Piaf de B’Neville, un légionnaire dévoué à la patrie

Pas plus doué qu’un autre au début de sa carrière, Piaf de B’Neville, treize ans, a eu la chance de croiser la route d’un certain Astier Nicolas. Doté d’un vrai tempérament de guerrier, le fils de Cap de B’Neville s’est peu à peu aventuré hors de son nid pour s’envoler vers les cimes, s’adjugeant brillamment le CCI 4* de Pau, le 22 octobre dernier. Alors que certains professionnels ne lui prédisaient aucun avenir en concours complet, le Selle Français les a rapidement fait mentir au point de galoper aujourd’hui vers les Jeux olympiques Rio de Janeiro. Entre patience, travail d’équipe, flamboyantes victoires et indigestes déceptions, itinéraire d’un crack. 



"Il est tellement généreux, je suis touché par ce qu’il est. Même s’il cessait d’être performant, il resterait mon idole ! C’est un sportif de haut niveau avec un mental hors norme, un battant, mais un battant tranquille. C’est le pote de tout le monde. Si j’ai oublié quelque chose aux écuries, je peux le lâcher sur la carrière. À mon retour, il n’aura pas bougé. Il est unique. Mieux qu’un cheval de club, c’est un saint !" Livrés par Astier Nicolas, son fidèle partenaire, ces mots décrivent à merveille Piaf de B’Neville. Comme Dr Jekyll et Mr Hyde, Piaf se transcende en piste tel un lion, tandis que "Ben", de son surnom, se montre docile et paisible une fois franchie la ligne d’arrivée. La marque des plus grands. 
Rien ne prédestinait Piaf à briller en concours complet. Né en 2003 dans les vertes prairies du haras de B’Neville, à Benoîtville dans la Manche, le bai est issu d’un croisement fruit d’une histoire d’amitié. "Nous avions acheté Homélie III (Rêve d’Elle x Kayack) avec mon cavalier et ami Gaëtan Decherf. La jument s’étant avérée délicate, Gaëtan est parti se former ailleurs et ne savait que faire d’elle. Vu ses bonnes origines, j’ai décidé de la conserver comme poulinière. Elle était très grande et montrait beaucoup d’influx. Cap de B’Neville (Starter x Quastor), que j’ai élevé, était mon étalon fétiche. Il a réussi une très belle carrière en saut d’obstacles avec Jérôme Gachignard (ISO 174). C’était un petit cheval racé, athlétique et doté d’un superbe mental. Il m’a semblé qu’il conviendrait bien à Homélie", explique Jean-Baptiste Thiébot, naisseur de Piaf. 

Ce portrait richement illustré est à lire dans son intégralité dans le numéro de juin de Grand Prix Magazine.

Abonnez-vous à Grand Prix Magazine ici
Ou achetez le numéro de juin ici