D'La Rousserie à d'la Guerre, une réussite dans la continuité

Connu et reconnu grâce aux succès internationaux de Ratina et Viking en saut d’obstacles, l’élevage d’la Rousserie est né de la passion de Michel Roger pour la génétique et du flair dont il a fait preuve lorsqu’il s’est tourné vers l’élevage de Brekka pour sélectionner ses poulinières. Si l’aventure a bien failli s’arrêter à la suite de changements dans sa vie privée, l’élevage du Normand renaît aujourd’hui sous un nouvel affixe, celui d’la Guerre.



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Le 1er mars 2005, Colomby, un petit village à trente kilomètres de Cherbourg-en-Cotentin, dans la Manche, en Normandie, s’est recouvert d’un manteau blanc de neige. Dans l’un des champs d’la Rousserie, Hermine de Brekka (SF, Apache d’Adriers x Starter), née chez Pierre Le Boulanger, est sur le point de pouliner. “Je la surveillais pratiquement toutes les heures“, se souvient Michel Roger, fondateur de l’élevage d’la Rousserie. “À un moment, je suis allé faire une course à Valognes, à quelques kilomètres de chez moi. J’ai dû partir une demi-heure en tout et pour tout, et lorsque que je suis revenu, j’ai remarqué qu’Hermine n’était plus seule ! Elle a été très rapide ! De même que la pouliche, qui trottait déjà derrière sa mère“, poursuit le Normand, encore un peu incrédule. Cette pouliche née dans la neige n’est autre que l’excellente Ratina d’la Rousserie (ISO 168, SF, Quaprice Bois Margot). S’il est surpris de sa précoce vivacité et séduit pas son modèle, Michel Roger est alors bien loin de s’imaginer que cette jolie baie deviendra une si talentueuse jument de sport. Victorieuse de l’étape du Longines Global Champions Tour de Cannes en 2015 sous la selle de Pénélope Leprevost, la fille de Quaprice Bois Margot (ISO 152, SF, Quidam de Revel x Lord) a aussi contribué à la deuxième place de l’équipe de France lors de la Coupe des nations d’Aix-la-Chapelle, en 2016, avant de participer à sa victoire dans celle de Lummen en 2017, et de s’offrir le Grand Prix 3* de Lanaken la même année. 

Son éleveur est loin d’être le seul à être aussi vite conquis par Ratina d’la Rousserie. François-Xavier Boudant, formateur et cavalier normand évoluant jusqu’en CSI 4*, est le premier à tenter d’acquérir la jument, alors qu’elle n’a encore que deux ans. Mais pour Michel Roger, qui oscille entre son souhait de la voir évoluer en compétition ou de la conserver comme poulinière, il est hors de question de s’en séparer si tôt.

Un an plus tard, un marchand de chevaux de la région lyonnaise vient à son tour à la charge. Face à ces appels du pied, Michel Roger décide de contacter Stéphane Dufour, formateur émérite de jeunes chevaux installé dans la Manche, afin d’effectuer une première séance de saut en liberté. “Dès les premiers sauts, nous avons vu que c’était un avion ! Du coup, j’ai fixé un prix suffisamment élevé pour faire fuir l’acheteur“, s’amuse Michel Roger. “Rapidement, je l’ai croisée avec L’Arc de Triomphe (ISO 132, Old, Landor S x Pilot). D’ailleurs, elle n’a pas voulu de son poulain et n’était pas très gentille avec lui, si bien que j’ai dû l’élever au biberon.“ Vendu, son fils Vegas d’la Rousserie (ISO 115) évoluera au niveau national sur des épreuves allant jusqu’à 1,30m sous la selle de Julie Viaud, avant de concourir avec Quentin Reynaud depuis le mois de mars. 

Voyant Ratina rechigner à embrasser une carrière de poulinière, Michel Roger confie sa protégée à Stéphane Dufour afin d’effectuer sa formation sportive. Qualifiée pour la Grande Semaine de Fontainebleau à cinq et six ans, la baie se fait remarquer en 2012 lors de la finale des chevaux de sept ans, où elle termine huitième. “Je ne m’étais pas déplacé pour les finales précédentes, mais pour son année de sept ans, il fallait que je sois là. Et je ne l’ai pas regretté ! Ratina m’a vraiment fait plaisir cette semaine-là“, confie, encore ému, son naisseur. La bouillonnante jument est ensuite passée sous la selle du Nordiste Guillaume Foutrier durant toute la saison 2013. “Il a dû énormément travailler sur le plat avec elle. Elle avait beaucoup de moyens mais n’était pas prête. Elle allait beaucoup trop dans les barres, et dès qu’on voulait la contraindre, elle se fâchait“, explique l’éleveur. 

