Depuis 2015, l’entreprise Or-Vet a acquis une renommée dans le paysage équestre. Spécialiste de la santé et de la performance du cheval, cette dernière a réussi à séduire quelques-uns des plus grands noms du sport, formant désormais une grande famille. S’inspirant du phénomène Humans of New York, Or-Vet décide de présenter l’un de ses ambassadeurs. Membre de l’équipe de France de saut d’obstacles et récent vainqueur du Grand Prix 4* de Saint-Tropez, Guillaume Foutrier a accepté de se raconter.
« J’ai grandi à la campagne. J’ai toujours été très proche des animaux, aussi parce qu’il y avait un paquet de fermes autour de chez moi, et j’aimais beaucoup y travailler. Je faisais les moissons, ou m’occupais des vaches… Très petit, je me souviens être allé dans une fête foraine pas loin de mon village. J’y avais repéré un petit poney noir. C’est une image qui m’a marqué parce que j’ai toujours été attiré par les chevaux ! Franchement, depuis tout jeune, je m’imaginais vivre entouré d’eux, même si ça a mis du temps à s’éclaircir dans ma tête. Après avoir brièvement joué au tennis, j’ai commencé à monter dans un poney-club parce qu’une amie de mon école primaire m’avait proposé de l’accompagner. Comme tous les cavaliers lambdas, j’y passais une demi-heure chaque mercredi après-midi. Mes parents, ni personne de ma famille, ne travaillaient dans les chevaux. Ma mère était secrétaire de proviseur dans un lycée, et mon père mécanicien. Mes grands-parents étaient agriculteurs, mais je les ai connus déjà retraités.
J’étais un élève correct à l’école, sage et discipliné, surtout avec une maman qui travaillait dans un lycée ! J’ai passé le bac, puis étudié deux ans à l’université, tout en parallèle de l’équitation. Je me souviens bien de mon professeur de mathématiques au collège, qui me chambrait régulièrement. Lorsque je devais régler un problème ou une équation, j’avais tendance à choisir le cheminement le plus compliqué pour arriver au résultat, contrairement à tous mes camarades. Il me répétait constamment « Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? » C’est quelque chose qui me définit encore. Je suis très tatillon dans mon organisation et j’attache parfois un peu trop d’importance aux détails. Mais je m’applique à rester simple !
?" Chacun trouve son équilibre de manière différente"
J’ai choisi un métier de passion et j’en profite chaque jour. Comme il se pratique sur la durée, il y a forcément des hauts et des bas, mais je suis comblé ! Par contre, dès que j’enlève mes bottes, je reste en famille. Ça me détend ! Je suis papa de deux filles de treize et un ans. Pour moi, la famille est importante. Je suis souvent parti en concours, mais je profite de mon temps libre pour passer du temps avec elles quand je suis à la maison. Ce choix de vie, malheureusement imposé à la famille, comporte des contraintes comme dans tous les métiers. En étant cavalier, je vis des tas de choses fortes en émotions et très intéressantes ; ce que l’on partage avec un cheval, ou la recherche de la performance, que l’on retrouve dans tous les sports... Et puis, les Grands Prix ou les championnats sont des moments tellement forts qu’ils arrivent à faire vibrer toute la famille, et compensent les contraintes. Chacun trouve son équilibre de manière différente. Je pense que mes pires souvenirs remontent à une époque difficile professionnellement. Je travaillais depuis quelques années au haras des Princes, qui me confiait pas mal de bons chevaux ; j’avais un certain confort. Je commençais tout juste à envisager d’accéder au haut niveau, mais pour des raisons extérieures, notre collaboration s’est terminée... Forcément, cela a mis un sacré coup de frein dans mon ascension. Toutefois, ces difficultés qui m’ont appris à m’organiser autrement, à faire des choses différentes comme le commerce ou la formation. Le fait d’avoir vécu cette période difficile m’a énormément apporté. Sans ça, j’aurais peut-être évolué différemment. »