Fontainebleau a vécu deux jours intenses à l’heure de l’endurance

Comme chaque année à cette période, l'endurance avait rendez-vous à Fontainebleau, où étaient organisées, entre autres, une CEI 2* et une CEI 3*, qui ont sacré des Tricolores. Du beau sport, malgré tout entaché de plusieurs incidents et accidents.



Pour ce cru automnal de l’endurance à Fontainebleau, les organisateurs ont voulu combler l’annulation des courses de juin dernier en raison des inondations. Ils ont donc organisé cinq courses pendant les deux jours, avec trois cent vingt-et-un partants, sur huit boucles différentes avec de bons dénivelés. Pour la première fois, la CEI 2* et la CEI 3* se déroulées sur deux jours, soit deux courses de 70 et deux courses de 90km, avec très peu d’engagés. La CEI 2* a vu la victoire de Julien Lafaure avec une jument de l’élevage familial, Rhial Cabirat, à une moyenne horaire de 20 km/heure. Sur les quatorze qualifiés pour le deuxième jour de course, seuls six sont arrivés. Du côté de la CEI 3*, Louis Paul Suarès l’a emporté avec sa jument de douze ans, Quemmy d’Avril par Milord d’Ainhoa. Il a devancé ses compatriotes Pascal Dietsch sur Koheilan Elvira P et Clémentine Dubois sur Okapi d'Appache.
Au programme également, une CEI 1*, malheureusement entachée d’accidents. La ligne d’arrivée sur l’herbe du Petit parquet, détrempé par les pluies tombées entre vendredi et samedi, a ainsi provoqué la chute de deux cavalières à deux minutes d’intervalle. Le président du jury a réagi très rapidement pour faire reculer la ligne et donner des consignes aux juges de faire ralentir les cavaliers. Heureusement, les deux cavalières s’en sont bien sorties, Martine Verdier s’étant d’ailleurs classée troisième. Quant aux deuxième couple, la cavalière souffre des côtes, tandis que son cheval est sorti indemne de la chute. Bien plus grave, deux chevaux ont dû être euthanasiés pour des fractures lors de la course. L’un des cavaliers, gravement blessé, était toujours à l’hôpital hier matin. ’’Il s’agit de deux accidents avec un grand A’’, a réagi Christian Léon, président du Jury. ’’Les chevaux se sont blessés sur la piste, ce qui, malheureusement, peut arriver. Pour mettre un terme aux fantasmes de certains qui pensent que l’endurance serait une discipline dangereuse, ce qui est complètement faux, je tiens tout de même à souligner que, selon une étude parue en 2015, les courses de galop, sur le plat, entrainent chaque année l’euthanasie de 7% de chevaux, alors qu’en endurance, c’est 1 sur 10.000. En ce qui concerne la ligne d’arrivée, elle sera déplacée pour les courses d’avril prochain.’’