Comporta : le bilan de Thierry Pomel et d'Olivier Bost



Les championnats d’Europe Jeunes se sont achevés ce dimanche à Comporta. Huitième par équipe chez les Juniors, et deux fois quatrième ex-aequo chez les Children et les Jeunes Cavaliers, l’équipe de France ne repart du Portugal qu’avec avec une seule médaille, l’argent de Paul Delforge et Kaloubet d’Tourelle en Children. Pour Grand Prix Replay, les sélectionneurs tricolores Olivier Bost et Thierry Pomel font le point sur ces championnats. Des projets pleins la tête, les deux hommes sont confiants et préparent déjà la saison prochaine.


OLIVIER BOST, SELECTIONNEURS DES CHILDREN ET DES JUNIORS :


Grand Prix Replay : Quel est votre bilan des Championnats d’Europe Children et Juniors ?

Olivier Bost : On a appris beaucoup de choses ce week-end. Ça nous a ouvert plein de projets de travail. Après les championnats de France des As, on va faire une réunion avec la fédération pour réorganiser la saison sportive. On va reparler aux coaches, aux chefs de pistes, aux cavaliers…  L’idée est de renforcer le travail sur le plat, sur la rivière et de faire de la détection plus tôt. En cinq mois, on a fait plus de la compétition que de la formation. On va travailler, réorganiser des stages… pour être performant dans treize mois. Je suis très confiant.


Grand Prix Replay : Comment avez-vous trouvé le niveau de la compétition ?

Olivier Bost : Le niveau était très bon. On a vu du très beau sport. On a fait beaucoup de parcours à quatre, huit points, pas de catastrophes. Les couples ne sont pas effondrés mais avec deux, trois sans-faute de plus, on était largement sur le podium. Tout était possible. On n’était pas si loin que ça. Les chevaux ont très bien sauté et l’esprit d’équipe était bien présent. Il nous a manqué plus de précision.



Grand Prix Replay : Vous aviez beaucoup d’espoir chez les Children ?

Olivier Bost : On avait une super équipe Children. On a beaucoup gagné cette saison, on espérait revenir de Comporta avec deux médailles. Mais on a fait trop de quatre points et on a aussi manqué d’un peu de chance. En fait, ils ont tous fait une petite faute qu’ils ne devaient pas faire. En individuel, Paul Delforge fait cinq sans-faute et termine finalement deuxième, derrière la fille d’Henk Nooren. C’était vraiment sympa de retrouver Henk et de faire comme un match France-Pays-Bas. Mais on aurait quand même préféré gagner !


THIERRY POMEL, SELECTIONNEUR DES JEUNES CAVALIERS :


 
Grand Prix Replay : Que retenez-vous de ces championnats d’Europe ?


Thierry Pomel : Je reviens avec de la déception quand même. J’espérais faire un podium par équipe. En deuxième manche de la Coupe des nations, il nous fallait des sans-faute ou des quatre points, finalement les scores sont plus lourds. C’était aussi mon premier championnat d’Europe en tant que chef d’équipe. Je rentre avec beaucoup d’enseignements, je me projette déjà vers les Championnats l’année prochaine en Autriche.


Grand Prix Replay : Le niveau est de plus en plus élevé chez les Jeunes Cavaliers…
Thierry Pomel : Aujourd’hui, les championnats d’Europe sont très relevés. Les équipes sont constituées à 80% de futurs cavaliers professionnels. Les Philippaerts par exemple ont déjà une grande expérience. Ils étaient dans l’équipe belge au CSIO de Lummen et de Lisbonne. Pareil pour Martin Fuchs qui s’est illustré en CSI 3*. Pour la saison prochaine, je vais demander à mes cavaliers de sortir en CSI 3* minimum, certains sortiront en CSIO pour prendre de l’expérience. On travaille en harmonie avec Olivier (Bost). L’idée est de partir avec une base de cavaliers Poneys et Children pour avoir de très bons Juniors et Jeunes Cavaliers et pour obtenir ensuite des cavaliers d’Equipe de France Séniors.


Grand Prix Replay : Vous allez continuer à travailler avec ce groupe des championnats d’Europe ?
Thierry Pomel : Oui, à part Syndie Rigaut qui passe chez les Séniors, tous seront encore Jeunes Cavaliers. Dès le week-end prochain aux championnats de France à Fontainebleau, je vais observer les couples et tenter d’élargir le groupe. Le but est d’être compétitif l’année prochaine.



Propos recueillis par Marie-Anaïs Thierry.