“Nous devons montrer que notre sport est propre et ouvrir les portes des coulisses afin que les sceptiques voient comment nos chevaux vivent“, Christian Ahlmann (partie 2)

Lorsqu’on rencontre Christian Ahlmann pour la première fois, on s’attend à faire face à un colosse distant, froid et à l’assurance déstabilisante. Il n’en est rien. Du haut de son mètre quatre-vingt-douze, l’Allemand se montre en réalité disponible, poli, mesuré et presque timide. D’un naturel constant, il augmente son débit et infléchit son intonation dès lors que le sujet évoqué l’indigne. Les instances dirigeantes de son sport en prennent alors pour leur grade tant l’homme à la veste bleu électrique du haras Zangersheide n’a pas sa langue dans sa poche. Redevenu un pilier de l’équipe allemande après plus de deux ans de fâcherie avec sa fédération, l’époux de Judy-Ann Melchior et père de Leon Junior et Ella fait indiscutablement partie des grands du saut d’obstacles mondial. Constamment en première ligne malgré le départ à la retraite parfois anticipé de quelques-uns de ses cracks, celui dont les demi-tours au barrage sont enviés par tous ses concurrents compte bien être en haut de l’affiche en 2020. Déterminé à prendre part aux Jeux olympiques de Tokyo et à ramener une médaille du Japon, Christian Ahlmann s’est livré à l’occasion du CHI de Doha, le 29 février… quelques jours avant de se confiner dans ses écuries pour se protéger du satané Covid-19.



Epleaser van't Heike est désormais à la retraite.

Epleaser van't Heike est désormais à la retraite.

© Scoopdyga

Epleaser van’t Heike (BWP, For Pleasure et Valentina van’t Heike par Nabab de Rêve) et Cornado II (Westph, Cornet Obolensky x Acobat I) reviendront-ils en compétition ? 

Non, malheureusement… J’ai essayé cet hiver avec Cornado mais nous avons décidé de mettre un terme à sa carrière, d’autant que de nombreux éleveurs le demandent car ses poulains sont excellents. Il ne restait que deux mois à courir en indoor alors nous avons dû prendre une décision. Compte tenu de son âge (quinze ans, ndlr), je me suis dit que le faire revenir au sport n’en valait pas la peine. Désormais, il se consacre donc exclusivement à sa carrière d’étalon. Il en est de même pour Epleaser. Vu son âge (seize ans, ndlr), sa carrière sportive est également terminée. Les éleveurs sont vraiment très heureux que nous ayons pris cette décision un peu plus tôt que prévu. Ses origines sont extraordinaires (sa mère s’est classée en Grands Prix CSI 5* avec Jos Lansink et a participé à la médaille de bronze de l’équipe belge aux Jeux équestres mondiaux de Lexington, en 2010, ndlr) et sa production, bien qu’encore assez confidentielle, réalise des choses incroyables. Il est donc disponible en frais cette saison. 

Nadja Peter-Steiner vient d’être suspendue deux ans par la Fédération équestre internationale (FEI) en raison du contrôle positif de Saura de Fondcombe (SF, Balou du Rouet x Paladin des Ifs) à l’O-déméthyltramadol à l’occasion du CSI 3*-W de Tétouan en 2017. La Suissesse se défend en soutenant que la présence du produit dans le sang de la jument, à une très faible concentration, résulte du contact avec un employé du concours marocain lors d’une remise de prix. Que vous inspire ce cas ?

Je ne suis pas parfaitement au point sur le sujet mais nous en avons parlé avec d’autres cavaliers. Le problème dans notre sport, dont je me suis déjà beaucoup plaint, est qu’on ne peut jamais prouver tous nos agissements. En général, face à un tribunal, un accusé bénéficie de la présomption d’innocence. Dans ces affaires de dopage, cela fonctionne en sens inverse : il appartient à la personne mise en cause de prouver son innocence, ce qui me semble tout à fait injuste, à plus forte raison lorsqu’il s’agit du contrôle positif d’un cheval. Malgré toutes les preuves qu’elle a fournies, Nadja a été suspendue alors qu’elle n’aurait jamais été condamnée par un tribunal de droit commun. C’est vraiment triste qu’elle écope de deux ans de suspension. Je pense que ce n’est pas juste et je la soutiens pleinement. 

