Ste Mère l?Eglise : un barrage express pour P. Delaveau



Troisième l’an dernier sous la selle de son cavalier de toujours Jonathan Tirard, le crack [Orient Express] pour son premier Grand Prix avec son nouveau cavalier, [Patrice Delaveau], a fait sensation en remportant haut la main le célèbre Grand Prix de Sainte Mère l'Eglise. Huitième et dernier barragiste à s’élancer, Patrice a mis deux secondes au chronomètre de [Penelope Leprevost] en selle sur une nouvelle recrue, Maestro de la Loge (Esterel des Bois), que montait auparavant son propriétaire sur les 1,35m, Julien Emereau. Un autre Normand vient compléter le podium, il s’agit de [Bertrand Pignolet] sur Niagara d’Elle.


 
Premier à s’élancer après un parcours sans faille, Mathieu Bourdon, dix-huit ans, le fils d’Alain, sort sans faute avec la jument de son père, Nouméa Deux. « C’est la première fois que je monte un Grand Prix à 1,50m. Mon père m’a engagé à la dernière minute, cela faisait cinq mois que je n’étais pas monté. J’étais en stage chez Cian O’Connor », explique Mathieu qui termine sixième après un magnifique double sans-faute. C’était aussi un premier Grand Prix à cette hauteur pour Quebec Tame (For pleasure), le plus jeune cheval de ce Grand Prix, sept ans. Son cavalier, Benjamin Devulder, après un petit quatre points est ravi de sa performance. Quatrièmes au classement, Laurent Goffinet et Ketmye du Bois devancent Jérôme Hurel et Premier de la Falaise, eux aussi double sans faute. Vainqueur la veille de la plus grosse épreuve, le champion de France Alexis Gautier faute sur le numéro un, une triple barre et Jean Le Monze sur l’entrée de double.

 
Fidèle à ce concours sur lequel il avait couru les épreuves Cadets, Patrice Delaveau n’a presque jamais en trente ans manqué une édition. « La dernière fois que j’ai gagné le Grand Prix de Sainte Mère, c’était avec Rosemarie Dampierre en 1992. Orient n’a jamais eu l’habitude de courir comme ça, mais il a très bien répondu à mes jambes, c’est vraiment un cheval fantastique. Il a un grand galop qui rase le sol. Nous n’avons pas d’objectif pour le moment, il faut encore que nous apprenions à nous connaître car c’est un cheval très différent au travail où il est très froid et en piste où il est branché sur du 220 volts », explique Patrice qui était entouré et félicité par toute l’équipe du Plessis, qui suit encore de très près leur ancien protégé.

 
Le spectacle a été parfait avec un barrage époustouflant. Les éleveurs manchois et le nombreux public ont même fait une standing ovation pour la belle performance d’Orient et Patrice qu’on retrouvera à La Baule. Une première victoire qui en annonce beaucoup d’autres pour ce bondissant fils de Quick Star appartenant au Haras des Coudrettes.

 
A noter, le titre de meilleur cavalier revient au vainqueur du petit Grand Prix, David Jobertie, qui montait les bons chevaux de son patron Jean-Pierre Vilaut (élevage de la Vallée).

Jennifer Decamp