Pas de championnats du monde à Dubaï

Les championnats du monde d’endurance n’auront pas lieu à Dubaï. Après les nouveaux scandales qui ont éclaté en début d’année aux Émirats arabes unis, certaines fédérations réclamaient à la Fédération équestre internationale l’annulation de ces championnats dans le pays du Golfe. Après plusieurs semaines de questionnements, c’est désormais chose faite. Soulagement chez les défenseurs du bien-être des chevaux, dont Charles Trolliet, président de la Fédération des sports équestres suisses.



Les championnats du monde d’endurance n’auront finalement pas lieu à Dubaï. La Fédération équestre internationale l’a ainsi annoncé hier par voie de communiqué. ’’Le Bureau de la FEI reconnaît les efforts fournis par la fédération nationale des Émirats arabes unis en endurance depuis sa réinsertion en juillet 2015. Cependant, malgré le travail et les progrès, le Bureau de la FEI est d’opinion que la fédération n’est pas en position de garantir que les bien-être du cheval sera garanti durant les championnats du monde, cette année’’, explique-t-on. ’’En conséquence, le Bureau a décidé de retiré les championnats du monde d’endurance aux Émirats arabes unis, qui étaient programmés du 10 au 17 décembre au Dubaï International Equestrian Center, à qui ils ont été alloués en décembre 2014.’’
Président de la Fédération suisse des sports équestres, le Docteur Charles Trolliet est heureux et surtout soulagé de cette décision, alors qu’il menaçait de ne pas envoyer d’équipes aux championnats du monde s’ils étaient maintenant à Dubaï. ’’Nous sommes rassurés puisque c’était ce que nous souhaitions depuis le mois de février, lorsque nous avions pris position. Nous espérons que cela permettra de faire des championnats du monde dans de bonnes conditions, et ce, pour tout le monde.’’
Conséquence, la FEI a donc rouvert les candidatures afin de trouver un hôte en remplacement du pays du Golfe. ’’Ce serait bien que ces championnats se déroulent en Europe, c’est quand même de là qu’est parti, en quelque sorte, le mouvement de contestation’’, rappelle Charles Trolliet. ’’Si nous en avions la possibilité j’aimerais dire que nous pourrions les organiser en Suisse, malheureusement nous n’avons pas l’expérience nécessaire.’’


’’Quatre ou cinq organisateurs susceptibles d’avoir les compétences’’

Les dossiers des villes candidates peuvent être envoyés jusqu’au 18 mai tandis que la décision sera prise le 14 juin, lors d’une téléconférence du Bureau de l’instance internationale. Si les championnats étaient programmés en décembre dû aux fortes chaleurs qui règnent dans l’Émirat avant, ils devraient désormais se tenir en septembre ou octobre. ’’Selon moi, pour des délais aussi courts, ces championnats doivent se dérouler dans un lieu qui a déjà l’habitude d’organiser ce genre de prestations. Pour la France, on peut penser à Fontainebleau. J’en avais d’ailleurs touché un mot à Sophie Dubourg (Directrice technique nationale, ndlr), il y a quelques mois. On pourrait aussi penser à Compiègne. Ou bien à la Belgique, pays qui a de toute façon prévu un concours au mois d’août (la ville de Bruxelles accueille une CEI, une CEI 2* et une CEIO 3* du 19 au 21 août, ndlr) et les championnats d’Europe l’année prochaine. Ce sont deux endroits qui pourraient entrer en ligne de compte. Pour moi, il faut que les organisateurs aient déjà une expérience en terme de grands événements et sur des distances comparables puisque le délai d’organisation est court. Je ne pense pas que la FEI soit prête à allouer un championnat, qui doit se dérouler d’ici six mois, à quelqu’un qui n’a organisé que des CEI de 80km. Il y a certainement quatre ou cinq organisateurs susceptibles d’avoir les compétences, mais il faut également prendre en compte la situation financière, savoir s’ils ont les moyens financiers de mettre sur pieds une telle manifestation.’’
La période de qualification, écourtée de deux mois, a donc été déplacée et débute en octobre 2014 (au lieu de décembre 2014).
Les membres du Bureau sont également tombés d’accord sur le fait que les violations des règles sont absolument inacceptables et que la FEI doit travailler en collaboration encore plus étroite avec la fédération émiratie afin de garantir le respect total des règles de la FEI, comme stipulé dans l’accord signé entre les deux parties en juillet 2015 visant à garantir le bien-être du cheval durant les compétitions nationales et internationales.