Ne pensez-vous pas que le problème se situe au niveau des seuils infinitésimaux établis par le règlement antidopage de la FEI ? 

Si, je pense que cela concerne nos fédérations : je l’ai déploré et nous en avons parlé à plusieurs reprises. Le cavalier est considéré à tout instant comme la personne responsable de son cheval. Or ces animaux voyagent à travers le monde et nous ne sommes auprès d’eux que trois jours par semaine en concours. Le reste du temps, ils sont avec leurs grooms ou seuls aux écuries. Il y a tant de choses à contrôler que cela en devient tout à fait impossible. Et en effet, les seuils sont si infimes qu’ils ne nous protègent pas des contaminations. Dès lors, respecter la règle est irréalisable. Je comprends la fermeté des instances, mais les écuries des concours sont fréquentées par des centaines de personnes et on est incapable de se protéger d’un geste malveillant ou accidentel. Nous devons être vigilants face à cela, comme la totalité des personnes prenant soin de nos chevaux, mais il n’y a aucune chance de prouver que nous avons pris les précautions nécessaires et que quelqu’un a agi pour nous nuire. Il est déjà difficile pour un cavalier de se prémunir de tous les risques, alors pour vingt-cinq chevaux, c’est tout à fait impossible…

Cette année, les qualifications olympiques par équipes et individuelles ont donné lieu à bien des controverses entre celle perdue par le Qatar après les contrôles positifs au cannabis de deux cavaliers, celle gagnée par l’Ukraine mais qui a finalement échu à la République tchèque malgré un cas de dopage, celle validée dans des conditions douteuses par la Chine et les CSI 2* bidons de Villeneuve-Loubet et Damas qui ont failli permettre à des couples d’offrir des places individuelles à leur nation. Que cela vous inspire-t-il ? 

J’ai un peu suivi ces affaires. Les fédérations doivent prendre des mesures qui s’appliquent. Il est difficile de trouver un système permettant à davantage de nations de prendre part aux Jeux olympiques tout en ayant un processus de qualification fiable. D’abord, ouvrir les Jeux à un plus grand nombre de pays est une grossière erreur. Ce rendez-vous devrait être réservé aux meilleurs cavaliers et chevaux. Seuls les soixante meilleurs couples du moment, la crème de la crème, devraient pouvoir y participer. Dans ce cas, il n’y aurait pas eu besoin de mettre en place tout ce système avec des concours comme celui de Damas, dans des endroits où personne ne veut aller. Tant de cavaliers émérites à travers le monde obtiennent de bons résultats à un excellent niveau et ont les épaules pour courir les JO. Les instances essaient par tous les moyens d’ouvrir la compétition à d’autres pays et à des cavaliers qui n’ont ni le niveau, ni l’expérience. À mon sens, elles font totalement fausse route.

La FEI doit faire face à de nombreux sujets brûlants ces derniers temps. Quels sont les autres enjeux majeurs à vos yeux ? 

[Il réfléchit] Je pense qu’il est nécessaire de revaloriser les Coupes des nations. Tous les autres organisateurs se sont énormément améliorés et ont créé des concours auxquels les cavaliers veulent participer plutôt que d’aller défendre leur équipe nationale. Ce glissement s’opère depuis de nombreuses années. Ce n’est pas la faute des cavaliers : les CSIO doivent progresser et redevenir des événements incontournables pour nous. Il s’agit d’un sujet primordial, tout comme la question du dopage. Il faut trouver des solutions afin que nous puissions aller en concours le cœur léger. Ces deux problématiques sont actuellement les plus importantes à mes yeux. 

Pourquoi les Coupes des nations ont-elles perdu de leur attractivité ?

