incroyable vista, il y a même gagné une belle épreuve intermédiaire. « Je suis là pour montrer qu’il est possible à mon âge d’obtenir de bons résultats avec des chevaux heureux et une équitation simple », se satisfait- il, persuadé d’être plus utile en tenue de cavalier que dans le costume d’un dirigeant éclairé. Jusqu’où ce come-back mènera-t-il le multi-médaillé ? Par une grise journée de juin, l’homme au chapeau – stetson, borsalino ou panama selon les circonstances – a donné rendez-vous à GRANDPRIX dans ce qu’il se plaît à nommer « son bout du monde », un havre de paix niché sur la colline de Moras, à cinquante kilomètres à l’est de Lyon, dans l’Isère. L’occasion d’évoquer sa riche actualité, mais aussi sa vision du sport et du bien-être animal ou encore la récente disparition de son frère Jacques.
 
Quel quintette pour relever le défi de la qualification olympique ? 
Fin août à Rotterdam, l’équipe de France de saut d’obstacles luttera pour décrocher l’un des trois tickets pour les Jeux olympiques mis en jeu à l’occasion des championnats d’Europe Longines. Sur quels couples Thierry Pomel, nouveau sélectionneur national, misera-t-il pour relever ce défi à la portée des Bleus, mais ô combien stressant ? Mi-juin, les premiers CSIO de la saison avaient déjà livré quelques enseignements, sur lesquels GRANDPRIX s’est appuyé pour effectuer ses pronostics.
 
« J’ai toujours aimé l’équitation des Français et surtout leurs chevaux », Christopher Burton 
Le 26 mai, associé à Polystar I, Christopher Burton a inscrit son nom pour la quatrième fois au palmarès du CCI 4*-L de Saumur, dépassant le légendaire Néo-Zélandais Mark Todd, crédité de trois victoires. Révélé avec Haruzac en 2012, un peu plus d’un an après son installation en Grande-Bretagne, le prodige australien avait également remporté les crus 2016 avec Santano II et 2018 avec Quality Purdey. Cette fois, il s’est imposé avec un cheval au destin peu commun. De plus en plus impressionnant en piste, ce cavalier de trente-sept ans reste chic, simple et accessible. L’homme à qui tout ou presque réussit cette année s’est confié à GRANDPRIX. 
 
Ilona Mezzadri, la grâce des grands
Depuis deux ans, une jeune femme suscite l’émoi et l’admiration dans le petit milieu du saut d’obstacles Poneys. Alors qu’aucun membre de sa famille n’a jamais pratiqué l’équitation, Ilona Mezzadri, quatorze ans seulement, a déjà battu le record du nombre de Grands Prix nationaux gagnés consécutivement. Le couple qu’elle forme avec la géniale Callas Residal Z est naturellement devenu un pilier de l’équipe de France, attendue de pied ferme aux championnats d’Europe de Strzegom, mi-août en Pologne.
 


Élevage et culture

Avec Vertigo, Le Désert s’offre sa première oasis
Pour son premier CSI 5* en tant que cheval de tête, mi-mai à Madrid, Vertigo du Désert, nouveau partenaire de Luciana Diniz, a impressionné en obtenant trois classements, dont une huitième place dans le Longines Global Champions Tour. Ce joli gris est le premier poulain né à l’élevage du Désert, fondé par Laurent Aubaux, un jeune passionné breton qui entend adopter une démarche professionnelle, rationnelle et la plus biologique possible.
 
Marlou des Étisses, un colosse aux moyens démesurés
L’avènement au plus haut niveau d’Uccello de Will sous la selle de Simon Delestre méritait bien que l’on se penche sur la production de son père, Marlou des Étisses. Plutôt réduite et issue d’une jumenterie peu sélectionnée, elle recèle cependant d’autres très bons chevaux. Même s’il n’avait peut-être pas toutes les qualités pour réussir une très grande carrière sportive, ce bai brun présentait de très gros points forts, avec des moyens colossaux et un mental d’acier, qui en font un étalon potentiellement très intéressant pour certaines juments.
 
« C’est comme si les écuries elles-mêmes racontaient leur vie », Sophie Bienaimé Renauldon
Trois cents ans ! C’est l’âge canonique que fêtent cette année les Grandes Écuries de Chantilly. Une excellente occasion pour Sophie Bienaimé Renauldon, directrice des lieux, de créer un nouveau spectacle à la mesure de l’occasion, « Il était une fois… les Grandes Écuries », présenté du 20 juillet au 22 août. De 1719 à 2019, les murs des écuries ont été les témoins de bien des événements, abritant chevaux, fêtes et secrets d’histoire. Avant-première.
 
À retrouver dans vos kiosques pendant deux mois dès le 6 juillet !