“Monter Ayade de Septon*HDC, c'est beaucoup de pression”, Valentine Delaveau

Alors qu’elle avait fait deux parcours à quatre points vendredi, lors de la Coupe des nation Juniors, avec Vivaldi d’Euskadi, Valentine Delaveau s’est rattrapée aujourd’hui avec son second Vivaldi, des Forêts cette fois-ci, lors du Grand Prix U25. Si elle accroche un double sans-faute, elle est dépassée par Harry Allen, qui livre un temps plus rapide lors du barrage. Elle revient pour GRANDPRIX-Replay sur son week-end, mais aussi sur l’arrivée récente d’Ayade Septon HDC dans son piquet.



Vous avez fini deuxième dans le Grand Prix U25 cet après-midi, pouvez-vous revenir sur cet événement ?
J’ai Vivaldi des Forêts depuis cet hiver et c’est vraiment un très bon cheval, avec lequel on peut faire de grosses épreuves et donc, avec lequel j’espère progressivement faire de plus grosses épreuves. Il a vraiment un caractère en or, il veut toujours tout donner pour son cavalier. Et donc, tout à l’heure, dans les U25, il fait un très bon premier tour, égal à lui-même et il a très bien sauté. Ensuite, au barrage, je pense avoir perdu un peu de temps au début du parcours. C’est un grand cheval, mais je suis plutôt une petite cavalière, et donc je n’arrive pas toujours à l’avoir assez dans les jambes pour le faire rebondir et le faire avancer. Mais à la fin, je me suis rattrapée ! Après, il est de notoriété publique que Harry Allen est un cavalier difficile à battre, surtout au barrage !
 
Comment s’est passé votre week-end ?
Cela avait très bien commencé avec Vivaldi des Forêts, puisqu’il est double sans-faute dans la 140cm. Concernant la Coupe des nations, j’ai fait une erreur dans les deux manches, et je finis donc mes deux tours avec quatre points de pénalité. Honnêtement, c’était moins bien que d’habitude. Mon cheval faisait des fautes qu’il ne faisait pas auparavant. Nous n’étions pas très bien tous les deux, j’ai beaucoup regretté mes fautes, qui sont des erreurs que je peux largement éviter, et j’essaierais de ne plus les reproduire à l’avenir. Donc j’étais assez déçue de moi, de mes scores, j’aurais pu faire bien mieux. Par contre, je suis très contente pour l’équipe. Un podium, cela fait toujours plaisir et je suis très fière de mes coéquipiers. Surtout de Dylan Ringot et d’Antoine Ermann. Le premier fait deux tours sans-faute, quant au second, c’était sa première Coupe des nations, et il partait en dernière position. Il s’agit d’une position très difficile, que je n’ai, moi-même, jamais occupé, car il faut gérer beaucoup de pression. Et il fait simplement une faute sur la rivière, il a été incroyable. Jeanne Sadran fait deux petites erreurs mais rien de grave donc je suis vraiment contente pour eux.
 
Et pouvez-vous nous parler un peu de Vivaldi d’Euskadi, avec qui vous participiez à la Coupe des nations ?
C’est un cheval très respectueux, qui a de très gros moyens. Il est un peu petit, mais a de gros moyens et se donne totalement pour son cavalier. Il a, lui aussi, un caractère en or. Mais nous sommes en effet dans une mauvaise passe. Nous avions très bien commencé ensemble la saison, où nous finissons à chaque fois classés dans les Grands Prix des Grands Nationaux. En CSIO, nous allons un peu moins bien mais c’est une passe. C’est aussi cela, travailler avec les chevaux… Ça allait très bien l’année dernière, et donc ça repartira, sans véritablement que l’on sache pourquoi. Mais je ne peux pas lui en vouloir ! Les chevaux nous donnent tellement, on ne peut pas leur en vouloir d’avoir également leurs mauvais moments.


“Avec Vivaldi d'Euskadi, nous traversons une mauvaise passe”

© PSV Morel

Vous avez récupéré il y a peu Ayade de Septon*HDC, comment est-elle ? 
Je ne l’avais jamais montée avant qu’elle n’arrive chez moi. Et depuis, j’ai simplement sauté deux fois à la maison avec elle. Cela s’est très bien passé, la jument est super. Elle a des moyens, elle est gentille et légère. Nous allons bien ensemble en termes de gabarit, puisque nous sommes petites toutes les deux. Elle est très fine et très dans le sang, et elle a son petit caractère mais j’aime bien cela ! J’espère que cela se passera bien en compétition, même si pour l’instant je ne sais pas trop quand ce sera. Pour le moment, je ne me fixe pas d’objectif avec elle, simplement que nous nous mettions bien ensemble. Monter une telle jument implique tout de même beaucoup de pression, donc je ne veux pas en rajouter et je veux qu’elle se fasse aussi plaisir. Kevin Staut a fait un travail remarquable avec elle. Elle faisait tout pour lui, et lui faisait tout pour elle. Mais je pense aussi que la jument a énormément donné, elle a donc le droit de souffler un peu et de s’amuser un peu.
 
Comment s’est faite cette rencontre ? 
Elle était déjà aux écuries de la Forge, et je pense que, étant donné son âge et son parcours, Emmanuele et Armand Perron-Pette, qui sont vraiment des gens de cheval, ont compris que la jument avait beaucoup donné et qu’elle serait parfaite pour ce circuit et pour l’équipe de France. C’est un choix respectable qu’ils ont fait, même si ce n’est jamais facile d’enlever un cheval à un cavalier professionnel, mais c’est respectable de faire redescendre cette jument qui a tant donné sur de plus petites épreuves.
 
Quels sont vos objectifs futurs ? 
Avec Ayade, il est sans doute question d’aller à Tours-Pernay pour notre premier concours, mais rien n’est encore sûr. Sinon, j’ai envie d’essayer d’aller aux championnats d’Europe avec Vivaldi d’Euskadi et bien évidemment de passer cette mauvaise passe, de voir ce qui ne va pas et travailler dessus.


 

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