Les structures de l’UCPA sont-elles un peu plus à l’abri que les autres?

Établissements répondant à une mission de service public, les centres équestres de L’Union nationale des centres sportifs de plein air (UCPA) regroupent plus d’un millier de chevaux et poneys dans toute la France. Si pour elles aussi la réflexion sur la date et les conditions d’une possible réouverture sont toujours en cours, ces structures jouissent de l’appui administratif et financier du groupe durant cette crise.



L’Union nationale des centres sportifs de plein air (UCPA) compte à travers la France seize structures équestres, dont neuf en Île-de-France. Cette association à but non lucratif représente une très large cavalerie en France avec pas moins de 1.200 équidés sur l’ensemble de ses établissements. "À travers ses différentes filières, l’UCPA met vraiment l’accent sur les problématiques d’accessibilité au sport. Je pense que c’est pour cela que les collectivités font confiance à notre association. Par exemple, le centre équestre de la Courneuve, en Seine-Saint-Denis, a accueilli les championnats de France d’équitation adaptée, le sport adapté étant dédié aux personnes en situation de handicap mental", précise Cédric Faveau, référent national de la filière équitation.

Comme l’ensemble de la filière, l’UCPA a dû faire face à la fermeture soudaine de ses établissements en raison du Covid-19. Une grande partie des structures équestres de l’association étant située en milieu urbain, leurs directeurs ont dû rapidement trouver une solution pour éviter aux équidés de rester concentrés dans un espace relativement restreint. "Les centres équestres se sont appuyés sur leur réseau local propre pour trouver des herbages dans lesquels les placer. Pour bon nombre d’entre eux, en général après l’Open de France de Lamotte-Beuvron, les chevaux partent au pré. Néanmoins, certains de ces terrains ne sont pas forcément disponibles en cette période de l’année. Grâce à une chaîne de solidarité qui s’est créée avec les acteurs locaux mais aussi entre les structures de l’UCPA, une grande partie des équidés a pu être mise au vert", détaille Cédric Faveau.

En cette période de crise, la direction générale de l’UCPA apporte tout d’abord un soutien administratif, législatif et juridique pour permettre aux directeurs des établissements de se concentrer sur les aspects opérationnels. Concernant les aides financières promises par l’État, l’UCPA aura la charge de centraliser les fonds pour soutenir l'ensemble des strucures. Toutefois, localement, les établissements peuvent se faire aider par leurs adhérents qui ne demandent pas le report de leur forfait, par exemple. "L’avantage principal de l’UCPA est que le groupe permet de supporter les clubs en temps de crise, ce qui permet d’équilibrer les ressources selon les besoins. Les centres gérés par l’association ne seront pas les plus en difficulté durant cette période. Bien sûr, comme de nombreux secteurs économiques, l’UCPA traverse de grandes difficultés avec le Covid-19", assure le référent national de la filière équitation.

Quant à la réouverture des structures, les discussions sont toujours en cours au sein de l’UCPA et entre les différents acteurs des collectivités locales.