Les jeunes Français continuent à s’entraîner en confinement
Face à la crise sanitaire et au confinement qu’elle impose, le monde sportif s’adapte. C’est le cas du collectif cible Juniors de voltige qui poursuit son entraînement à distance afin d’être préparé au mieux au moment de la sortie de crise.
Initié fin 2019, le collectif cible Juniors de voltige regroupe une dizaine de jeunes âgés de douze à quinze ans. L’objectif de la Fédération française d’équitation (FFE) est de les accompagner vers le haut niveau durant leurs années de compétition sur le circuit Juniors à travers des rassemblements ponctuels et un suivi régulier. Alors face à la crise sanitaire et l’arrêt des compétitions, pas question d’interrompre l’entraînement. “La saison devait commencer pour nous en mars à Épinal et Niort puis en avril avec le CVI de Saumur. Nous étions en pleine préparation avant le début de cette crise sanitaire. Aujourd’hui, on manque encore de visibilité sur les prochains mois mais en attendant, il est important de continuer à s’entraîner et de maintenir le lien surtout pour les plus jeunes. En tant qu’éducateur, nous sommes là pour ça”, exprime François Athimon, sélectionneur national Juniors.
Pour maintenir le lien, le staff fédéral a initié un programme de préparation physique quotidien à sa dizaine de protégés qu’il suit en vidéo plusieurs fois par semaine. “En temps, normal, nous avons une gestion à distance pour nos élèves. Il y a un suivi téléphonique et je me déplace sur leurs lieux d’entraînement. Habituellement, les séances quotidiennes durent de trente à quarante-cinq minutes. Nous avons réactualisé cette préparation avec la situation exceptionnelle et les séances sont désormais d’une durée d’une heure et demie car les élèves n’ont plus leurs autres activités à côté”, explique le technicien de la FFE.
Les outils numériques tels que Skype, Messenger ou encore WhatsApp permettent aujourd’hui au staff d’assister aux entraînements à distance et d’aiguiller les élèves. “Nous leur avons fourni un programme de base composé de cinq ateliers de vingt minutes. Ils en choisissent trois par séance et alternent chaque jour afin de travailler toutes les parties de leur corps”, précise l’entraîneur. Parmi ces ateliers, quatre concernent la préparation physique classique et le cinquième est consacré aux mouvements des programmes imposés des voltigeurs, permettant un travail spécifique.
En termes d’équipement, il n’y a pas de problème puisque “j’avais heureusement établi début février une liste du matériel à avoir chez soi pour l’entraînement. Du coup, ils ont tous ce qu’il leur faut”, poursuit François Athimon. Grâce à des porte-mains, waffs, Swiss balls ou encore élastiques, les jeunes peuvent ainsi travailler presque normalement. Il leur manque malgré tout l’essentiel: un cheval. “Comme tous les cavaliers, ils ne peuvent pas aller monter les chevaux alors ils leurs manquent bien sûr. Ils sollicitent beaucoup leurs longeurs et entraîneurs privés pour avoir des nouvelles et des photos de leurs complices”, confie celui qui était le longeur de Poivre Vert, sacré champion du monde avec Jacques Ferrari en 2014 à Caen puis en 2018 avec Lambert Leclezio en 2018 à Tryon.
Si la situation est loin d’être idéale, le staff fédéral a tenu à maintenir ses athlètes actifs afin que tous soient prêts à performer dès la sortie du confinement. Naturellement, tous piaffent d’impatience de pouvoir voltiger de nouveau!