RÉTRO 2014 : DÉCEMBRE, L?INCROYABLE ANNÉE DE SCOTT BRASH
Il y a de ces années où tout souri. 2014 fut de celles-là pour Scott Brash. À la tête du classement mondial depuis un an, le Britannique a remporté douze épreuves de niveau 5* cette année, avant de terminer en beauté en remportant la finale du Top Ten puis le Grand Prix de Genève. De quoi prouver qu’il n’a pris la tête de l’élite mondiale sur un malentendu.
Dès le premier weekend de décembre, les cavaliers d’obstacles avaient rendez-vous à Villepinte, pour la cinquième édition des Gucci Paris Masters. L’occasion pour les cavaliers de se retrouver dans le manège parisien pour un Grand Prix hors du circuit Coupe du monde. Un Grand Prix tout à fait à l’image de cette fin de saison, jeune. Car c’est bien le triomphe de la nouvelle génération qu’a souligné le concours parisien, dont la plus grosse épreuve a été remportée par Martin Fuchs. En selle sur PSG Future, le Suisse de vingt-deux ans a coiffé au poteau les cavaliers les plus expérimentés de la planète lors d’un barrage qu’il a ouvert de manière si brillante que même Ludger Beerbaum n’a pas été en mesure de le battre, devant se contenter de la deuxième place sur Zinedine, qu’il arrache devant un autre jeune talent, le Belge Constant van Paesschen (lire ici). Belle performance à souligner de Philippe Rozier, premier cavalier à inscrire le sans-faute en première manche avec Rahotep de Toscane, qui termine sixième de ce Grand Prix.
La semaine suivante, les dix meilleurs cavaliers du monde se retrouvaient à Genève pour courir la finale du Top Ten. Numéro un mondial depuis un an, Scott Brash a prouvé qu’il n’était pas là par hasard en remportant l’épreuve de manière absolument incontestable (lire ici). Associé à Hello Sanctos, le Britannique a tout simplement signé le seul sans-faute de l’épreuve sur la piste du Palexpo. Comme en 2013, Patrice Delaveau et Lacrimoso 3*HDC ont pris la deuxième place, devant Steve Guerdat, à domicile, sur Albführen’s Paille de la Roque. Mais Scott Brash ne s’est pas arrêté là. Moins de quarante-huit heures plus tard, le Britannique s’est en plus offert le Grand Prix, étape suisse du Grand Chelem de saut d’obstacles. Scott Brash est ainsi entré dans la légende genevoise, devant Roger-Yves Bost, sur Qoud’cœur de la Loge, et Rolf-Göran Bengtsson sur Casall Ask (lire ici). Si Bosty signe ainsi la meilleure performance tricolore, les résultats de Kevin Staut et Pénélope Leprévost sont aussi à souligner, puisque les deux terminent aux quatrième et cinquième places.
Simon Delestre en fanfare à Malines
C’est ensuite à Londres, pour le traditionnel rendez-vous de Noël que les prétendants à la qualification pour la finale de la Coupe du monde de Las Vegas avaient rendez-vous. Une étape du circuit remporté par Marco Kutscher (lire ici). Associé au fils de son mythique étalon Cornet Obolensky, Cornet’s Cristallo, l’Allemand a pris tous les risques sur un barrage délicat avant d’arracher la victoire à son compatriote Daniel Deusser, deuxième sur Carriere, et à Malin Baryard-Jonhsson, troisième avec H&M Tornesch. Deux jours après, c’est Ben Maher qui a créé l’événement en s’emparant pour la deuxième année consécutive du Grand Prix (lire ici).
Côté dressage, Charlotte Dujardin a plus que brillé à domicile sur son Valegro puisque la paire s’est octroyé un nouveau record du monde lors de la Reprise Libre en Musique. Elle a ainsi devancé Edward Gal sur Glock’s Undercover et Jessica von Bredow-Werndl sur Unee BB (lire ici). Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, la Britannique Championne du monde et Olympique a par la même occasion remporté sa première étape de la Coupe du monde 2014-2015.
Enfin, c’est en Belgique, à Malines, que cette année équestre qui aura souri aux Français jusqu’au bout s’est achevé. Car le 30 décembre a eu lieu le traditionnel Grand Prix du CSI 5*-W de Malines remporté par Simon Delestre. En selle sur Qlassic Bois Margot, le Lorrain a terminé son weekend et son année de la meilleure façon possible (lire ici). Il remporte donc ce Grand Prix de la Coupe du monde devant Joe Clee, qui a dû croire à sa victoire sur l’incroyable Utamaro d’Écaussines, et Douglas Lindöw, auteur d’un bon Grand Prix sur Casello.
Johanna Zilberstein