C’est un tout. Si les Coupes doivent être les compétitions les plus importantes, il est nécessaire qu’elles se déroulent sur des pistes que les cavaliers aiment. Tout doit être parfait. Lors des autres concours, nos chevaux courent moins de risques de se blesser que lors des CSIO. Tout ne tourne pas autour des dotations financières. Dire que ce n’est pas une donnée primordiale serait mentir, mais il y a énormément d’autres facteurs indispensables afin qu’un concours se démarque d’un autre.



Christian Ahlmann et son épouse Judy-Ann Melchior.

Christian Ahlmann et son épouse Judy-Ann Melchior.

© Scoopdyga

Vous élevez vous-même des chevaux en parallèle de l’empire désormais conduit par votre épouse Judy-Ann Melchior, à la tête du haras et du stud-book Zangersheide. Y prenez-vous du plaisir ? 

Je ne suis qu’un tout petit éleveur. Par le passé, j’étais uniquement concentré sur la compétition et l’entraînement, mais aujourd’hui je dois dire que j’aime cela. Je trouve vraiment intéressant d’en apprendre les rouages, de mesurer les investissements réalisés par les éleveurs et leur importance pour notre sport. Cela représente beaucoup de travail, de passion et d’argent. Il faut attendre de nombreuses années avant de voir un cheval atteindre le haut niveau - beaucoup de gens l’oublient. Même si je ne suis qu’un tout petit acteur de ce système, j’en fais désormais partie et je mesure à quel point il est difficile de faire naître de bons chevaux. Quoi qu’il en soit, j’aime cela. J’apprécie de voir mes poulains se développer, et même monter des chevaux que j’ai vus grandir. Essayer de choisir le bon étalon pour une jument est également excitant. Il y a énormément à apprendre et à observer, j’adore ça. 

Combien de poulains faites-vous naître chaque année ? 

Il y a quelques années, j’en avais cinq à dix par saison. L’an passé, je suis monté à vingt-cinq, mais c’était un peu trop donc je vais réduire un peu la voilure. Je ne veux vraiment pas vendre mes poulains, je veux les garder afin de les voir grandir et évoluer. Là, j’ai cinq ou six juments que j’aimerais faire reproduire cette année. 

Avez-vous déjà eu l’opportunité de monter des chevaux que vous avez fait naître ? 

Oui, j’ai notamment Zampano (Z), neuf ans, qui a débuté en Grands Prix. J’ai monté sa mère, Chinatown (Westph, Cocktail Jet), sa grand-mère, China Queen (Westph, Caretello B), et son arrière-grand-mère, Little Queen (Holst, Lorenz), mais aussi son père, Zandor Z (Rhein, Zeus x Polydor), un étalon qui concourait par le passé avec Judy. Il progresse très bien, je place beaucoup d’espoirs en lui cette saison, et j’en ai quelques autres à venir… C’est vraiment sympa de pouvoir monter un cheval fait maison. Si l’un de ceux que j’ai fait naître réussit, cela rend son succès tout à fait particulier comparé à celui d’un cheval que j’aurai acheté, quel que soit le prix. Je gère déjà quelques chevaux élevés par Judy, mais en monter plusieurs que j’ai fait naître moi-même serait encore plus chouette.

Comment jugez-vous l’évolution des chevaux depuis deux décennies ? Et comment pourraient-ils évoluer d’ici vingt ans ? 

D’un point de vue général, ils sont vraiment meilleurs qu’autrefois : bien plus simples à monter, plus réactifs et plus qualiteux. Tout s’est amélioré, à l’exception de leur santé : ils sont devenus plus fragiles et sujets aux blessures parce qu’ils ont davantage de sang que par le passé. Nous devons donc surveiller et améliorer cet aspect, car nous avons besoin de chevaux plus solides. En dehors de cela, les éleveurs ont orienté leur travail de sélection d’une très bonne manière. 

Face à l’ampleur grandissante que prend le discours animaliste, ne craignez-vous pas que les sports équestres soient un jour rayés de la carte ? 

