La Grande-Bretagne fait entendre sa voix

Après la dernière série de décès survenus dans des courses d’endurance aux Émirats arabes unis (ÉAU), la Fédération équestre internationale (FEI) a annoncé une série de mesures visant les deux sites concernés. Hier, les Britanniques ont ajouté leur voix au nombre croissant de fédérations nationales ayant formellement déclaré leur soutien à ces mesures. Endurance Great Britain (EGB) a publié un communiqué indiquant son intention de sévir face aux cavaliers qui soutiendraient ces courses. En effet, plusieurs Britanniques se sont produits dans ces courses, terminant à de nombreuses reprises à des vitesses moyennes bien supérieures à celles enregistrées outre-Manche.



La Fédération équestre britannique (BEF) et Endurance GB (EGB) ont conjointement écrit à la FEI pour exprimer leur profonde préoccupation au sujet des incidents catastrophiques ayant frappé des chevaux d’endurance en compétition dans les Émirats arabes unis des derniers mois. Les deux entités invitent aussi la FEI à prendre des mesures fermes et rapides pour résoudre les pratiques inacceptables constatées sur les sites de Dubaï et Al Wathba. EGB a aussi déclaré qu’elle ne soumettrait aucun engagement de cavalier britannique pour les prochaines HH President of the UAE Cup et Crown Prince Cup. En outre, la Fédération écrira aux cavaliers britanniques établis au Moyen-Orient pour les inciter à ne prendre part à aucun événement organisé à Dubaï et Al Wathba tant que la confiance dans les procédures de protection n’aura pas été restaurée.
 
BEF et EGB reconnaissent les efforts accomplis par le cheikh Sultan ben Zayed al-Nahyane et la FEI quant au bien-être du cheval sur le site de Bouthieb, citant le développement de nouveaux protocoles en adéquation avec les difficultés des terrains et de l’environnement général, notamment en termes de vitesse et de récupération des équidés. "Nous croyons qu’il est possible d’étendre ces mesures plus largement à tout le Moyen-Orient et à toutes les zones géographiques similaires. Il est également nécessaire de procéder à un examen plus approfondi des pratiques d’entraînement pour comprendre dans quelle mesure celles-ci contribuent au développement des conditions préexistantes entraînant des blessures chroniques en compétition."
 
"Nous reconnaissons que la FEI s’engage en enquêtant sur ces événements extrêmement pénibles et pour élaborer des mesures visant à résoudre les problèmes dans l’intérêt du bien-être des équidés. Dans cette optique, nous soutenons leurs efforts pour travailler avec la Fédération des Émirats arabes unis en tant que force de changement plutôt que de nous séparer d’eux. Néanmoins, nous pensons qu’un pas visible et décisif doit être accompli en bannissant les cavaliers et entraîneurs impliqués dans des pratiques malveillantes afin de démontrer que celles-ci ne seront plus tolérées et que le bien-être des équidés est une préoccupation primordiale dans le cadre d’une compétition durable", conclu le communiqué.