«Un cheval en plus, ça se sent !», S. Delestre
Depuis quelques concours, c’est la vedette dans les rangs tricolores. Le Lorrain [Simon Delestre] enchaîne les classements. Cette fois, c’est à Bâle qu’il s’est illustré. Le Français s’est même offert le titre de meilleur cavalier du concours. Il livre ses impressions sur Grand Prix Replay.
Grand Prix Replay : Comment analysez-vous votre concours à Bâle ?
Simon Delestre : Mes chevaux confirment leur grande forme du moment. Couletto était un peu frais les deux premiers jours. L’an dernier, je me rappelle qu’il était également tendu au début. Je crois que c’est le hall qui impressionne les chevaux. Je l’ai travaillé et il a très bien sauté pour le Grand Prix, avec un double sans-faute (il termine septième, ndlr). Quant à [Napoli du Ry], il a très bien sauté tout le week-end. Il a fait une petite faute au barrage dans une épreuve à 1,50m le vendredi, et samedi, il gagne la grosse épreuve. Les parcours proposés à Bâle étaient très intéressants. Le Grand Prix était difficile, bien qu’il y ait eu quelque quinze sans-faute en première manche, mais il faut voir le niveau de concurrence qu’il y avait à Bâle. C’est d’ailleurs une grande satisfaction d’avoir obtenu le titre de meilleur cavalier du concours, parmi tous ces grands cavaliers qui étaient engagés.
Grand Prix Replay : Depuis quelques temps, vous êtes de tous les classements : quel est votre secret ?
Simon Delestre : Je crois que le secret est le retour de Couletto dans mon piquet (le cheval a été éloigné des terrains pendant plusieurs mois, ndlr). Avant sa blessure, il était déjà très souvent sans-faute. La présence ou l’absence d’un cheval de cette qualité dans une écurie, ça se sent forcément. Il y a aussi un an de travail supplémentaire avec mes chevaux qui peut expliquer ces bonnes performances. Les chevaux ont progressé.
Grand Prix Replay : Vous n’êtes plus très loin du Top 10, est-ce une ambition pour vous ?
Simon Delestre : Mon objectif est de garder mes chevaux en forme. Je ne veux pas faire de course aux points inutile pour intégrer ce Top 10. Ce qui compte, c’est d’être dans les 30 afin d’accéder aux concours du Global Champions Tour. Cette saison, je participerai aussi aux Coupes des nations. L’idée est de construire un programme de concours adapté pour mes chevaux. Il y a beaucoup de beaux circuits à courir, il faut bien choisir. Après la finale de la Coupe du monde, l’objectif reste bien sûr les championnats d’Europe, et il faudra conserver la capacité physique des chevaux jusqu’à cette échéance.
Grand Prix Replay : Une rumeur indique qu’Oslo du Chalet pourrait être vendu. Qu’en est-il ?
Simon Delestre : [Oslo du Chalet] est toujours dans mes écuries. Il n’y a rien de concret pour l’heure, ni de négociations en cours. Effectivement, des gens se sont montrés intéressés pour l’acheter. Ce n’est pas exclu que le cheval soit vendu, mais c’est loin d’être fait ! Et s’il est vendu, ce sera de toute façon pour une somme importante. Personnellement, ça ne m’arrange pas qu’il soit vendu avant les Jeux olympiques. Concernant Napoli du Ry et Couletto, les objectifs de leurs propriétaires (Napoli : M. Brière, M. Pages et Simon ; Couletto : M. Pages) sont principalement sportifs, et les chevaux ne seront pas vendus avant les Jeux. Pour Oslo, le propriétaire est plus indécis entre sa carrière de reproducteur et sa carrière sportive.
Grand Prix Replay : Quel est votre programme pour les prochaines semaines ?
Simon Delestre : J’irai à Zurich avec Couletto, puis il sera à la monte pendant trois semaines, chez Nicolas Delmotte. On va établir un programme de travail qui me permettra de le récupérer en forme après. Quant à Napoli, il sera à Bordeaux, Vigo, S’Hertogenbosch.
Propos recueillis par ACL