Denis Lynch : son c?ur balance !



Il était à Bâle ce week-end pour le CSI 5*. Avec une grosse actualité. Pas de victoires, mais des engagements et désengagements qui font couler de l’encre...


Côté sport, «  le Grand Prix ne s’est pas trop bien passé puisque je fais deux barres avec Lantinus. Il était un peu frais et le parcours très technique ne permettait pas trop d’amplitude. J’ai fait quelques bons parcours et je prends la troisième place du Prix de l’Hôtel des Trois Rois avec All Inclusive. En tout cas, je suis content pour l’Irlande qui s’impose une nouvelle fois ici ! », commente [Denis Lynch]. Sur la première marche du podium, on retrouve en effet [Billy Twomey], un cavalier irlandais.

 
Habitué à faire équipe ensemble pour les Coupes des nations, ces deux là pourraient devenir des adversaires. La semaine passée, Denis Lynch a en effet annoncé qu’il souhaitait quitter l’équipe nationale irlandaise. La raison principale ? Un désaccord profond avec le manager Robert Splaine...

 
Pour mieux comprendre le problème, il faut revenir en 2009. Cette année là, Robert Splaine signait un contrat de quatre ans avec une option de levée réciproque fin 2010. La HSI, fédération irlandaise, satisfaite des résultats de l'équipe en Coupe des nations, notamment avec une victoire à Aix-la-Chapelle, a levé cette option le 11 janvier, confirmant ainsi sa confiance à Robert Splaine pour deux ans, soit jusqu’après les JO de Londres. Une décision qui a déplu à Denis Lynch et qui a entraîné, le 12 janvier, l'annonce de son retrait de l'équipe.

 
«J'avais déjà fait part de mes désaccords au sélectionneur il y a quelques mois. Si j’ai toujours voulu défendre les couleurs de l’Irlande, mon pays, mettant un point d’honneur à donner le meilleur pour l’équipe, cela reste un sport et les performances ne sont pas toujours à la hauteur des espérances. C’est pourquoi il est indispensable de bien faire tourner l’équipe pour ne pas arriver essoufflé aux grands rendez-vous, comme les Jeux équestres mondiaux … », avance Denis Lynch. La semaine passée, les hauts responsables fédéraux ont souhaité organiser un entretien avec le cavalier pour aborder ces questions. Mais il était trop tard. «  Des discussions j’en ai eues assez ! Maintes fois j’ai exprimé mes désaccords à Robert Splaine. C’est pourquoi j’ai écrit mes points de vue. Dans une lettre adressée à Robert Splaine j’indique clairement mes différends sur les aspects techniques et de management. Je n’ai eu qu’une petite partie de réponse qui ne me suffit pas ! », poursuit-il.

 
Installé en Allemagne depuis seize ans, et marié à une Allemande, le cavalier pourrait alors adopter la nationalité mais pour l’heure, rien n’est sûr. Et cela ne serait pas sans conséquence à court terme.  «Je devrai alors faire l’impasse sur les JO de 2012 et les prochains JEM de 2014… », le temps que le changement de nationalité puisse être effectif. « Je ne voulais pas en arriver là car ma patrie de cœur c’est l’Irlande ! Je souhaite maintenant que l’on parvienne à un consensus », ajoute-t-il.

 
 
Fâché avec son équipe nationale, Denis Lynch ne l’est pas pour autant avec son pays. En effet, touché par l’abandon de milliers de chevaux à cause de la crise économique qui frappe l’Irlande, le cavalier a entrepris une action de sauvetage. En lien étroit avec la SPA irlandaise, il a mis en place une souscription et organise des collectes, comme à Bâle, où dans le cadre du CSI il récoltait les dons, tant auprès des sponsors que du public. «  C’est une action que j’avais entamée fin de l’année dernière. J’avais simplement estimé qu’un concours comme celui de Bâle pouvait apporter un bon coup de pouce à la sauvegarde des chevaux en collectant des fonds. L’an dernier, j’ai eu des propositions de personnes privées d’Allemagne et de Hollande qui étaient prêtes à prendre soin des chevaux pour une remise en forme avant un retour au pays. »

CG