“Il est fort probable qu'on ne remplisse pas les quotas pour Tryon”, Davy Delaire
À l’occasion du CVI 3* de Saumur, le sélectionneur national de voltige Davy Delaire a fait le point sur les programmes des athlètes présents sur la liste longue des Jeux équestres mondiaux de Tryon. Il s’est avoué plutôt satisfait des prestations de ses voltigeurs lors du concours saumurois, qui a fait office de rentrée des classes.
GRANDPRIX-Replay.com : Quel retour faites-vous du CVI 3* de Saumur ?
Davy Delaire : Le changement de lieu du CVI, passé des écoles militaires au site de l’IFCE (Institut français du cheval et de l’équitation, dont le siège social est basé au sein de l’École nationale d’équitation, ndlr) n’était pas anodin. Ce nouveau site est bien plus confortable pour les voltigeurs et pour les chevaux. Tout le monde est satisfait de ce déménagement. Concernant la compétition en elle-même, c’était un concours de début de saison, où une grande majorité des athlètes présentaient de nouveaux programmes. Mais quand on regarde prioritairement ceux qui préparent les Jeux équestres mondiaux, le bilan est positif.
GPR. : À ce stade la saison, savez-vous qui va s’envoler pour les Jeux de Tryon ?
D.D. : La politique de la Direction technique nationale est de n’emmener que des athlètes vraiment compétitifs. Traverser l’Atlantique nécessite de gros moyens, c’est pourquoi il faut être raisonné et raisonnable dans notre sélection. Il est d’ailleurs fort probable qu’on ne remplisse pas les quotas : on peut faire partir au maximum trois garçons et un remplaçant, idem chez les filles, deux Pas-de-deux et une équipe. Cela représente dix à douze chevaux. Mais pour rappel, aux JEM de Lexington en 2010, on n’avait sélectionné qu’un garçon (Nicolas Andréani, médaillé de bronze, ndlr) et une équipe (déjà sous forme d’un regroupement du Pôle France, ndlr). Mais la différence pour 2018, c’est qu’il va il y avoir une Coupe des nations pendant les Jeux, un format qui me tient à cœur. Nous devons y engager une équipe et deux individuels, peu importe qu’ils soient filles ou garçons.
GPR. : Qu’en est-il du projet fédéral d’équipe ?
D.D. : Nous avons lancé ce projet début octobre, en partant sur un collectif un peu plus large que ce qu’on avait avec Noroc (équipe championne du monde au Mans, en 2016, ndlr). Il intègre douze voltigeurs, choisis à l’issue des championnats d’Europe 2017. Depuis, nous l’avons resserré à six titulaires, qui ont débuté la saison au concours national de Niort, début mars : Anaïs Bega, Romane Biardeau (flyer), Anthony Bro-Petit, Jacques Ferrari, Théo Gardis et Manon Moutinho. À Saumur, nous avons fait rentrer un réserviste, Jordan Gauvrit, à la place de Jacques, ce qui nous a amenés à abaisser le niveau de difficulté du programme, afin qu’il reste propre. Le Libre est un peu complexe, mais il commence à être bien exécuté. Au niveau des Imposés, nous avons encore des choses à faire évoluer. Nous disposons également de trois chevaux support : Wizner (longé par Sandra Tronchet), Sushi de la Roque (Maud Bousignac) et First de la Née*ENE-HN (Sébastien Langlois).
GPR. : Où en sont les garçons dans leurs programmes ?
D.D. : Je suis satisfait des prestations de Lambert Leclézio et de Vincent Haennel (respectivement vainqueur et deuxième, ndlr). C’était la première fois qu’ils présentaient leurs nouveaux programmes et ils sortent bien. Nous ne seront pas seuls à Tryon, mais nous sommes compétitifs. C’était plus compliqué pour Clément Taillez, mais c’était un choix : nous avons pris du retard dans la préparation de son nouveau programme parce qu’il courait, une semaine avant Saumur, la finale de Coupe du monde. Son Libre est donc très, très vert. Mais nous avons des choses intéressantes : il est sur un univers moins policé, plus contemporain.
GPR. : Quid de Manon Noël ?
D.D. : Manon a eu le même souci que Clément, vu qu’elle participait également à la finale du circuit hivernal (dont elle finit quatrième, ndlr), c’est pourquoi elle a présenté son ancien programme à Saumur. Nous allons avancer doucement. Mais elle termine la compétition à 7,6 de moyenne et à la deuxième place, un score intéressant pour envisager un top 10. Je suis très favorable à ce qu’on envisage de la faire partir à Tryon, mais c’est elle qui va nous le montrer tout au long de la saison. S’il y a une fille qu’on doit emmener aux JEM, c’est elle !
