“De bon augure pour demain”, Jean Xhémal
Vainqueur de l’épreuve d’ouverture du CSIO Jeunes Cavaliers et troisième de la qualificative pour le Grand Prix du CSI U25, le Rhônalpin Jean Xhémal a démarré les YOUTH FEI NATIONS CUP SERIES présentées par Dada Sport de la meilleure des manières. À l’aube de la Coupe des nations dans laquelle il devrait porter la veste bleue de l’équipe de France, le cavalier de dix-neuf ans s'est confié à GRANDPRIX-Replay.com.
Jean Xhémal : Oui en effet, j’ai gagné ce matin l’épreuve majeure du CSIO Jeunes Cavaliers. Il n’était pas prévu que je courre l’épreuve, mais l’entraineur national Thierry Pomel m’a dit que ce serait mieux que j’essaie d’ouvrir le galop afin que je m’habitue au format des championnats d’Europe, dont la première épreuve est une Chasse. Monter Reine avec du galop, c’est ce qui lui correspond le mieux car elle se retient énormément en parcours. Dans l’épreuve, personne n’est allé très vite donc j’ai tenté ma chance sans prendre énormément de risques. Dans l’épreuve à 1,40m du CSI U25, je montais un cheval de huit ans, Faust de Hus Z, que j’ai depuis un an. Il commence à sauter des parcours à 1,40m – 1,45m, j’étais surpris qu’il soit aussi bien dès le premier jour car le terrain en herbe de Fontainebleau n’est pas évident. C’est un cheval rapide, il est donc toujours bon au barrage et je pense que je ne pouvais pas aller plus vite aujourd’hui.
GPR. : Vous êtes présélectionnée avec Reine de Maucourt pour représenter la France dans la YOUTH FEI NATIONS CUP SERIES présentées par Dada Sport. Pouvez-vous nous décrire cette jument et nous donner votre état d’esprit à la veille de la compétition ?
J.X. : Reine a treize ans, je ne la monte que depuis deux saisons. Sa progression a été plutôt rapide puisqu’à onze ans elle évoluait sur des épreuves à 1,20m. C’est une jument un peu spéciale, qui a un caractère de princesse. Elle se retient énormément en parcours, je dois donc faire mon maximum pour la mettre en confiance. Si jamais je me trompais, je pense qu’elle ne me le pardonnerait pas trop. C’est pour cela que l’engager sur la 1,40m pour la première épreuve du week-end n’était pas gagné car il lui arrive de sauter un peu trop haut tant elle est respectueuse. Tout s’est bien passé, et c’est de bon augure pour demain ! Pour ce qui est de mon état d’esprit, je suis plutôt de nature tranquille. Je ne me mets pas de pression trop en avance, mais seulement dix cavaliers avant mon passage. J’essaye de monter de la même manière que d’habitude, comme s’il s’agissait d’un Grand Prix.
“J'avais des partiels, mais j’ai fait passer Fontainebleau avant !”
GPR. : Fontainebleau accueillera en juillet les championnats d’Europe Longines sur le Terrain d’honneur qui est réputé pour être à part. Êtes-vous habitué à y concourir ?J.X. : Je ne viens pas très régulièrement ici, mais je suis déjà venu lorsque je montais à Poneys et à l’occasion des Master Pro. Reine a notamment concouru sur cette piste il y a deux ans lors des championnats de France, en Pro 2. Je tenais à venir ici afin de sauter un peu plus haut que les fois précédentes, je pense qu’habituer la jument aux installations avant les championnats d’Europe constitue la meilleure préparation. C’est une bonne chose que nous soyons ici, puisque cela nous permet de prendre nos marques sur ce terrain, sur lequel nous ne montons pas de la même manière que sur une piste plate.
GPR. : Cela vous permettra également de jauger la concurrence européenne…
J.X. : Oui, je pense que nous pourrons particulièrement observer la concurrence demain lors de la Coupe des nations. J’ai vu que les équipes étrangères compterons sur leurs meilleurs cavaliers, nous verrons notamment le champion d’Europe en titre Bryan Balsiger. Je pense que cela nous permettra de nous positionner par rapport à eux.
GPR. : Quelle est l’ambiance au sein de l’équipe de France Jeunes Cavaliers ?
J.X. : Nous nous connaissons très bien. Pour la Coupe des nations, je suis sélectionné avec Paul Delforge, Lalie Saclier, Damien de Chambord et Alexis Goulet. L’entente est très bonne entre nous, puisque nous avons évolué sur les mêmes CSIO l’an passé.
GPR. : Comment s’organise votre quotidien entre chevaux et études ?
J.X. : Je ne monte que les soirs, j’ai fait une année de médecine que j’ai réussi et je suis maintenant spécialisé en kinésithérapie. J’avais mes partiels hier, aujourd’hui et demain, mais j’ai fait passer Fontainebleau avant. Direction les rattrapages donc, et on verra bien pour la suite !