Comment évoluent les modes de distribution des articles équestres ?

Tous les mois, en collaboration avec le Pôle Hippolia, le pôle de compétitivité de la filière équine, GrandPrix-Replay s’intéresse à l’innovation, s’exprimant de manière particulièrement active dans le monde du cheval, et aux moyens de transformer des idées ingénieuses en produits et services pouvant trouver leur place dans un univers économique très concurrentiel. Ce mois-ci : l'évolution des modes de distribution des articles équestres.
 



Nouveaux outils technologiques

?E-commerce, marketplaces, click&collect, drive, digitalisation des points de vente, pré-ventes, etc. : autant de termes qui n’existaient pas il y a 20 ans. Les modes de distribution, autrement dit la façon dont le producteur délivre son produit ou service au consommateur, évoluent avec le temps. Si l’univers du cheval ne semble pas rester en marge des mutations de notre société, des spécificités perdurent. Entre nouveautés, suivi des tendances et solutions plus classiques, analysons ensemble quelques exemples. 

L’essor d’Internet, l’arrivée des nouvelles technologies et des smartphones ont profondément modifié les habitudes de consommation. La plupart des entreprises bénéficient d’un site mobile, voire d’une application, il est même possible de faire un achat directement depuis Facebook ! Entre 2015 et 2016 en France, les ventes sur internet ont progressé de 15% représentant ainsi 72 milliards d’euros de chiffres d’affaires[1]. Ainsi, la dernière étude de l’Observatoire Hippolia montre qu’un tiers des achats de produits de soin pour chevaux est aujourd’hui réalisé sur internet, y compris sur d’autres sites que celui de la marque désirée. 
Les nouveaux outils technologiques ont également permis de faire émerger de nouvelles façons de consommer. Désormais, en plus de passer commande depuis son téléphone, il est également possible de comparer plusieurs produits sur une marketplace, de louer le van de son voisin pour se rendre en concours tout en étant assuré, d’acheter une veste d’occasion de manière sécurisée, de passer une commande lors d’une réunion « Tupperware® » au club ou encore d’acheter son cheval aux enchères sur internet ! En matière d’économie collaborative, les homologues « cheval » des géants du secteur tels que Leboncoin, ou Vente-privée se développent. Délibérément tournée vers l’avenir, la filière équine a même adopté un des derniers modes de consommation « à la mode » : la pré-commande. Si les campagnes de crowdfunding étaient peu familières aux les cavaliers il y a encore 2 ans, gageons que les prochaines campagnes de financement participatif rencontrent de francs succès !
 
[1] Source : Fevad eCE eCM


Nouveaux modes de distribution

Paradoxalement, la distribution d’articles équestres semble également s’organiser de manière moins spécialisée qu’auparavant. Historiquement, celle-ci était réservée aux magasins spécialisés et aux grandes enseignes sportives. Aujourd’hui, il est par exemple possible d’acheter son tapis sur Amazon ou son floconné chez Carrefour. Cette évolution rejoint une tendance nettement observée : la multiplication des canaux de vente. Autrement dit, toutes les solutions s’offrent à nous pour trouver rapidement l’article de son choix.
Néanmoins, dans le secteur équestre, les modes de distribution plus classiques semblent toujours avoir le « vent en poupe », comme la vente par le biais de commerciaux sur le terrain perdure. Par exemple, bien que de nouvelles marques permettent de se procurer une selle sur internet, de la tester pour 1€ ou encore de l’acheter en leasing, les conseils et recommandations des commerciaux demeurent très prisés. Il en va de même pour les achats dans des lieux physiques : les selleries et les stands sur les événements restent le lieu d’achat préféré des consommateurs d’articles équestres, d’après les études menées par l’Observatoire Hippolia.
Ainsi, les modes de distribution et donc les comportements des consommateurs évoluent avec les mutations de notre société et les nouveaux outils dont nous disposons. Le secteur équestre conserve des spécificités et des habitudes de consommation classiques mais suit les tendances. Quant à la suite, tout est envisageable : nouvelles expériences clients en boutique, tests via la réalité augmentée, configurateurs, livraison par drône, etc. A nos marques préférées d’être inventives !