Les Jeunes Talents britanniques font retentir le God Save The Queen au Grand Palais

Ce midi avait lieu la dernière épreuve des Talents Hermès. Afin de conclure en grande pompe, les Talents étaient répartis en équipes de deux cavaliers associés par nation. L'équipe britannique formée par Georgia Tame et Amy Inglis est parvenue à s'imposer en effectuant les seuls deux double sans-faute de l'épreuve.



Les Talents Hermès se sont achevés ce dimanche sous les verrières du Grand Palais. Avec brio, le duo anglais composé de Georgia Tame et Amy Inglis s'est emparé de la première place. Les deux cavalières ont réussi l'exploit d'effectuer l'unique quadruple sans-faute, à elles deux. En effet, l'épreuve se courait sur deux manches : pour l'emporter le total des deux actes comptait, mais seul le temps obtenu dans la deuxième partie de la compétition a été retenu. À noter que chaque nation était encadrée par un cavalier de renom de la même nationalité. 
 
Dès le début de l'épreuve, le public a été surpris par la contre-performance de l'une des équipes favorites. Anthony Philippaerts était le premier à s’élancer sur la piste. Le jeune homme de seize ans a alors fait tomber deux barres malgré un tour fluide. Son frère, Thibault, vainqueur la veille du Grand Prix, s'est effondré en réalisant un parcours pénalisé de douze points : son grand frère, Olivier Philippaerts n'a d'ailleurs pas pu retenir son agacement en comprenant que la Belgique n'avait alors plus aucune chance de podium. Ils ont ainsi terminé à l'avant dernière place de l'épreuve, bien qu'en seconde manche aucune barre n'est tombée pour les jeunes Philippaerts.
 
Le couple français n'a pas non plus brillé aujourd'hui, bien qu'aucune catastrophe n'ait été à enregistrer. Dans le premier acte, Paul Delforge, avec sa fidèle Terre du Baney, tout comme Mégane Moissonnier, en selle sur Balou Star, ont été pénalisés de quatre points. Cette dernière s'est bien rattrapée en seconde manche en effectuant un joli double sans-faute, qui vient conclure un week-end plutôt convaincant puisque la jeune femme a été classée deuxième le premier jour.
 
Le premier duo à mettre la pression est celui des Britanniques, Georgia Tame avec son expérimenté Cash Up, et Amy Inglis en selle sur son incroyable jument Wishes. Toutes deux ont réussi un sans-faute fluide et rapide. Leur performance a été imitée par le couple suisse formée par Léa de Coulon et Laetitia du Couëdic. Toutefois, trois autres équipes n'ayant accumulées que quatre points en première manche peuvent également espérer figurer sur le podium. C'est le cas de l'Irlande, l'Israël, ainsi que l'Allemagne.
 
La deuxième manche a donc été déterminante pour ces nations. Les Britanniques ont été particulièrement impressionnantes. “J'étais très heureuse de former une équipe avec Georgia, qui se trouve être une amie. Par ailleurs, concourir en plein cœur de Paris est juste incroyable. J'espère vraiment pouvoir revenir ! ”, a confié la timide Amy Inglis. Georgina Tame a quant à elle exprimé sa grande reconnaissance envers son complice. “J'aime vraiment beaucoup mon cheval, il est comme mon meilleur ami ; je suis vraiment fière de ses performances durant le week-end”a-t-elle expliqué. Toutefois, leur temps paraissait battable : pourtant, elles ont réussi à s'adjuger la victoire finale justement grâce à cette stratégie de produire des parcours prudents. L'Allemande Laureen Budde avec Gosbodino 2 a réalisé un deuxième acte particulièrement rapide. Son coéquipier Maxime Perez, fautif en première manche a réussi à se rattraper en déroulant un parcours fluide avec sa merveilleuse grise Extra 41, bien qu'un peu lent. Les allemands repartent donc avec le sourire puisqu'ils se classent deuxième. En troisième position, la fratrie composée de Robin et Tressy Muhr a réussi un deuxième acte parfait et ont ainsi récolté une jolie troisième place.
Les Suissesses étaient les seules à pouvoir espérer battre les Britanniques. Si Léa de Coulon a réussi une deuxième manche parfaite, Laetitia de Couëdic a joué le chronomètre pour tenter le tout pour le tout et a malheureusement fait tomber deux barres.“Je n'ai pas l'habitude de faire des épreuves de vitesse avec Vénus du Tourney, par conséquent elle n'est pas très à l'aise quand j'augmente son allure. Jean-Maurice Bonneau (son entraineur, ndlr) m'avait dit de ne pas jouer le chrono, mais j'ai écouté d'autres voix et j'ai tout tenté. J'ai peut-être eu tort, mais j'ai voulu jouer le jeu, a expliqué avec une pointe d'amertume la jeune helvète.

Les résultats et les parcours en vidéo ici