Premier bilan pour les Assises régionales des sports équestres du Centre-Val-de-Loire

Aujourd’hui, le Parc équestre fédéral de Lamotte-Beuvron a accueilli la deuxième et dernière journée des Assises des sports équestres de la région Centre-Val-de-Loire. Plusieurs tables rondes ont été organisées autour des disciplines avant de laisser place à un moment dédié à la restitution de toutes les informations emmagasinées au cours des deux journées. Une belle occasion pour tous les acteurs de la filière de donner leurs avis sur les compétitions organisées sur la région et, d’un point de vue plus général, sur le sol français. GRANDPRIX-Replay dresse le bilan de ces deux journées riches en échanges.



© Lucas Tracol

Manifestement, la Fédération française d’équitation compte bien poursuivre sur sa bonne dynamique et apporter de nouvelles améliorations à ses circuits de compétition. À travers une concertation nationale dans les treize régions de l’Hexagone, les instances fédérales ont en effet souhaité donner la parole à tous les acteurs de la filière compétition afin d’optimiser les produits proposés aux cavaliers. Première étape de ce tour de France, les Assises des sports équestres de la région Centre-Val-de-Loire ont réuni des acteurs aux nombreux visages, à l’instar de cavaliers, officiels de compétitions, organisateurs de concours, cadres dirigeants, ou encore enseignants. Le principal objectif de cette consultation nationale menée en lien avec les Comités régionaux d’équitation est de conduire une logique de développement de la compétition, car elle joue un rôle de moteur dans la filière équestre.

Premier acte de cette journée, les participants ont pu prendre part à différentes tables rondes, organisées autour de leurs disciplines de prédilection. Sophie Dubourg, directrice technique nationale, Maryline Lesage, cadre technique en charge du saut d’obstacles et Frédéric Morand, vice-président en charge de la discipline, ont animé une conversation autour des concours de saut d’obstacles et tenté de sonder leurs interlocuteurs quant à leurs constats et leurs préoccupations. Plusieurs sujets ont été abordés, comme notamment la hausse des exigences des compétiteurs concernant la qualité des prestations proposées par les organisateurs de concours. Deux types de structures ont alors été identifiées : un certain nombre d’entre elles sont professionnalisées, tandis que les autres sont plutôt modestes en termes de capacité d’accueil et d’infrastructures. Peinant parfois à rassembler, ces dernières ont été au cœur des discussions afin de trouver des solutions pour leur redonner une certaine dynamique. À la recherche d’un équilibre afin que les organisateurs n’aient pas de pertes financières, l’idée de redynamiser ces petits concours à travers la création d’un circuit a été évoquée. Plus structurant, il permettrait de rassembler les cavaliers autour d’une série suivant un cahier des charges précis.


Consensus autour d'une modification de la plateforme d'engagements

Autre point, le contrôle des papiers d’identification, notamment en épreuves poney, a été à l’ordre du jour. Pour certains, ils ne sont pas suffisamment nombreux, ce qui donnerait lieu à des abus jamais punis. Les représentants fédéraux en ont profité pour expliquer que ces contrôles de puces sont autorisés pour tous les organisateurs de compétitions, et qu’un renforcement des contrôles représenterait un coût non négligeable pour ces derniers. Afin de contrer ou de prévenir ce phénomène, une solution envisagée par les interlocuteurs serait une action au niveau régional.

?Comme hier, une fusion des sites FFE Compet et FFE Club SIF a une fois de plus été vivement souhaitée afin de rendre la navigation sur les plateformes plus fluide, notamment lorsque des concours Clubs et Amateurs sont organisés lors d’une même compétition. Enfin, l’ouverture des épreuves indicées 3 et 4 (Poney 3 et 4) aux poneys sans papiers a également été évoquée. Pour l’heure, ils ne peuvent en effet participer qu’aux épreuves Clubs, ce qui pose notamment problème en cas de contrats de foulées et combinaisons.


“c’est toujours très enrichissant d’avoir des retours du terrain”, Sophie Dubourg

Dans une deuxième partie, les intervenants et participants se sont rassemblés lors d’une réunion plénière qui a permis de reprendre toutes les observations, pistes de travail et de rappeler les sujets abordés lors des tables rondes. Des sujets tels que le manque d’équité dans les épreuves Amateurs auxquelles les Pros participent, l’identification du chef de piste sur le programme de concours, et la perte de vitesse des petites épreuves réservées aux amateurs ont notamment été évoqués. Si les ateliers techniques pour les disciplines hors saut d’obstacles ont peu rassemblé, quelques pistes de réflexion ont tout de même émergé, comme notamment la modification de l’appellation Amateur élite, plus haut niveau en France pour les cavaliers d’endurance et meneurs qui ne s’aligne donc pas sur les épreuves Pros des autres disciplines.
 
Pour Sophie Dubourg, ces deux journées d’échanges ont été fructueuses. “Pour nous c’est toujours très enrichissant d’avoir des retours du terrain en direct. Cela permet également aux acteurs de ce milieu de se rendre compte que les prises de décisions ne sont pas seulement descendantes puisqu’il y a des échanges.” La DTN juge par ailleurs que les circuits représentent un formidable levier, garant de qualité et initiateur de motivations. En un an, les équipes fédérales vont donc se rendre dans toutes les régions de France afin de récolter le plus grand nombre de témoignages au sujet des compétitions. “Le Centre-Val-de-Loire a été la première région, nous allons faire les treize. Il va il y avoir un gros travail de synthétisation à faire, je pense que nous allons rencontrer des problématiques complètement différentes selon les régions, le profil d’activité et la typologie des cavaliers”, a expliqué Sophie Dubourg. Cette réflexion nationale permettra d’organiser des améliorations, prévues pour le 1er janvier 2019. 

Retrouvez les réactions de Serge Lecomte ici et de Pascal Deboudt ici