Je pense que nous devons être proactifs à ce sujet et montrer à tout le monde ce que nous faisons. Nous devons à la fois être transparents et ne pas nous excuser de ce que nous faisons. Parfois, cela y ressemble, et je suis tout à fait contre ce discours. Je pense que tous les cavaliers, grooms et personnes investies dans notre sport font de leur mieux pour entraîner les chevaux de manière optimale, pour qu’ils soient dans la meilleure condition physique possible et qu’ils profitent d’une belle vie, avant, pendant et après leur carrière sportive. Si tout le monde traitait aussi bien les chevaux que nous le faisons, beaucoup de choses iraient mieux. Nous devons montrer que notre sport est propre, mais aussi ouvrir les portes des coulisses afin que les sceptiques voient comment nos chevaux vivent et sont entraînés. Cela leur permettra de mieux comprendre notre monde.

En tant que père de deux enfants, vous sentez-vous concerné par le dérèglement climatique et la détérioration de la biodiversité ? 

Oui, bien sûr. Ce que l’on voit quand on s’informe est à peine croyable. Face à ce constat, on craint forcément pour ses enfants. Je ne sais pas ce qui arrivera, chaque jour apportant son lot de nouveautés. Nous sommes submergés d’informations entre ce que nous voyons, entendons et lisons. Il est important de s’engager pour cette cause, chacun à son échelle, du mieux possible. Quoi qu’il en soit, nous devons aussi vivre et travailler sans trop y penser car cela peut rendre fou. Entre le président des ÉtatsUnis (Donald Trump, ndlr) qui ne croit pas au réchauffement climatique et les experts prédisant la mort de notre planète dans deux ans, il y a un entre-deux : tout le monde peut sentir et observer que le climat change. Cela ne date d’ailleurs pas d’hier. Chacun doit s’impliquer, sans devenir dingue.



Tout comme en France, la situation politique en Allemagne est assez complexe avec la montée des partis politiques extrémistes ou encore les attaques racistes. Comment décririez-vous le climat dans votre pays ? 

La situation me semble plus ou moins comparable dans tous les pays. Il y a énormément de problèmes partout. Il est faux de dire que les personnes que nous accueillons dans nos pays sont la cause de tous nos maux. Ils créent sûrement des soucis que nous devons résoudre, mais il est trop simple d’attribuer à un seul groupe de gens l’origine de la mauvaise situation de notre pays. 

Pour parler de sujets plus légers et particulièrement de style, n’en avez-vous pas marre de porter cette même veste bleue au col jaune depuis tant d’années ? Dans l’entretien qu’elle avait accordé l’an passé à GRANDPRIX, Malin Baryard-Johnsson vous avait cité en exemple des cavaliers qui manquent un peu d’originalité en la matière !

Non, je n’en ai pas marre. Si c’était le cas, je choisirais peut-être un bleu plus clair ou plus foncé, mais je suis fier de ces couleurs. 

En dehors des terrains de concours, qu’aimez-vous faire ?

Lorsque je ne suis pas entouré de chevaux, je passe du temps avec ma famille. Nous ne partageons jamais assez de moments ensemble car je voyage sans cesse. J’essaie de consacrer le maximum de temps à ma fille et mon fils. Quand j’ai du temps pour moi, je joue un peu au football, mais cela s’arrête là. 

Pensez-vous que votre fils Leon Junior pourrait un jour reprendre le flambeau familial et devenir cavalier à son tour ? 

Il monte un peu, ce qui est vraiment sympa à regarder, mais il pratique aussi d’autres activités. Il aime beaucoup les chevaux et l’équitation. Pour autant, il n’a que sept ans alors il est encore bien trop tôt pour se prononcer à ce sujet. Si cela lui plaît et qu’il a envie de tenter sa chance, je serai très fier et l’épaulerai du mieux possible. Mais s’il veut faire tout à fait autre chose, ce ne sera pas un problème.