Davy Delaire : Le changement de lieu du CVI, passé des écoles militaires au site de l’IFCE (Institut français du cheval et de l’équitation, dont le siège social est basé au sein de l’École nationale d’équitation, ndlr) n’était pas anodin. Ce nouveau site est bien plus confortable pour les voltigeurs et pour les chevaux. Tout le monde est satisfait de ce déménagement. Concernant la compétition en elle-même, c’était un concours de début de saison, où une grande majorité des athlètes présentaient de nouveaux programmes. Mais quand on regarde prioritairement ceux qui préparent les Jeux équestres mondiaux, le bilan est positif.
GPR. : À ce stade la saison, savez-vous qui va s’envoler pour les Jeux de Tryon ?
D.D. : La politique de la Direction technique nationale est de n’emmener que des athlètes vraiment compétitifs. Traverser l’Atlantique nécessite de gros moyens, c’est pourquoi il faut être raisonné et raisonnable dans notre sélection. Il est d’ailleurs fort probable qu’on ne remplisse pas les quotas : on peut faire partir au maximum trois garçons et un remplaçant, idem chez les filles, deux Pas-de-deux et une équipe. Cela représente dix à douze chevaux. Mais pour rappel, aux JEM de Lexington en 2010, on n’avait sélectionné qu’un garçon (Nicolas Andréani, médaillé de bronze, ndlr) et une équipe (déjà sous forme d’un regroupement du Pôle France, ndlr). Mais la différence pour 2018, c’est qu’il va il y avoir une Coupe des nations pendant les Jeux, un format qui me tient à cœur. Nous devons y engager une équipe et deux individuels, peu importe qu’ils soient filles ou garçons.
GPR. : Qu’en est-il du projet fédéral d’équipe ?
D.D. : Nous avons lancé ce projet début octobre, en partant sur un collectif un peu plus large que ce qu’on avait avec Noroc (équipe championne du monde au Mans, en 2016, ndlr). Il intègre douze voltigeurs, choisis à l’issue des championnats d’Europe 2017. Depuis, nous l’avons resserré à six titulaires, qui ont débuté la saison au concours national de Niort, début mars : Anaïs Bega, Romane Biardeau (flyer), Anthony Bro-Petit, Jacques Ferrari, Théo Gardis et Manon Moutinho. À Saumur, nous avons fait rentrer un réserviste, Jordan Gauvrit, à la place de Jacques, ce qui nous a amenés à abaisser le niveau de difficulté du programme, afin qu’il reste propre. Le Libre est un peu complexe, mais il commence à être bien exécuté. Au niveau des Imposés, nous avons encore des choses à faire évoluer. Nous disposons également de trois chevaux support : Wizner (longé par Sandra Tronchet), Sushi de la Roque (Maud Bousignac) et First de la Née*ENE-HN (Sébastien Langlois).
GPR. : Où en sont les garçons dans leurs programmes ?
D.D. : Je suis satisfait des prestations de Lambert Leclézio et de Vincent Haennel (respectivement vainqueur et deuxième, ndlr). C’était la première fois qu’ils présentaient leurs nouveaux programmes et ils sortent bien. Nous ne seront pas seuls à Tryon, mais nous sommes compétitifs. C’était plus compliqué pour Clément Taillez, mais c’était un choix : nous avons pris du retard dans la préparation de son nouveau programme parce qu’il courait, une semaine avant Saumur, la finale de Coupe du monde. Son Libre est donc très, très vert. Mais nous avons des choses intéressantes : il est sur un univers moins policé, plus contemporain.
GPR. : Quid de Manon Noël ?
D.D. : Manon a eu le même souci que Clément, vu qu’elle participait également à la finale du circuit hivernal (dont elle finit quatrième, ndlr), c’est pourquoi elle a présenté son ancien programme à Saumur. Nous allons avancer doucement. Mais elle termine la compétition à 7,6 de moyenne et à la deuxième place, un score intéressant pour envisager un top 10. Je suis très favorable à ce qu’on envisage de la faire partir à Tryon, mais c’est elle qui va nous le montrer tout au long de la saison. S’il y a une fille qu’on doit emmener aux JEM, c’est elle !