À Stuttgart, la cinquième étape de la Coupe du monde a réuni tout le gotha mondial avec le retour en piste du champion belge Philippe Lejeune, avec le numéro 1 mondial, Kevin Staut, suivi de ses prétendants tels que Pius Schwizer, Rolf-Göran Bengtsson ou encore l’essentielle de la Mannschaft, qui avait à cœur de briller sur ses terres, devant plus de sept mille spectateurs essentiellement acquis à sa cause. Il y a avait bien un contingent de fans français, s’enthousiasmant à chaque entrée d’un tricolore. Hélas seul [Patrice Delaveau] réussit à se hisser jusqu’au barrage du Grand Prix, signant un magnifique parcours avec [Katchina Mail] (douzième) Le cavalier a d’ailleurs réalisé un très bon concours avec une troisième place sur [Ornella Mail] dans l’épreuve à 1,50m le vendredi, et une autre troisième place avec [Nayana] dans le GP German Master, derrière Meredith Michaels-Beerbaum sur Shutterfly et Marcus Ehning Ehning sur Plot Blue.
Le speaker, qui n’était pas trop chauvin, n’a pas manqué de rappeler le leadership de Kevin Staut. Mais [Le Prestige St Lois] du Hus entendait plutôt les échos de la pleine lune et son humeur facétieuse semblait à son paroxysme. Le tour du champion se soldait à huit points : « Il était vraiment très frais et il n’a fait qu’un parcours la veille. C’est pénible quand il est comme ça, mais bon… »
C’est [Olivier Guillon] qui eut la tâche délicate d’ouvrir le bal du Grand Prix avec Lord de Theize. Tout semblait en accord jusqu’à la dernière ligne… Lord, que l’on sait très réceptif, fut sans doute surpris par les nombreux applaudissements qui saluaient sa performance dans les difficultés passées. Pensait-il en avoir fini ? Manquant du coup d’engagement sur la dernière ligne, c’est avec un quatre points des plus rageant au vu de la prestation qu’ils ressortiront de piste, avec le sentiment justifié d’avoir manqué de réussite. Pour [Julien Epaillard], la nouvelle embouchure de [Mister Davier] ne résolvait pas l’équation et c’est sur un score à huit points qu’ils quittaient la piste. Petite contre-performance qui ne doit pas enlever tout le brillant de ce couple en devenir qui réussissait une excellente performance d’entrée de jeu, en remportant l’épreuve qualificative du German Master. Il devançait ainsi de plus de quatre secondes le Maestro Ehning sur sa Küchengirl et le kaiser Beerbaum sur Gotha.
Une de fois de plus l’Allemagne reste donc maîtresse des lieux puisque c’est [Carsten Otto Nagel] qui l’emporte après le sacre de Ludger Beerbaum en 2009 qui mettait fin lui même au triplé historique de sa belle-sœur Meredith !
Une suprématie à laquelle le vainqueur répond en toute humilité : « C’est [Corradina] qui me met en lumière ! Elle est exceptionnelle et sa puissance reflète une aisance qui m’honore. Je suis entré sur le barrage avec une grande confiance et à ce niveau là si la confiance et la forme sont au rendez-vous…le succès n’est pas loin ! Mais cela se joue des fois à quelques centièmes et je savais que ceux qui allaient passer derrière moi mettraient la gomme ! Ça a tenu et je suis fier de pouvoir afficher notre nom au tableau d’honneur du CSIW de Stuttgart… » La tenue de route sera assurée pour Otto Nagel qui repartait au volant d’une Mercedes-Benz ML 300 D tout-terrain d'une valeur de 53.000 €. Il devance de dix centièmes sont compatriote Marcus Ehning qui semblait tout de même satisfait de son concours : « J’ai fait au mieux dans ce barrage et le tracé était au plus court mais ça ne suffit pas toujours… En tous cas, je suis content de mon concours où mes chevaux n’ont fait aucune barre pendant quatre jours ! Ça aussi c’est bon signe… » Pour sa première à Stuttgart, Billy Towmey prend la troisième place avec Tinka’s Sérénade, ce qui le ravit d’autant que la concurrence fut serrée : « Avec six cavaliers dans la même seconde, c’est dire le niveau ! Tout le monde me parlait de l’ambiance et me disait c’était un super concours… Aujourd’hui je peux confirmer ! ».
CG