«La confiance s?installe avec E. de Rothschild», O. Guillon.



On l’a peu vu cet hiver. Et pour cause, [Lord de Theize], son cheval de tête, n’apprécie guère les pistes indoor. Mais [Olivier Guillon] a depuis quelques week-ends retrouvé le chemin des terrains de concours, avec Comporta d’abord, puis avec Arezzo, actuellement. Grand Prix Replay a pris des nouvelles du vice-champion du monde de Lexington.


 
 
Grand Prix Replay : Quels chevaux avez-vous emmené à Arezzo ?



Olivier Guillon : C’était mon deuxième week-end de concours à Arezzo, avec Edouard de Rothschild et son neveu Alexandre. J’ai monté Ionico, Walda et Lewin. La semaine d’avant, j’avais couru mon premier Grand Prix avec Lewin (un hongre de neuf ans). C’était en deux manches, et j’avais fait deux fois quatre points.  

 
Grand Prix Replay : Qu’en est-il de Lord de Theize, comment va-t-il ?



Olivier Guillon : Je l’ai monté lors de l’Atlantic Tour, à Comporta. Il a fait des épreuves à 135 et 140. L’objectif est de le remettre en route progressivement. Il est en forme, mais on y va crescendo. La semaine prochaine, je serai à Chantilly (CSI 2*), puis après j’irai à Lummen pour la Coupe des nations, afin de préparer La Baule. Le but est d’être prêt pour le mois de mai. J’ai très peu sorti Lord en indoor, car ça lui convient peu. C’est un cheval qui est difficile à détendre au paddock. Il a besoin de grandes pistes pour s’exprimer. Et là, à Arezzo, c’est l’idéal, car il s’agit de l’un des plus grands terrains européens.

 
Grand Prix Replay : Chantilly, Lummen, La Baule, quel est votre programme cette saison ?



Olivier Guillon : Outre ces concours, je serai aussi à Fontainebleau. En parallèle des CSI 3*,  je participerai à deux étapes du Global Champions Tour, à Cannes et Chantilly. N’étant pas dans le Top 30, je ne peux participer qu’aux étapes françaises qui seront des supports de sélection. Cette année, bien sûr, il y a les championnats d’Europe, on verra si on y est…



Grand Prix Replay : Quelle est votre réaction au départ de Laurent Elias ?



Olivier Guillon : Il a fait son boulot et a eu de très bons résultats. Kevin Staut est numéro un mondial ; dans beaucoup de concours, les Français se sont classés parmi les meilleurs mondiaux. Il a désormais trouvé une place ailleurs.

 
Grand Prix Replay : Vous êtes installé dans les écuries d’Edouard de Rothschild depuis le début de l’année, êtes-vous satisfait ?



Olivier Guillon : Oui, pour l’instant je suis très content. Ça se passe bien. On apprend à se connaître, et la confiance s’installe. On a fait Comporta ensemble. L’idée, c’est que je puisse le seconder, l’aider dans son travail quotidien à la maison. Pour les concours, ce sont Ludger Beerbaum et Gilles Bertran de Balanda qui s’occupent de lui. Gilles était d’ailleurs à Arezzo. Pour moi, c’est compliqué de participer au concours et de coacher Edouard en même temps, d’où cette répartition du travail. En tout cas, le bilan est plutôt positif. Edouard de Rothschild a fait de bons parcours à Comporta, notamment sur des épreuves à 1,40m. J’ai l’occasion de travailler ses chevaux à la maison, ou de les préparer avant les épreuves lors des concours.

 
Grand Prix Replay : Vous êtes donc aux côtés de Lamm de Fetan, comment va-t-il ?



Olivier Guillon : Ça va mieux. Il retravaille depuis un mois. Un programme de travail a été établi pour Lamm. Ça se passe bien. Et il va reprendre les concours dans un mois ou deux.

 
Grand Prix Replay : Et à titre personnel, que vous apporte ce changement d’écurie ?



Olivier Guillon : J’ai six chevaux de compétition. Etre ici me permet d’être davantage focalisé sur la compétition. Ça m’évite d’avoir à m’occuper de toute la gestion de l’écurie. Et puis, il faut souligner que les installations sont idéales, avec notamment une grande piste en herbe et tout le matériel nécessaire.

 
 
Propos recueillis par Anne-Claire Letki