« Le sport évolue vite, mais la FEI est en retard », M. Robert



Demain, la Fédération équestre internationale aura élu un nouveau président à l’issue de son Assemblée générale, qui se déroule à Taipei, à Taïwan. Il ne s’agit pour la FEI que de la seconde élection présidentielle pour laquelle plusieurs candidats sont en compétition, et c’est la première fois qu’un président actuellement en poste se retrouve opposé à d’autres personnalités, alors qu’il brigue un second mandat.


 
La Princesse Haya de Jordanie se présente en effet à nouveau à la présidence de cette instance internationale. Son bilan est contrasté. « Au cours de ces quatre dernières années, il y a eu de bons et de mauvais changements, souligne [Rodrigo Pessoa]. Si elle est réélue, je pense qu’elle pourra s’appuyer sur l’expérience qu’elle a acquise au cours de ce premier mandat ». Mais le champion olympique brésilien reconnaît aussi quelques qualités à la Princesse Haya : « Elle a eu le mérite de mondialiser notre sport, en l’ouvrant à de nouvelles nations ». Et [Michel Robert] de compléter : « Elle a ramené beaucoup d’argent dans notre sport. Grâce à elle, les Coupes des nations ont été mieux dotées. Elle a également mis le problème du doping sur la table. C’était déjà un premier pas d’en parler ».

 
Pour cette élection 2010, la Princesse Haya sera confrontée à deux personnalités européennes. D’abord, le Suédois Sven Holmberg, l’actuel vice-président de la FEI. Juge reconnu, l’homme est président du comité de jumping depuis 2005. Impliqué également sur la question du dopage, il a présidé une commission sur le sujet en 2004.

 
Dernier candidat, le Néerlandais Henk Rottinghuis évolue dans les sports équestres depuis quarante-cinq ans, à la fois en tant que compétiteur et dirigeant. « Je pense que Rottinghuis pourrait être un bon président car il représente le futur de notre sport. Il en comprend les aspects commerciaux et manageriaux », avance Rodrigo Pessoa. Le cavalier estime en effet que les sports équestres ont besoin de se professionnaliser et de se moderniser. Ce candidat pourrait également plaire à Michel Robert qui souhaite qu’un « homme du bâtiment » soit élu. « Le sport évolue vite, mais la FEI a parfois un temps de retard. Il faut un vrai professionnel du cheval à la tête de la FEI », ajoute-t-il.

 
Même si aucun de ces deux cavaliers ne se prononce précisément en faveur de l’un ou l’autre des candidats, tous deux suivront avec attention le résultat de l'élection.

 
 
ACL