La ministre des Sports rend visite au Centre équestre déconfiné du Perray-en-Yvelines

Mercredi après-midi, Roxana Maracineanu a rendu une visite au centre équestre du Perray-en-Yvelines, situé tout près du Haras des Bréviaires et à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest de Paris, dans les Yvelines. À cette occasion, la ministre des Sports, accompagnée de la députée Aurore Bergé (La République en marche), est venue délivrer un message positif en direction de toutes les structures sportives, notamment de plein air, qui ont été autorisées à reprendre partiellement leurs activités le 11 mai, date d’ouverture du déconfinement. De son côté, Emmanuel Feltesse, président du Comité régional d’équitation d’Île-de-France, attend davantage de soutien pour sauver les structures équestres en grande difficulté.



En présence de nombreux journalistes accrédités par des médias généralistes ou locaux, Alain Benainous, propriétaire depuis six ans de cette structure comptant environ cent trente licenciés et quatre salariés (un moniteur, une élève monitrice, une palefrenière et une apprentie), a présenté à l’ancienne championne de natation les dispositions sanitaires mises en place depuis la reprise de ses activités. Roxana Maracineanu est aussi venue rappeler l’ensemble des mesures financières prises par le ministère en faveur des acteurs économiques et associatifs du monde du sport, dont les prêts garantis par l’État, le chômage partiel et le Fonds d’urgence pour l’équitation.

Le centre équestre du Perray-en-Yvelines, accueillant à la fois des chevaux de propriétaires et une cavalerie d’enseignement, a durement souffert des deux mois de confinement, estimant avoir perdu 60% de son chiffre d’affaires durant cette période et craignant que le retour à la normale, en termes de fréquentation et donc de recettes, n’intervienne pas, au mieux, avant la rentrée scolaire… “L’entrée dans la crise a été assez brutal pour tout le monde. D’ailleurs, le déconfinement a également été décidé et préparé de façon assez rapide. Pendant deux mois, nous n’avons pu accueillir ni nos cavaliers, ni nos propriétaires, même si une fenêtre s’était entrouverte quelques jours avant le 11 mai. Nous avons dû tout gérer seuls, avec un gros surcroît de travail, tandis que le compteur des charges fixes a continué à tourner. Heureusement, nous avons quelques prés à disposition, ce qui nous a permis de faire paître nos chevaux de club. Pour le reste, nous avons serré toutes nos dépenses au maximum, mais notre situation financière est très juste. Nous avons joué le jeu du confinement, nous jouons évidemment celui du déconfinement, mais ce n’est pas simple. D’une part, nous devons nous en tenir à neuf élèves par reprise et faire respecter les consignes de distanciation sociale. D’autre part, il n’y a plus aucun concours ni championnat programmé jusqu’à nouvel ordre. Il y a évidemment des choses plus graves, mais c’est dur, et j’ai du mal à me projeter…”, avoue Alain Benainous, qui n’a pas manqué de rappeler à la ministre que “plus de 80 % des centres équestres se trouvent actuellement dans une situation extrêmement difficile financièrement. D’un autre côté, on sent une vraie demande de retour dans les clubs et plus généralement à la nature et aux animaux, mais les familles devront composer avec leur situation économique, qui ne se sera sûrement pas améliorée pendant cette crise…”

Roxana Maracineanu a passé une heure au Perray-en-Yvelines, s’entretenant aussi avec les cavaliers et leur monitrice. Au-delà du symbole, assez fort dans le sens où il s’agissait de l’une de ses toutes premières visites de terrain depuis le début du déconfinement, Emmanuel Feltesse, président du Comité régional d’équitation d’Île-de-France (CREIF), attend plus d’aide et surtout d’argent de la part des pouvoirs publics pour sauver les structures équestres qui doivent l’être. “Merci Madame la ministre pour votre soutien. Néanmoins, la filière a besoin de vous sur des actions concrètes. Le Fonds d’urgence pour l’équitation est une aide, mais une aide symbolique lorsque on le ramène au nombre de clubs. Les mesures gouvernementales telles que l’emprunt garanti par l’État ne font que repousser les échéances des créances et n’en solutionnent pas le paiement. L’État va-t-il venir en aide à des structures qui ont vécu la double peine durant le confinement? L’État et les collectivités vont-ils accompagner le plan de relance et de communication initié par la Comité régional pour l’été et la rentrée? Nous avons besoin de vous et nous comptons sur vous”, a commenté le directeur du haras de Jardy, propriété du département des Hauts-de-Seine, et maire-adjoint divers droite de Marnes-la-Coquette, sur la page Facebook du CREIF.

GRANDPRIX a suivi en vidéo la visite de la ministre, qui répond notamment aux questions des journalistes présents