Le cri d’alarme du CREIF face au Covid-19

Dans un nouveau communiqué publié hier, le Comité régional d’équitation d’Île-de-France (CREIF) demande aux pouvoirs publics de prendre des mesures financières urgentes afin de venir en aide aux structures équestres, qui rencontrent de très grandes difficultés financières depuis le début de la crise sanitaire provoquée par la pandémie de Covid-19. L’instance met notamment en avant “les milliers d’emplois menacés pour le premier employeur du milieu sportif et un risque sanitaire pour 400.000 poneys et chevaux”. Voici l’intégralité du texte.



La crise sanitaire a obligé l’ensemble des structures équestres accueillant du public (centre équestre, poney-club, écuries de propriétaires, centres de tourisme équestre, organisateurs de manifestations, etc.) à fermer leurs établissements depuis le dimanche 15 mars. À la différence d’autres secteurs, la fermeture des établissements équestres ne signifie pas pour autant que le travail s’y est arrêté. Bien au contraire, alors même que les structures n’ont plus d'activité, et donc plus de recettes, elles doivent assumer financièrement l’entretien de la cavalerie et payer, voire embaucher, du personnel pour cela, à la différence d’autres sports qui n’ont eu qu’à stoker leur matériel (ballons, raquettes, etc.).

Cette situation plonge un grand nombre de structures dans une situation critique. Les mesures annoncées par le Gouvernement (activité partielle, report de charges, fonds de solidarité, etc.) s’appliquent difficilement à notre secteur du fait de la nécessaire permanence d’activité liée à la surveillance et l’entretien des équidés. Si les établissements peuvent difficilement absorber ces charges pour le mois de mars, ils n’y parviendront pas au mois d’avril, ce qui – outre le risque économique – fait courir un risque sanitaire supplémentaire pour les 400.000 poneys et chevaux qu’ils hébergent. 

En grand danger et menacée, la filière lance un cri d’alarme à l’État et aux collectivités locales pour:
- Un taux de TVA à 5,5% pour l’ensemble des activités équestres afin de retrouver de la trésorerie dès la reprise des activités. Ce taux, applicable jusqu’en 2013, n’avait pu être maintenu en raison de la condamnation de la France par la Cour de justice de l’Union européenne ;
- La réactivation du Fonds équitation initié par l’État en 2014 ;
- Des aides spécifiques départementales et régionales pour sauver un secteur agricole qui représente un tissu économique local à forte valeur ajoutée sociale et environnementale.

Un courrier du président de la Fédération française d’équitation, Serge Lecomte, et du président du Comité régional d’équitation d’Île-de-France, Emmanuel Feltesse, a été envoyé à l’ensemble des élus franciliens (région, départements, maires, députés, sénateurs, etc.) afin qu’ils puissent répondre à cette détresse pour sauver les emplois, éviter la faillite de centaines de structures équestres et la mise au rebut de milliers de poneys et chevaux.”



En outre, le CREIF a publié une édition spéciale Covid-19 de son journal “Les infos du CREIF”. On y retrouver l’ensemble des actualités ainsi que le détail des mesures économiques et sociales actuellement en vigueur. “Pour compléter ce dispositif, des élus référents par secteur de compétences (économie, juridique, sociale, élevage, sport, tourisme, etc.) sont à votre écoute pour vous orienter et vous soutenir dans vos démarches. La liste complète est disponible dans les dernières pages du document, n'hésitez pas à les contacter!”, conclut le CREIF dans un autre message adressé à ses adhérents.