CSIO Saint-Gall : Fin de la polémique « Pius Schwizer »



Urs Grünig, le sélectionneur fédéral de l’équipe suisse de CSO, peut se rassurer : il pourra compter sur la présence de Pius Schwizer pour la Coupe des nations de Saint-Gall début juin. La participation de Pius Schwizer, numéro 5 mondial, n’était en effet jusqu’alors pas acquise : le cavalier avait annoncé prendre part au Global Champions Tour d’Hambourg qui se déroulera le même week-end. Une annonce qui avait été mal perçue par une équipe de Suisse qui joue à domicile sa seule étape de Top League, après sa relégation en seconde ligue l’an dernier. Le cavalier s’explique.


Lundi matin, Urs Grünig avait dans un premier temps, par voie de communiqué, affirmé qu’il comprenait les intérêts financiers du propriétaire de Carlina, François Leiser. La consigne de prendre part au Global Champions Tour de Hambourg plutôt qu’au CSIO de Saint-Gall lui appartenait en effet. « Une décision prise au vu des objectifs que nous nous sommes fixés en début de saison », précise Pius Schwizer. « S’il me paressait personnellement évident d’être présent en Suisse, je n’avais d’autre intention que de suivre les directives que le propriétaire de Carlina me fixait… » Avant de rappeler : « J’ai pris part l’an dernier à toutes les étapes de la Top League, ce qui n’a pas toujours été simple, vu le rythme des compétitions. J’avais mis un point d’honneur à apporter mon soutien à l’équipe. Cela n’a malheureusement pas suffi pour nous maintenir, mais nous avions aussi dû faire face à des blessures et retraits de chevaux d’élite… Cette saison 2010 se concluait alors à bout de souffle. Il était important de recadrer les objectifs, en totale transparence tant avec les propriétaires qu’avec le chef d’équipe. François Leiser est revenu sur son avis et m’a demandé ces derniers jours de prendre part à Saint-Gall, ce que j’ai accepté sans aucun problème. Il n’y a pas lieu d’ajouter quelque autre commentaire, si ce n’est qu’une Coupe des nations pour les couleurs de son pays, c’est un honneur auquel je suis attaché, d’autant que l’on connaît mon amitié pour Markus Fuchs (coorganisateur de l’événement et coach de Pius Schwizer, ndlr). »


« J’aime mes chevaux et je veille à leur bien-être »
Interrogé par GrandPrix-replay, Pius Schwizer a également tenu à revenir sur des propos tenus par la télévision française lors de la Finale de la Coupe du monde, le week-end dernier, et dont il a pris connaissance à son retour d’Allemagne. Les commentateurs avaient évoqué le peu de compassion et d’économie que le cavalier avait pour ses chevaux. « Contrairement à ce que j’ai pu entendre, je suis respectueux de mes propriétaires et je veille au bien-être de mes chevaux ! Croyez-vous sinon que l’on me confierait de tels cracks ? Quand on ne répond pas toujours à certains journalistes en sortie de piste, on passe pour un « méchant » ! Il faut arrêter ! Je suis particulièrement agacé par ceux qui jugent sur des rumeurs et qui les entretiennent ! J’aime mes chevaux et ils me le rendent bien ! C’est pour moi la seule chose qui importe ! Si je suis dur, c’est envers moi-même car pour être au top, il faut savoir être exigeant avec soi et non pas attendre que cela vienne des autres. Donner pour recevoir, OK, mais prendre pour profiter, non ! Fin de la polémique ! »


Christian Gerhard