Steve Guerdat accroche le Grand Prix du CSIO 5* de Saint-Gall

En fin d'après-midi, Steve Guerdat a triomphé pour la première fois de sa carrière dans le Grand Prix Longines du CSIO de son pays, la Suisse. Aux rênes de l'atypique Venard de Cerisy, dont l'itinéraire est loin d'avoir été un long fleuve tranquille, le numéro un mondial a supplanté son coéquipier Arthur Gustavo Da Silva et la Britannique Laura Renwick.



Qu'il se présente en selle sur Albfuehren's Bianca, Alamo, Ulysse des Forêts ou désormais Venard de Cerisy, Steve Guerdat n'en finit plus d'accumuler les succès! Cet après-midi, c'est aux rênes de ce dernier Selle Français que l'exemplaire et charismatique numéro 1 mondial a décroché la palme du Grand Prix du CSIO 5* de Saint-Gall, support de la deuxième étape de Coupe des nations Longines de première Division, en Suisse. Sur un parcours très exigeant du chef de piste local Gérard Lachat, qui n'a laissé de répit à aucun des quarante-et-un partants, nul n'étant parvenu à rendre copie parfaite, Steve Guerdat a en effet terrassé la concurrence. À domicile, le Suisse a d'abord déroulé un superbe parcours en première manche, malheureusement entaché d'une faute sur l'ultime vertical, puis enregistré un score vierge en seconde avec le plus rapide des chronomètres (47"62). Sacrée performance pour le pilote, et surtout pour son compagnon du jour, Venard de Cerisy. Fils d'Open Up Semilly, et Djalisco du Guet par la mère, le bai de dix ans est loin d'avoir eu la vie facile. Né dans la Manche chez Laurent Vincent et formé par la méticuleuse Marion Brousse, ancienne responsable d'écurie de Pénélope Leprevost, puis par Matthieu Auguié et Axel van Colen, le hongre était depuis son plus jeune âgeon ne peut plus sensible, délicat et difficile à gérer. Même le montoir pouvait nécessiter des heures! Cette victoire, célébrant le formidable travail de ceux qui ont croisé sa route, est une preuve supplémentaire (sans tenter qu'il en fallait une?) de tout le talent de Steve Guerdat, qui parvient visiblement à performer avec tout un tas de chevaux talentueux mais terriblement difficiles. Chapeau au champion olympique de Londres, qui remporte par ailleurs le Grand Prix du CSIO de son pays pour la première fois de sa carrière!


Distancé d'une demi-seconde, ayant également concédé quatre points au tour initial, son coéquipier Arthur Gustavo Da Silva s'est incliné sur la deuxième marche du podium, associé à Inonstop van't Voorhof. L'amazone britannique Laura Renwick s'est invitée sur ce podium majoritairement suisse avec Dublin V, avec qui elle a également bouclé un premier passage à quatre points puis un sans-faute.

Réalisant l'un des deux seuls parcours parfaits de la première manche, avec une dextérité remarquable, notamment à l'abord du double numéro 11 qui s'est révélé comme étant un véritable juge de paix, Pénélope Leprevost a pris une honorable quatrième place. La Normande, juchée sur le très élégant et appliqué Vancouver de Lanlore, n'a malheureusement pu empêcher une faute sur l'avant-dernier vertical au second tour. Bilan plus que positif pour le duo qui semble progresser à grande vitesse ces dernières semaines. Quatre places derrière, on retrouve Kevin Staut. Le numéro 1 français, seizième du classement mondial Longines, a terminé huitième avec Calevo 2 après avoir concédé une faute dans chaque manche. Avec huit points au tour initial, concédés sur la rivière et le fautif oxer en entrée du double 11, Guillaume Foutrier et Valdocco des Caps ont fini seizièmes. Pour autant, leur prestation, bien que mouvementée, est très prometteuse et le couple ne s'est pas du tout montré en difficulté. Quant à Emeric George, le pilote tricolore a péché à trois reprises et a récolté trois fautes sur la dernière ligne avec Chopin des Hayettes. Dommage pour le Picard, qui avait réalisé un excellent début de parcours.