Une écurie 5* pour Julien Epaillard



Il a dernièrement brillé à La Baule en prenant pour la troisième année consécutive la deuxième place du Derby avec [Commissario], son cheval de vitesse.
[Julien Epaillard] se classe aussi dixième avec douze points dans le barrage du Grand Prix dominical sur son cheval de tête [Mister Davier].
Le cavalier, trente-deuxième du classement mondial FEI, explique son succès à Grand Prix Replay.


 

Grand Prix Replay : Vous avez un piquet très impressionnant, parlez-nous de vos chevaux…



Julien Epaillard : J’ai actuellement un piquet de chevaux intéressant et c’est extrêmement motivant.
Mon cheval de tête Mister Davier est en forme. Il a pris beaucoup de repos après Vigo en février dernier. Il s’est remis en route tranquillement à Paris puis à La Baule. Pour la suite de la saison, Mister Davier tournera sur herbe à Hambourg (Allemagne) et à Estoril (Portugal), deux étapes du Global Champions Tour.
Number One a un très gros potentiel. Pour que je gagne de la confiance et qu’il prenne de l’expérience, je vais le sortir comme deuxième cheval lors des gros concours.
No Name s’est très bien comporté au Global Champions Tour de Valence. Mais, de ma faute, on loupe de peu le barrage sur les deux tours qu’il réalise.
Il faut qu’il s’endurcisse encore, mais je suis très content de la performance de Champs Elysées à Valence : on s’en est sorti avec quatre points alors que c’était son premier Grand Prix 5*.
Je vais sortir No Name et Champs Elysées sur sable à La Boissière ce week-end puis au Global Champions Tour de Cannes et Monaco. Ainsi, ils vont prendre de l’expérience dans les Grands Prix 5*.
Nouma d’Auzay a intégré récemment les écuries. Il faut que le couple se fasse petit à petit, mais pour l’instant, le sentiment que j’ai est bon. Jusqu’à présent il a montré de bonnes choses à la maison, mais j’attends de voir comment il est à l’extérieur. Je l’emmène ce week-end à La Boissière où je le sortirai dans le CSI 3* du jeudi.
Quant à On Ira Bois Margot, il a rejoint les écuries de Cian O'Connor. On Ira est un cheval qui a de gros moyens et de bonnes qualités. Je l’ai essayé à la maison et je l’ai trouvé un peu trop grand pour moi. Après en avoir longuement parlé avec Rodolphe Bonnet, le propriétaire du cheval, on a décidé d’un commun accord qu’il passerait sous la selle de Cian qui était intéressé par le cheval. Et il en est déjà très content.

 


Grand Prix Replay : De nombreux propriétaires vous confient leurs chevaux, notamment le Haras du Bois Margot qui vous fait confiance depuis longtemps…



Julien Epaillard : J’ai beaucoup de chance d’entretenir de bonnes relations avec le Haras du Bois Margot. Tout a commencé lorsqu’ils m’ont confié Quaprice. Et malgré la mort prématurée de ce crack, ils ont continué à me faire confiance. Maintenant, dès qu’ils ont un cheval qui sort du lot, ils me le confient. C’est très motivant et agréable d’avoir des personnes qui me soutiennent et me permettent de monter des chevaux qui en valent la peine. De ce fait, j’ai encore plus envie de me donner du mal pour évoluer.

 


Grand Prix Replay : Vous êtes actuellement le premier couple français avec Mister Davier, nommé aussi meilleur cheval, selon les classements de la FFE dans la catégorie pro…



Julien Epaillard : C’est étrange car ce classement est survenu après que mon cheval a pris un mois de repos. Mais je suis très satisfait de Mister Davier. Ça fait maintenant un an que je le monte et il devient de plus en plus régulier. Je suis vraiment ravi d’avoir un cheval numéro un français.
Aujourd’hui, je me tourne plus vers les classements mondiaux. Faire partie des trente premiers cavaliers de la Ranking List FEI me donne accès à tous les plus beaux concours.

 
 Grand Prix Replay : Quels sont vos prochains objectifs ?



Julien Epaillard : J’aimerais participer aux championnats d’Europe à Madrid avec Mister Davier. On verra deux mois avant le début de la compétition, et s’il est régulier d’ici septembre, je pense que j’ai une petite chance d’y participer. Je n’ai pas encore été appelé à participer à une étape de la Coupe des nations. Mais une chose à la fois, le sélectionneur attend que Mister Davier soit davantage remis en route sur ce niveau d’épreuves.

 


Grand Prix Replay : Vous avez de belles installations au Haras de la Bosquetterie. Est-ce un atout indispensable pour gagner dans le haut niveau ?

Julien Epaillard : Ma femme a construit un endroit formidable pour les chevaux de sport. Et avec toute l’équipe et mes quatre chevaux de Grand Prix, j’ai la chance de pouvoir concourir au niveau international. En effet, pour réussir dans le haut niveau, savoir monter à cheval ne suffit pas. Il faut avoir de bons chevaux, des infrastructures adaptées et équipe compétente composée de maréchal-ferrant, vétérinaires, grooms... La réussite dans le haut niveau est le résultat de ces différents éléments qui forment un tout.

 
 
Propos recueillis par Louise Vandamme.