Hippodrome de Compiègne: Eric Woerth se défend



Connu pour son intérêt pour le monde des courses, mais aussi pour la très médiatisée affaire Bettencourt, Eric Woerth défraie une fois de plus la chronique.


 
Cette fois, l’homme est mis en cause, en tant que ministre du budget, dans la vente, en mars 2010, d’un terrain d’une soixantaine d’hectares appartenant à l’État et comprenant l’hippodrome de Compiègne. C’est la Société des courses de Compiègne, la locataire du terrain depuis plus d’un siècle, qui en est la nouvelle propriétaire. 

 
Dans une interview parue dans le Figaro, ce matin, Eric Woerth répond pour la première fois aux accusations de « favoritisme et prise illégale d’intérêts » qui lui sont faites. Selon lui, la décision incombe uniquement à Matignon. "Le 12 mars 2010, c'est Matignon qui a tranché lors d'une réunion interministérielle informelle", déclare-t-il.
Soupçonné d’avoir bradé ce terrain à des connaissances, il ajoute que la vente pour 2,5 millions d’euros de cette parcelle « s’inscrit pleinement » dans le cadre de la politique immobilière de l’Etat. « Si c'était à refaire, j'agirais exactement de la même façon. Cette vente, réalisée dans l'intérêt de l'État, devrait être applaudie ». Et de préciser : « Ce n'est pas ma circonscription, ce n'est pas ma ville, ce n'est pas mon hippodrome. Ni ma femme ni moi ne connaissons Antoine Gilibert, le président de la Société des courses de Compiègne. Je n'ai jamais fréquenté cet hippodrome. Enfin, ce serait un drôle de conflit d'intérêts que de favoriser un champ de courses concurrent de celui de ma ville de Chantilly ».

 
Une argumentation plutôt tardive, qui intervient seulement quelques jours avant que la Cour de Justice ne se prononce sur le dossier.

MC.Carfantan