Votre épouse Judy-Ann va-t-elle reprendre la compétition ou se concentrer exclusivement à la gestion de Zangersheide ? 

J’espère qu’elle va reprendre, mais je ne sais pas quand. Elle a recommencé à monter un peu (après avoir donné naissance à la petite Ella le 1er juillet 2019, ndlr), mais sa vie a énormément changé depuis la disparition de son père (l’homme d’affaires belge Léon Melchior, fondateur du haras et du stud-book Zangersheide, décédé en 2015, ndlr). Entre le développement du stud-book et les nombreux événements organisés à Lanaken et ailleurs, elle a énormément de choses à faire. 

Y a-t-il une musique ou un film qui vous ait particulièrement marqué récemment ?

Je ne suis pas un grand amateur de musique ni de cinéma, bien que je regarde des films de temps à autre. Le dernier que j’ai trouvé extraordinaire est d’ailleurs un film français, “Intouchables“ (réalisé par Olivier Nakache et Éric Toledano et sorti en 2011, ndlr). C’est l’un de mes préférés de ces dernières années. J’ai aimé toute l’histoire, car il y avait une dimension très réelle : le personnage principal est amené à faire face à des problèmes dans des situations très différentes. Chaque problème n’est finalement pas aussi important que ce que nous projetions. Très vite, on peut rendre une vie atroce un peu meilleure grâce à des choses infimes. On voit bien que de petits riens peuvent constituer des cadeaux formidables. En somme, il y a toujours un équilibre possible. Tout le film montre cela et je le trouve formidable. 

Vous avez participé quatre fois aux Jeux olympiques, avec deux médailles de bronze par équipes à la clé, deux fois aux Jeux équestres mondiaux, glanant une médaille de bronze collective, six fois aux championnats d’Europe Seniors, décrochant trois médailles d’or et quatre en argent, à huit finales de la Coupe du monde, dont une remportée, et avez gagné un nombre incalculable de Grands Prix. En quoi ce sport vous motive-t-il encore ? 

Je pense tout simplement que c’est mon job. Je dois travailler pour pouvoir subvenir à mes besoins et à ceux de ma famille. J’aime par ailleurs m’améliorer sans cesse avec mes chevaux, les voir évoluer positivement, même si l’inverse se produit parfois. Je rêve aussi d’une médaille d’or olympique, de remporter une ou deux autres fois le Grand Prix d’Aix-la-Chapelle (il l’a déjà gagné en 2014 avec Codex One, ndlr). Ce sont des objectifs vraiment spéciaux que j’aimerais atteindre un jour. J’ai un bon piquet de chevaux pour les deux ou trois années à venir alors je serais très heureux et fier d’y parvenir.

Vous concourez très souvent en France. Qu’aimez-vous le plus et qu’appréciez-vous le moins dans notre pays ? 

Il n’y a pas grand-chose à détester en France. Je dois dire que j’adore concourir dans ce pays. Il y a énormément d’événements et le secteur ne cesse de se développer. J’ai aussi remarqué que les gens apprécient sincèrement les chevaux et les cavaliers. D’ailleurs, le public nous soutient vraiment beaucoup. On sent qu’il s’agit d’un véritable pays de cheval. On retrouve cela dans certains concours en Allemagne, comme à Aix-la-Chapelle par exemple, mais je trouve que c’est étendu à toute la France, qu’importe où nous nous rendions. D’une certaine manière, je pense que c’est encore plus un pays de cheval que l’Allemagne, évidemment grâce au saut d’obstacles, mais aussi au monde des courses qui y tient une place incroyablement importante. Cette filière est bien plus développée qu’en Allemagne. Il y a donc davantage de personnes impliquées dans le monde équin. D’une manière générale, j’ai le sentiment que les Français aiment encore davantage cet animal que les Allemands. Et par ailleurs, le style de vie est vraiment agréable, plus ouvert et plus fun que chez nous.

Cet entretien est paru dans le magazine GRANDPRIX du mois d'avril.