Le Festival d’Endurance de Fontainebleau a livré son verdict

Pendant deux jours, Fontainebleau a rassemblé 300 cavaliers, répartis sur cinq courses. Ils se sont élancés sur huit boucles dans la forêt, avec des dénivelés de 200 à 570 mètres et sur des distances allant de 60 à 180 kilomètres.



À Fontainebleau, onze nations ont été représentées, et la France, qui a pu compter sur de nombreux pilotes, s’est classée sur chacune des distances. La CEI* du vendredi a été remportée par Alice Fabre avec Al Baraka de Flauzin, rentrés avec une moyenne de 21km/h et une dernière boucle à 29,6km/h. “Un cheval formidable, un terrain roulant, bien que très technique”, a commenté la cavalière.
La 2x70 et la 2x90 kilomètres ont quant à elle été moins prisées par les cavaliers. La 2x90 a vu 11 partants s’élancer et six d’entre eux sont parvenus à boucler la course. Pour beaucoup d’éleveurs, cavaliers, vétérinaires et juges cette division de la distance ne représente pas une très bonne alternative car une nuit ne peut supprimer les courbatures contractées à l’issue des 90 premiers kilomètres. Les deux premiers cavaliers arrivés à une seconde d’intervalle, ont passé la ligne d’arrivée après un sprint torride. Ludovic Saroul, vainqueur sur Rihad La Majorie, a regretté le manque de concurrents mais a apprécié de courir aux côtés de Christophe Nogueira, en selle sur Chams de Bozouls. “C’était sympa, on a beaucoup échangé. Il fallait aussi faire attention aux pièges des boucles très techniques, avec des racines pas toujours visibles”, a-t-il observé.  
Dans la 2x70 kms, c’est Lisa Quet qui s’est imposée avec le bien nommé Vainqueur du Barthas. Tous deux ont été suivis de près par Nina Lissarague, tandis que les autres cavaliers ont terminé plus d’une heure après. 
Le samedi, 90 cavaliers ont pris le départ de la CEI2*. Parmi eux, plus de la moitié ont été éliminés à l’arrivée. Vainqueurs de cette course, Arthur Desprez et Verseau d’Aurabelle, huit ans, ont passé la ligne d’arrivée avec une moyenne de 20,53km/h. “Ce cheval est très fort, il galope très bien naturellement, un sprint c’est toujours difficile avec lui. Hier, j’étais deuxième sur la CEI*. Pour ces épreuves, il faut de bons chevaux que l’on doit bien travailler toute l’année. J’espère l’an prochain faire des 160kms” a réagi Arthur Desprez, tout sourire.

L’organisateur Gilles Cabardos a quant à lui souligné l’intensité de ces deux jours qui n’ont vu aucun incident. Il a également rendu hommage aux bénévoles qui ont repris au pied levé le rôle  des cavaliers de l’école des gardes de Soissons dont le directeur est décédé en juillet dernier. Le rendez-vous est désormais pris pour 2018 qui verra de nouveau un grand festival d’endurance.