Huit points pour Olivier Guillon et Simon Delestre, quatre points pour Kevin Staut, sur le difficile parcours de la deuxième manche de la Coupe des nations monté par Bob Ellis, les Français ne s’en sortent pas franchement mieux qu’hier, sur la première manche. L’enjeu est de taille : la qualification pour la finale individuelle, où les compteurs seront remis à zéro. Leurs scores cumulés jusque là seront-ils un trop lourd handicap ? Eléments de réponse avec les principaux intéressés.
Olivier Guillon
« A l’issue de cette deuxième manche, il risque d’y avoir du changement dans le classement, tant le niveau a changé ! Ce parcours était délicat, difficile, haut, au niveau de ce à quoi s’attendre dans une Coupe des nations olympique. Il faut des chevaux puissants, à l’écoute et très respectueux car les obstacles sont vraiment légers. Les fautes fréquentes en fin de tour viennent certainement de l’accumulation de tant de parcours en quatre jours. Egalement, le parcours n'offre que très peu d’endroits où respirer : on est bien content lorsqu’on l’a terminé, pas loin de l’asphyxie (sourire) et ceux qui seront sacrés champions olympiques par équipes toute à l’heure l’auront vraiment mérité ! J’ai trouvé Lord plutôt bien, et si c’était à refaire, je ne changerais rien. Mais la rivière est très large, elle demande d’être montée très fort, ce qui rend d’autant plus difficile la reprise, d’autant qu’elle arrive tôt dans le parcours. C’est l’accumulation de ces petits pièges qui rend ce parcours si intéressant. Hier, après la défait collective, nous avons essayé de nous détendre, avons regardé les vidéos, les avons commentées, puis avons zappé sur l’athlétisme et sur les exploits de Bolt. »
Simon Delestre :
« Le cheval sautait assez bien. A la sortie du double, j’ai placé cinq foulées, assez courtes. Kevin, dont je partage souvent les contrats de foulée, en a placé quatre et le saut a été plus confortable pour lui. Malgré tout, je pense que je vais être repris dans la finale et tout redeviendra possible. »
Kevin Staut :
« L’essentiel est assuré, par ma qualification pour la finale individuelle. Je pense aussi que les résultats de mes deux coéquipiers devraient suffire. Demain, nous allons donc profiter au maximum de la journée de repos. Silvana a jusqu’à présent beaucoup donné et aura besoin, mercredi, de son mental de guerrière. Le matin, nous allons sans doute travailler les étirements et l’après-midi le moral en laissant les chevaux brouter paisiblement. Le tracé des parcours me favorise pour l’instant, je peux utiliser les courbes pour relâcher un peu la jument. Mais depuis le début de la compétition, la largeur des oxers a considérablement évolué : Silvana donne beaucoup et parvient encore à trouver l’énergie nécessaire. La journée d’hier a été très difficile mais nous devons rester concentrés et l’heure du bilan viendra après les Jeux, surtout pas maintenant. Pour autant, le bilan s’imposera : avec l’équipe que nous présentions, nous avions vraiment nos chances. Sur la finale individuelle, les trois Français devront laver l’affront et pourquoi pas, remporter une médaille. »
A Greenwich Park, Londres, Daniel Koroloff