Virtuose Champeix joue sa meilleure partition

Débuté à quatre ans par Martin Corgne, Virtuose Champeix passe ensuite sous la selle de Jeroen Zwartjes, avec qui il participe à la finale des cinq ans lors de la Grande Semaine de Fontainebleau, et fait une bonne saison de six ans en Cycles classiques sans être engagé à la finale. Puis il est monté en alternance par Marie de Pellegars-Malhortie et Jeroen Zwartjes, se classant sur des épreuves à 1,50 m à l’âge de huit ans. 

La valeur n’attend pas le nombre des années

Virtuose Champeix intègre en début d’année suivante (2018) le piquet de Julien Épaillard, avec qui il ne cesse de progresser jusqu’à atteindre le plus haut niveau, se classant notamment huitième du Grand Prix du Longines Global Champions Tour de Cascais Estoril, onzième de celui de Doha, ou encore deuxième de l’épreuve des six barres du Paris Eiffel Jumping. En 2019, à tout juste dix ans, Virtuose Champeix réalise une superbe saison avec des victoires à Doha, Chantilly, Valkenswward et Lyon, ainsi que de nombreux classements en Grands Prix cinq étoiles, notamment à Estoril, Valkenswaard, Rome, Prague et Genève. L’année 2020 avait également très bien commencé : après deux victoires à Doha, Julien Épaillard caressait l’ambition d’intégrer l’équipe de France en vue des Jeux olympiques de Tokyo (qui finalement se dérouleront durant l’été 2021). 

Des origines qui sortent des sentiers battus

Né chez Hélène Hermann, à Parsac-Rimondeix, dans la Creuse, Virtuose Champeix est issu du croisement entre Rubins des Bruyères et Libertine de la Loge par Avec Espoir. Fils du grand gagnant international Oberon du Moulin (Laudanum PS) et de Maeva du Mûrier par le champion du monde Dollar du Mûrier, Rubins des Bruyères a connu une bonne carrière sportive avec Julien Mesnil, avec qui il a obtenu l’indice de 162 à l’âge de neuf ans, avant de concourir sous les selles de Timothée Anciaume, Rudy Cock et Maxence Brault. Rubins des Bruyères a une production confidentielle, puisqu’on ne compte que vingt-trois produits enregistrés au Sire, dont quatorze ont tourné en compétition. Dans sa petite descendance, on relève néanmoins plusieurs bons gagnants, non seulement en CSO mais aussi en concours complet. Outre Virtuose Champeix, indicé 166, signalons Vidock du Riol ICC 144 et ISO 133, Vingt Vingt ICC 139, Vet’Hiver ICC 132, ou encore Vestale du Salbey ISO 129.

Une souche imprégnée de sang

Libertine de la Loge, mère de Virtuose Champeix, est une fille d’Avec Espoir (Double Espoir), indice 172, très bon gagnant international avec Roger-Yves Bost. Gagnante en CSO à quatre ans puis mise à la reproduction, Libertine de la Loge a également produit Thor Champeix (Dollar dela Pierre) ISO 123. Divine de la Loge, grand-mère de Virtuose, est une fille du chef de race Almé, alors qu’on retrouve ensuite trois courants de Pur-Sang dans le pedigree de Virtuose Champeix avec la présence successive de Porto Rafti, Roi d’Auge II et Bois Rouaud. La souche maternelle de Virtuose a donné des bons gagnants dans les trois disciplines olympiques, ainsi qu’en courses d’obstacles. C’est notamment la famille de Fabemol du Golfe (Kachou) ISO 162, Fierté de la Loge (Quito de Baussy) ICC 147, Milady de la Loge (Ahorn) ICC 143, Sisko St Maude (Kannan) ISO 138, Soleil du Perray (Pamponi PS) ISO 137, Kroc’odile de la Loge (Alligator Fontaine) ISO 132, Lorenzo de la Loge (Fetiche du Pas) ICC 131, et de nombreux autres bons gagnants. 

Un florilège de qualités

Grand cheval toisant 1,75 m, Virtuose Champeix pourra apporter de la force, des allures, de l’amplitude et de la réactivité à ses produits, sans oublier son tempérament volontaire. De par ses origines, avec de nombreux courants de Pur-Sang du côté tant paternel que maternel, Virtuose pourra amener de l’influx à des juments qui en manqueraient, et devrait également bien produire pour la discipline du concours complet.