La filière équine, bonne élève de l’économie française
Les études économiques sont partout dans notre société : croissance, emploi, chômage, inflation, etc. De cette façon, les instituts d’étude et de sondage tiennent la population informée des évolutions des différents indicateurs de mesure de l’activité économique. La filière équine ne saurait y échapper, d’autant que ses entreprises dites connexes affichent des chiffres particulièrement réjouissants, selon une étude menée par le Pôle Hippolia.
Le cinquième secteur concerne les entreprises industrielles et de services, autrement dit les sociétés fournissant des biens et services à l’ensemble des acteurs du monde du cheval, amateurs et professionnels, pour toute utilisation. Également appelées entreprises connexes, celles-ci englobent les fabricants de produits de soin, d’aliments, de litière, d’équipement du cheval et du cavalier, d’infrastructures et d’équipement d’écurie, de moyens de transport, mais également les sociétés de services et les solutions liées aux nouvelles technologies.
Avec près de 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires, ces entreprises connexes jouent un rôle prépondérant dans l’ensemble de la filière équine française. À ce titre, l’étude menée en 2018 (2) par le Pôle Hippolia, laquelle fait suite à celle menée en 2015, permet de dresser un panorama économique jusqu’alors peu connu. Ainsi, on dénombre plus de 840 entreprises connexes fabricantes sur l’ensemble du territoire français, lesquelles emploient 5 600 personnes en équivalent temps plein (ETP) dans le secteur équin. La répartition géographique de ces structures est corrélée avec celle de l’activité équine en général : les entreprises sont majoritairement établies en Ile-de-France (17% des entreprises et 15% des emplois) et en Normandie (16% des entreprises, 17% des emplois).
Les entreprises connexes équines présentent des caractéristiques similaires à leurs homologues d’autres secteurs d’activité. On citera, par exemple, la part prépondérante des très petites entreprises (TPE), définies comme comportant moins de dix salariés, de l’ordre de 65%.
Plus de femmes, plus de CDI et plus de croissance
En revanche, d’autres données montrent une vraie singularité par rapport aux statistiques nationales. Ainsi, la proportion du nombre de contrats à durée indéterminée (CDI) est nettement supérieure (84% dans la filière contre 75% tous secteurs confondus). Il en est de même pour la part des entreprises détenues par des femmes (40% dans la filière contre 25% tous secteurs confondus). Enfin, le taux de croissance, de l’ordre de 3% par an sur les trois dernières années, dans un contexte de croissance générale nationale de 0,3%, témoigne du dynamisme certain de ce secteur d’activité! Ces entreprises rayonnent également à l’international, démontrant une fois encore la qualité et la reconnaissance du savoir-faire français. Trois principaux pays se détachent pour l’exportation française : la Belgique (26%), l’Allemagne (14%) et la Suisse (11%). Enfin, à l’heure du tout numérique, il est intéressant de noter que 20% des ventes se font désormais via internet.
Issue de plusieurs mois d’enquête et d’analyse, cette étude démontre plus que jamais la place centrale des entreprises industrielles et de services dans la filière équine. Si leur poids économique est de plus en plus important, il est également intéressant de rappeler les enjeux humains, notamment les créations d’emplois, souvent peu délocalisables, ainsi que les innovations et solutions apportées par ces structures, sources de progrès continu pour l’ensemble de la filière.
Le Pôle Hippolia profite de cet article pour remercier l’ensemble des entreprises ayant participé à cette étude. Une synthèse de celle-ci sera prochainement disponible gratuitement.
(1) Source
(2) Source : Étude Pôle Hippolia