Follonica, fiasco à l?italienne



Sur le papier, ce nouveau tour avait tout pour séduire : le soleil toscan quasiment assuré, la beauté du paysage, un chef de piste parmi les plus réputés du moment (Uliano Vezzani), la promesse de trois grandes pistes, un super paddock, des ronds de longe, une piste en herbe. Le Tuscan Jumping Tour s’annonçait grandiose. « De la publicité mensongère », tempête [Eugenie Angot], qui a préféré écourter son séjour italien. Tout comme d’autres, dont [Philippe Rozier] ou encore [Gerco Schroder]. Avec « deux pauvres carrières et une herbe qui a dû, sans être mauvaise langue, être plantée le 15 février », des sols de très mauvaise qualité, des boxes neufs mais dont les abreuvoirs fonctionnent rarement, les cavaliers crient au scandale.

 
Face à la colère des sportifs, les organisateurs ont promis, après la première semaine de concours, de faire venir du nouveau sable, de façon à proposer des terrains qui, au moins, ne seraient pas dangereux pour les membres des chevaux. Si les camions sont bien arrivés, les sols restent de piètre qualité et les cavaliers désertent. « Les concours italiens sont toujours superbes », concède Eugénie, « mais là, c’est une vraie plantade dans les règles. Le bilan n’est pas contrasté : c’était nul ! On nous a expliqué qu’il avait plu pendant deux-trois semaines au moment de faire les sols. Nous, cavaliers, sommes habitués aux aléas de la météo ; mais là, c’était trop, on nous a pris pour des idiots. On sait qu’un cavalier qui arrive sur un concours est tenté coûte que coûte de sortir quelques chevaux, même quand les conditions sont un peu difficiles, mais là, c’était impossible, bien trop risqué. J’ai préféré plier bagage et faire rentrer mes chevaux en France. »

 
Bilan : une perte financière considérable pour des cavaliers venus de toute l’Europe et pour qui le déplacement n’est pas sans coût.

 
DKO