À quoi ressemblera la tenue du cavalier dans cinq ans ?

Tous les mois, en collaboration avec le Pôle Hippolia, le pôle de compétitivité de la filière équine, GrandPrix-Replay s’intéresse à l’innovation, s’exprimant de manière particulièrement active dans le monde du cheval, et aux moyens de transformer des idées ingénieuses en produits et services pouvant trouver leur place dans un univers économique très concurrentiel. Ce mois-ci : la tenue du cavalier.



Avant d’essayer d’imaginer le futur, faisons un petit tour dans le passé… Par exemple, en comparant les tenues actuelles à celles des cavaliers des Jeux olympiques de Londres, il y a cinq ans presque jour pour jour, force est de constater qu’au jeu des différences seuls quelques détails changent. Bottes, pantalon d’équitation, chemise, veste, casque et éventuellement gilet de protection pour certaines disciplines sont toujours là ! Et pourtant, même si cela n’est pas visible au premier coup d’œil, les tenues des cavaliers ont subi une vraie transformation au cours des dernières années et cela ne semble pas prêt de s’arrêter.
Pour essayer d’imaginer les innovations de demain, intéressons-nous aux tendances des autres sports mais également à celles des marchés du textile et du chaussant. Laissons parler notre imagination et passons en revue la tenue du cavalier 2022, des pieds à la tête.
L’évolution majeure à prévoir concerne le choix des matériaux. L’utilisation de textiles techniques, apparus depuis quelques années dans notre sport, devrait s’accentuer pour permettre d’améliorer les performances du cavalier (renforcement du tonus musculaire, amélioration de la récupération post-effort, grip, etc.) et  son confort (liberté de mouvement, textile thermo régulant, etc). En matière de chaussant, tout comme dans le running, les semelles et systèmes d’amortis devraient procurer un confort encore plus important qu’à l’heure actuelle. Les matériaux utilisés pourraient également évoluer pour répondre à une demande d’éco-responsabilité, en choisissant des matières premières moins polluantes ou issues du recyclage par exemple. Si les bottes, boots et chaps d’équitation semblent être encore promises à un bel avenir, l’utilisation de cuir végétal, voire hors provenance animale, permettrait de satisfaire une partie des cavaliers y étant sensibles.
D’un point de vue design, les cavaliers ont toujours été à la pointe de la mode et il n’y a pas de raison que cela change ! Nul doute que les designers produits des marques seront capables de nous proposer des tenues toujours plus élégantes. La personnalisation est une des spécificités de notre sport et semble n’avoir aucune limite. D’ici cinq ans, les nouveaux modes de production tels que l’impression 3D nous permettront d’avoir encore plus de produits uniques. Les nouvelles technologies pourraient quant à elles nous permettre de modifier la couleur de notre tenue à notre guise. Le design passe également par l’adaptation parfaite des produits à la pratique de l’équitation. Ainsi, la tenue du futur sera entièrement conçue pour la pratique de l’équitation, et ce jusqu’aux sous-vêtements. Enfin, l’influence des médias pourrait également jouer un rôle, comme en témoigne la proposition d’inscrire le nom du cavalier dans son dos lors du Forum des sports de la Fédération équestre internationale (FEI) d’avril dernier. 
Comme de nombreux autres sports, la sécurité reste un enjeu majeur. Les évolutions techniques et technologiques devraient permettre de renforcer ce point également. Les casques et les gilets de protection sont soumis à des normes européennes qui peuvent subir des évolutions. Sur ce sujet, les règles de droit peuvent influencer les développements produits. La sécurité peut également passer par d’autres solutions, comme des fibres lumineuses permettant de signaler la nuit par exemple.
Enfin, comme tous les équipements, le volet connecté devrait faire son apparition sur le devant de la scène. Ainsi, il n’est pas impossible d’envisager des écrans sur l’avant-bras de la veste du cavalier pour revoir son parcours, des fibres textiles conductrices avec différentes propriétés (capteurs de données, réchauffement du cavaliers, libération d’impulsions, etc.), un casque alertant en cas de nécessité de le changer ou encore des capteurs de force dans les bottes pour vérifier l’équilibre du cavalier.
Grâce à une meilleure connaissance du cavalier en tant qu’athlète, notamment au moyen d’études scientifiques et en combinant les notions de technicité, de design et de sécurité, nul doute que la tenue du cavalier dans cinq ans promet de belles surprises !

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