La course d’Al Ula de nouveau pointée du doigt par Clean Endurance

Clean Endurance déplore une fois de plus les conditions dans lesquelles s’est déroulé la CEI 2* 120km d’Al Ula, en Arabie Saoudite le 1er février.



Une fois de plus, le groupe d’activistes Clean Endurance déplore les conditions dans lesquelles s’est tenue une course dans un pays du Golfe. Malgré le nouveau règlement de la Fédération équestre internationale (FEI), la CEI 2* 120 km d’Al Ula qui s’est déroulée le 1er février se serait révélé loin d’être exemplaire et n’aurait montré “aucune amélioration en termes de conformité, bien-être du cheval ou valeurs d’homme de cheval”. 

Votées en novembre 2019 par une large majorité de fédérations nationales, le nouveau règlement a été appliqué pour la toute première fois en Arabie Saoudite le 1er février. Dans ce même pays, seules des courses nationales s’étaient jusqu’alors tenues cet hiver. 

 Avec plus de 3,2 millions d’euros de gains, la course aurait attiré de nombreux cavaliers inexpérimentés, comme le déplore Clean Endurance. Pour rappel, lors de la première édition de ce rendez-vous, en février 2019, sept couples avaient été testés positifs, au moins un cheval aurait perdu la vie – ce qui aurait été caché dans la feuille de résultats -, et la vitesse aurait dépassé les 30km/h. 

Malgré cela, la composition des officiels a pourtant été peu changée cette année, puisque seize des vingt-et-un qui avaient officié en 2019 étaient encore en poste. Clean Endurance regrette que la FEI n’ait pas missionné un observatoire indépendant pour éviter que les erreurs passées ne se reproduisent. 

Entre les assistances non autorisées, les grooms non identifiés qui ont pourtant manipulé les chevaux, les nombreuses failles dans le système de résultats tels que l’absence des rythmes cardiaques de plusieurs chevaux éliminés, les chevaux tenus par les oreilles lors des phases de rafraichissement, l’utilisation de triples muserolles excessivement serrées et le henné présent sur les membres du cheval ayant terminé cinquième – alors même que cela a été interdit au 1erjanvier 2020 – Clean Endurance a dressé une longue liste d’infractions lors de ce rendez-vous, rien qu’en observant les images de la course. 

Parmi les cent quatre-vingt-neuf partants, l’édition 2020 a été le théâtre de nombreuses éliminations pour boiteries ou problème métabolique (quatre-vingt-neuf d’après la FEI). Toujours d’après Clean Endurance, cela aurait notamment été causé par le piètre niveau des cavaliers, dont certains devaient se tenir au pommeau de la selle ou aux rênes tant leur niveau était insuffisant. Sept autres couples ont été disqualifiés et six ont abandonné. 

Clean Endurance a particulièrement été préoccupé par l’importante sollicitation à laquelle quelques chevaux ont été exposés. Certains ont en effet couru à une moyenne de 25km/h avec une ultime boucle proche des 32km/h pour les neuf premiers couples. Le groupe d’activistes demande donc à la FEI de se saisir du sujet : “les officiels qui ne font pas respecter le bien-être du cheval en manquant de prendre les mesures appropriées et définies par la FEI dans le code de conduite qui leur est adressé doivent être sévèrement sanctionnés et démis de leurs fonctions immédiatement”.