Qu'est-ce qui peut influencer la symétrie ?

Contrairement à une idée reçue, la symétrie des allures de votre cheval peut varier d’une séance de travail à l’autre, sans être pour autant synonyme de boiterie. Alors pour éviter de laisser la symétrie se dégrader au fil du temps, mieux vaut être informé(e) dès à présent des facteurs qui l’impactent directement ! Voyons d’abord la nuance (subtile) entre boiterie et symétrie, et décryptons pour vous les facteurs pouvant dégrader la symétrie de l’allure de votre cheval…



Que compare exactement equisense ?

Le terme de “comparaison” est effectivement un peu vaste. En fait, il existe plein de méthodes différentes pour comparer les demi-foulées, concernant plusieurs paramètres :
• le déplacement vertical du corps du cheval
• le déplacement vertical de la tête du cheval
• les forces d’appui au sol sur les deux diagonaux
• la durée des demi-foulées
• etc.
Nous on a fait le choix d’utiliser l’accélération verticale des deux demi-foulées. Les deux courbes présentées ici montrent à quoi ressemblent deux foulées de trot en accélérométrie.
 


Trois facteurs qui influencent la symétrie de l'allure

Prenons trois exemples de facteurs pouvant entraîner une diminution de la symétrie de l’allure, sans pour autant qu’il s’agisse d’une boiterie, chez les chevaux montés. En effet, cela change tout, qu’il soit monté ou en main (histoire de compliquer encore plus la tâche…) !

D’abord, le plus simple : les figures de manèges. Le cavalier n’y pense pas toujours, mais le fait de n’être pas rectiligne sur les lignes droites crée une dissymétrie. En cercle, ne vous attendez pas à avoir une allure symétrique, elle ne le sera pas ! La taille du cercle, la qualité du sol et la vitesse à laquelle le cheval évolue influent sur la symétrie de ce dernier [3][4]. C’est la raison pour laquelle le capteur EQUISENSE Motion ne mémorise que les moments où vous êtes au trot en ligne droite pour calculer la symétrie de votre cheval. De la même façon, le travail sur deux pistes induit, de fait, une dissymétrie.

Deuxième exemple : le cavalier…Même si cela ne fera pas plaisir à tous, le niveau du cavalier influe énormément sur la symétrie de l’allure du cheval monté. Une étude a notamment comparé le même cheval avec deux cavaliers de niveaux différents.
Résultat : le cavalier débutant induisait une dissymétrie de l’allure alors que le cheval était symétrique avec le cavalier plus confirmé. [5] .
On peut présumer que c’est encore plus vrai au trot enlevé, car le cavalier exerce alors une force quatre à cinq fois plus élevée sur ses étriers quand il est en position “debout” au trot enlevé par rapport à la position “assise”. [6]

Enfin, dernier exemple et non des moindres : la selle ! On ne le dira jamais assez, une selle adaptée au dos du cheval est un élément capital de la réussite sportive.
En effet, une selle mal adaptée peut exercer des points de pression très importants sur le dos et induire une boiterie. [7][8][9].



Deux foulées de trot vues par accélérométrie, chez un cheval symétrique et chez un cheval dissymétrique.
Les pics positifs (entourés en rouge ou orange) correspondent au moment du poser, les pics négatifs à la période de soutien.
Vous l’aurez compris, une boiterie induit donc une diminution de la symétrie de l’allure du cheval… MAIS… qui dit diminution de la symétrie ne dit pas forcément boiterie…
Et c’est là que les choses deviennent intéressantes.



En résumé : la note de la symétrie informe sur de nombreux phénomènes, physiques et extérieurs, et pas seulement la boiterie ! Du coup, pas d’inquiétude si les sabots sont jaunes et suivez-en l’évolution :)
Camille & Macha

ET SI LA SOLUTION ÉTAIT D’ÉDUQUER NOS SENSATIONS?