LES ÉTATS-UNIS, COMME D?HABITUDE
Les premières médailles de Reining ont été distribuées. Les États-Unis ont conservé leur titre en s’emparant à nouveau de la médaille d’or par équipes. Ils ont devancé la Belgique et l’Autriche. L’Allemagne a alors dû se contenter d’une quatrième place. La France de son côté n’a pas obtenu les résultats souhaités et finit dixième.
L’essentiel
L’hymne américain a une nouvelle fois résonné au Parc des expositions de Caen. Quatre ans après les JEM de Lexington, et après avoir démontré une nouvelle fois leurs qualités et leur sang-froid, les reiners américains se sont hissés mardi sur la première marche du podium lors du classement par équipes, en récoltant un total de 677,5 points. La Belgique prend l’argent avec 663 points, juste devant l’Autriche (658,5 points), qui réalise une percée en terminant troisième, grâce au reiner Martin Mühlstätter qui s’installe également sur la deuxième marche du classement individuel. L’Allemagne manque de peu le bronze, à 654 points, tandis que la France demeure loin du trio de tête en arrivant à la dixième position avec un score de 640 points.
Du côté individuel, les États-Unis dominent également le haut du classement, avec le champion Shawn Farida qui arrive premier avec 229,5 points. La bataille a été serrée pour la deuxième place, où l’on retrouve ex-aequo les deux Américains Andrea Fappani et Mandy Mac Cutcheon, ainsi que le cavalier Autrichien Martin Mühlstätter, à 224 points. La Suissesse Ann Poels Fonck, se saisit pour sa part de la troisième marche du podium avec 222,5 points. Aux pieds des marches, on retrouve également deux Américains, Jordan Larson et Tom Mac Cutcheon, ainsi que la belge Cira Baeck, qui terminent sixièmes ex-aequo à 221 points.
À noter : Alors que les finalistes (de la première à la quinzième place) sont d’office qualifiés pour aller s’affronter lors de la finale individuelle qui aura lieu samedi soir, les cavaliers occupant la seizième à la trente-cinquième place pourront retenter leur chance ce jeudi afin d’obtenir un ticket pour la finale individuelle.
Les Bleus
Même si les scores réalisés lors des qualifications laissaient présager le meilleur, les Bleus n’ont pas réussi à s’imposer comme ils le souhaitaient dans ces deux premières manches et ont enchainé les déceptions. En vertu de leurs scores, seuls trois d’entre eux, Anne-Sophie Gerreiro, Cédric Guerreiro et Romuald Poard, se qualifient pour la consolante de jeudi. Car après la contreperformance de Grégory Legrand qui termine au bas du classement avec 189 points, la première Française, Anne-Sophie Guerreiro, n’arrive qu’en vingt-septième position avec 214 points, même si elle se dit globalement satisfaite de son parcours, elle estime 'avoir fait l'un des changements de pied un peu tôt, mais c'est surtout les stops qui ont manqué car la jument n'a pas donné autant que j'aurais voulu.'
Juste derrière elle, son mari Cédric Guerreiro prend la trente-et-unième position avec 213,5 points. 'Passer après Shawn Farida était difficile. Il fallait vraiment aller faire des points. Je n’étais pas non plus très confortable avec les stops, car mon cheval a eu du mal à entrer dans le sol', explique-t-il.
Romuald Poard, termine quant à lui trente-cinquième, devant Bastien Bourgeois, situé en trente-neuvième position (212,5 points). 'C’est le minimum que je voulais avoir. Je n’ai pas de regrets. Mon cheval a eu un petit souci avec l’écran géant, mais il était là et était physiquement prêt', commente Romuald Poard. De son côté, Bastien Bourgeois affirme être 'un peu déçu, mais c’est la loi du sport et nous sommes dans du très haut niveau.'
Alors que Franck Perret venait d’être sacré à la tête des rankings de la FEI, le Tricolore a dû encaisser une levée des postérieurs de sa monture qui lui a couté 15 points de pénalité… Il termine en soixante-quatorzième position, à 195 points. 'Avec le monde et cette pression-là, c’est normal. Mais je suis triste de ne pas y retourner, car il avait une telle ambiance !', affirme-t-il.
Les tops
'Le plus riche est de rivaliser avec les meilleurs cavaliers du monde', affirmait Franck Perret à sa sortie de piste. Et autant dire que ces deux manches n’ont pas manqué de moments forts, puisque les scores ont atteint des sommets…
Dès lundi après-midi, c’est la Belge Cira Baeck qui s’est offert un beau tour de force en maitrisant sa feuille de route et en recherchant de la vitesse sur ses spins pour atteindre 221 points. Mardi matin, c’est l’épouse du reiner Tom Mac Cutcheon, Mandy, qui a signé sa première participation aux JEM par un parcours sans faute avec un étalon entraîné par sa fille, Yellow Jersey. Sa recette ? Un pattern simple mais efficace avec de belles montées sur ses stops, un ensemble qui lui permet d’atteindre 224 points. La véritable surprise est arrivée de l’Autriche ce mardi après-midi, lorsque Martin Mühlstätter a enchaîné méthodiquement un beau pattern qui lui a permis de décrocher 224 points, terminant même par un stop supplémentaire face à la foule. 'C’était une explosion ! J’ai juste manqué un peu le premier ralentissement, mais mon cheval était vraiment bon', a-t-il estimé à sa sortie. Mais le point culminant a certainement été atteint lorsque le champion Shawn Farida est arrivé d’un pas lent mais assuré pour collectionner les points supplémentaires : spins, cercles, transitions… Tout est passé de manière fluide, à un rythme soutenu, ce qui lui a permis d’atteindre les 229 points !
Les flops
À ce niveau de la compétition, on n’est jamais à l’abri d’une fausse note… Sur plus de quatre-vingt partants, peu d’entre eux sont finalement passés à côté de leur parcours.
Côté français, on pourrait croire à une malédiction : perturbé par un changement de pied inattendu sur un cercle au galop, le Français Gregory Legrand termine bon dernier du classement. Son compatriote Franck Perret est lourdement pénalisé après une levée des postérieurs… 'C’est l’aléa des compétitions', résument en cœur les Bleus. 'Quand on entre dans le show, il y a un petit facteur chance et un facteur stress aussi, surtout lorsqu’on est face à cinq mille personnes', affirme Bastien Bourgeois. Si les Bleus ne comptent pas modifier leur feuille d’entraînement pour autant, ils vont essayer de donner le meilleur en consolante 'en visant des scores de 218-219 au minimum'. 'Les chevaux ont prouvé tout au long de l’année qu’ils sont capables de le faire', rappelle Romuald Poard. D’autres n’auront pas cette chance, puisque le Finlandais Siri Haanpää, la Sud-africaine Colette Erasmus, le Polonais Borys Pardus ou le Slovaque Miroslav Baniari ont tout simplement été disqualifiés.
Au Parc des expositions de Caen, Marie Lyan