Revue des effectifs olympiques à quatre mois des Jeux de Rio

À un peu plus de cent trente jours de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Rio, les équipes de France entrent de plain-pied dans la palpitante période de préparation et de sélection. Si les cavaliers de concours complet et de dressage ont essentiellement travaillé chez eux et lors de stages fédéraux au cours d’un hiver moins riche en compétitions, la plupart des meilleurs couples de saut d’obstacles seront réapparus en concours, fin mars ou début avril. Dans chacune de ces trois disciplines, à la fin, il n’en restera plus que cinq : quatre titulaires et un remplaçant. Même si des surprises, bonnes et hélas moins bonnes, pourraient encore rebattre les cartes, Grand Prix Magazine dresse un premier état des lieux des forces en présence. En fonction de différents critères sportifs, la rédaction a regroupé les cavaliers en lice, notamment ceux dont les chevaux figurent dans les groupes JO / JEM de la Fédération française d’équitation, en quatre catégories : les favoris, les probables, les possibles et les autres. À l’approche de ce rendez-vous crucial pour les sports équestres tricolores, Grand Prix Magazine a également sondé l’état d’esprit, les attentes et les ambitions de Sophie Dubourg, directrice technique nationale de la FFE depuis le 3 octobre 2013.



Deux favoris et quelques incertitudes
En saut d’obstacles, les deux mois à venir devraient permettre à Philippe Guerdat d’éclaircir quelques zones d’ombre concernant quelques-uns des meilleurs couples tricolores. Pour l’heure, deux favoris, Simon Delestre et Pénélope Leprevost, se détachent incontestablement du lot avec Hermès Ryan des Hayettes et Flora de Mariposa, mais rien, absolument rien n’est joué à trois mois et demi de l’annonce tant attendue de la sélection olympique.
 
Les prétendants se bousculent au portillon
En concours complet, si la préparation des Jeux olympiques de Rio a commencé il y a plusieurs mois déjà, elle a connu un temps fort en février, à la veille de l’ouverture de la saison 2016. Pendant deux semaines, l’ensemble des cavaliers du groupe JO/JEM ont été réunis à Saumur pour un stage intensif. Hormis Astier Nicolas, retenu en Angleterre où il est installé, et Maxime Livio, dont aucun cheval n’est actuellement inscrit sur la liste de la FFE, tous ont suivi le programme concocté par l’entraîneur national Thierry Touzaint et le directeur technique national adjoint Michel Asseray. Qui sera du voyage au Brésil ? À cinq mois de la grande échéance, la France n’a jamais semblé disposer d’un réservoir aussi large dans cette discipline.
 
Une belle locomotive et un train en marche
Grands favoris pour mener l’équipe de France aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro, Karen Tebar et Don Luis ont signé un retour gagnant à la compétition lors du CDI 4* de Lier, début mars, en battant leur record personnel avec une fracassante moyenne de 74.800%. Alors que la saison 2016 ne fait que commencer, deux autres couples du groupe JO/JEM ont déjà fait leur réapparition en CDI 4* : Stéphanie Brieussel avec Amorak en Belgique (67.760%), et Ludovic Henry avec After You en Allemagne (70.220%). Si les quatre autres couples sous contrat n’ont pas encore renoué avec la compétition, certains outsiders comme Marine Subileau ou Marie-Émilie Bretenoux sont d’ores et déjà passés à l’offensive.
 
’’Au mieux nous pouvons espérer quatre médailles’’ , Sophie Dubourg
Compte tenu des excellents résultats récoltés ces derniers temps par les couples de saut d’obstacles et de concours complet, Sophie Dubourg est en droit de rêver d’une moisson historique aux Jeux olympiques de Rio. Décrocher quatre médailles, la France n’y est parvenue qu’une seule fois dans son histoire, en 1948 à Londres, tandis qu’elle en avait rapporté trois des Jeux de Los Angeles, Helsinki et Séoul, en 1932, 1952 et 1988. Compte tenu du caractère aléatoire des compétitions individuelles, la directrice technique nationale de la Fédération française d’équitation mise surtout sur deux médailles par équipes pour ses cavaliers de saut et ses complétistes, visant également une ambitieuse place dans le top cinq pour ses dresseurs, tout en rappelant qu’en cas de blessures de certains cracks, elle pourrait naturellement revoir ses objectifs à la baisse. Combative et enthousiaste, Sophie Dubourg entend profiter du rendez-vous brésilien pour promouvoir une image ouverte et conquérante des sports équestres.

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