Le CREIF veut s’offrir le Haras des Bréviaires

Hier au haras des Bréviaires, le comité régional d'équitation d'Île-de-France (CREIF) a organisé une conférence de presse pour évoquer le futur projet des Bréviaires, mais pas que… Il a également été question de Versailles pour les Jeux olympiques et paralympiques de 2024 et de la santé de la filière équine en présence de deux députés : Aurore Bergé, députée de la dixième circonscription des Yvelines et Frédéric Descrozaille, député du Val-de-Marne et ancien directeur de la FIVAL (Fédération interprofessionnelle du Cheval de Sport, de Loisirs et du travail).



Le dossier sur l’avenir du Haras de Bréviaires s’enlisait dans de confus scénarii, de réunions en réunions. François Lucas, président du CREIF, s’impatientait. Après moult relances, et avec insistance, il a obtenu des résultats.
Au départ il s’agissait de reprendre la gestion au Conseil départemental des Yvelines. Mais finalement ce dernier a mis en vente le haras dont il était propriétaire. « À l’heure actuelle, nous sommes sur le point de conclure l’achat du domaine avec des travaux dans la perspective des Jeux olympiques et paralympiques de 2024 car depuis hier (et l'officialisation par le Comité international olympique de l'attribution de l'édition 2024 à Paris, ndlr) le contexte a bien changé ! », se réjouit le sémillant président du CREIF.
Actuellement le haras des Bréviaires est un espace avec du potentiel mais dont les infrastructures sont obsolètes, voire vieillissantes. François Lucas croit beaucoup en ce projet de domaine régional du cheval avec plusieurs axes : un pôle technique, un pôle tourisme équestre, un pôle de formation, un pôle élevage et commerce, un pôle culturel (projet de musée et médiathèque), un pôle énergétique (développement durable et mise en valeur du fumier pour créer du biogaz). Le CREIF déménagerait au haras ses bureaux parisiens, devenus trop exigus, et cohabiterait ainsi avec l’IFCE, la Gendarmerie nationale, l’UNIC, etc. un cluster d’activités pour dynamiser la filière.
Un architecte a présenté l’avant-projet de restructuration des installations. « Nous n’étions pas dans un paysage rural libre, il y avait pas mal de contraintes liées notamment au Plan local d’urbanisme (PLU) », explique-t-il. En effet, entre l’espace boisé en plein centre du haras qui est protégé, les bâtiments existants, la route départementale attenante, l’emprise au sol était importante mais pas immense au regard du nombre de projets envisagés. Deux carrières seraient construites, des paddocks, un agrandissement du manège, deux cent quatre-vingts boxes, des locaux pour les commerçants, un restaurant, une piste de trot sablée au sein de laquelle il est envisagé un départ et une arrivée pour des potentielles courses d’endurance, un parcours de cross amateur, un espace de quarantaine, des parkings, et même un terrain de polo.
Redynamiser la filière, l’aider, la protéger sont les maîtres-mots de ce futur projet. Reste à règler la question du financement. À ce jour, le CREIF étudie plusieurs possibilités de montage, comprenant une éventuelle vente de ses bureaux parisiens, mais il devra sûrement trouver d'autres partenaires pour concrétiser cette reconversion.
Il convient également de rappeler que des élections se profilent au CREIF. À ce jour, François Lucas n'a toujours pas annoncé s'il serait candidat à sa propre succession. Emmanuel Feltesse, maire-adjoint de Marnes-la-Coquette, vice-président de la Fédération française d'équitation et directeur du haras de Jardy, propriété du département voisin des Hauts-de-Seine, est le seul à briguer officiellement le poste.