Ratina est finalement commercialisée à huit ans pour rejoindre le haras de Clarbec, propriété de Geneviève Mégret, et le piquet de chevaux de l’olympique Pénélope Leprevost, après un bref passage sous les selles de Marine Blondet et Michel Robert. Dans la foulée, le commun des mortels aurait été tenté d’opérer plusieurs transferts d’embryon avant son départ. Mais malgré son amour pour la jument, Michel Roger ne cède pas. “Tout d’abord, cela représente un vrai coût. Ensuite, je trouve que cela met trop de produits d’une même jument sur le marché, et je ne pense pas que cela soit très bon pour le commerce. Enfin, quitte à choisir, je préfère directement acheter un poulain afin de voir à quoi il ressemble et comment il bouge. Je trouve cela plus intéressant dans ce cas de figure“, appuie Michel Roger, dont l’élevage d’la Rousserie s’est véritablement révélé grâce à Ratina.



L’ÉLEVAGE DE BREKKA, LE TANDEM PARFAIT

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Pourtant, la mère de cette dernière, Hermine de Brekka, n’a pas été la première poulinière à fouler les champs de l’éleveur, même si les précédentes ne sont restées guère longtemps à Colomby. “Je me suis vite rendu compte qu’il fallait une meilleure génétique pour faire de l’élevage de qualité, car je n’avais pas envie de produire des chevaux d’amateurs“, raconte le Normand. “J’ai donc décidé de vendre ces juments et je me suis tourné vers l’élevage de Brekka.“ Ce goût et cette appréciation de la génétique et de l’élevage, Michel Roger les tient de son père. “Quand il était jeune, mon père André a travaillé chez un éleveur à Ravenoville. Il y avait également des bovins, mais il ne s’occupait que des chevaux. Il adorait ça ! Ensuite, il a rencontré ma mère, qui avait des vaches, il a laissé tomber les équidés - à contrecœur - pour travailler avec elle dans sa ferme.“ Tel père, tel fils, car c’est aussi après avoir rencontré son ex-femme, à la tête d’une exploitation bovine, que Michel a travaillé auprès de ces animaux. Pour autant, il n’a pas dit au revoir à sa passion pour les chevaux. 

À la recherche d’une bonne souche pour son élevage, le Normand s’en est donc remis à Pierre Le Boulanger, son voisin et ami à la tête de l’élevage de Brekka. “Nous étions voisins de ferme donc nous avons travaillé un peu ensemble, et comme il avait des chevaux, nous avons noué une forte relation“, confie Michel Roger. Aujourd’hui encore, les deux hommes passent des heures au téléphone à discuter de génétique. En 2004, son ami lui propose plusieurs femelles mais aucune ne l’intéresse, si ce n’est une énergique fille d’Apache d’Adriers (ISO 181, SF, Double Espoir x Felix, Ps), nommée Hermine de Brekka (SF, d’une mère par Starter). “Elle m’a directement tapé dans l’œil“, se remémore l’éleveur. “Elle était très difficile à attraper au pré, mais venait toujours vers moi. Et puis elle avait un super modèle !“ Alors que la fameuse Hermine est encore gestante de Ratina, Pierre Le Boulanger a accepté de la céder à son ami, d’autant qu’il avait déjà eu le temps de poursuivre sa souche, l’alezane ayant déjà fait naître quatre poulains. Parmi eux, Latina de Brekka (ISO 131, SF, Allegreto), performante sur des épreuves à 1,30m avec Emma Hepp avant de devenir la mère de Esteban Merze (ISO 121, SF, Fidelio du Donjon) notamment, ou encore Nokia de Brekka (ISO 176, SF, Quick Star), qui connaîtra une superbe carrière à haut niveau avec Michel Hécart jusqu’en 2014 avant d’être vendu au Vénézuélien Emmanuel Andrade. “Une semaine après qu’Hermine soit arrivée chez moi, j’ai vu la Citroën C15 de Pierre débouler dans ma cour“, raconte Michel Roger avec un sourire en coin. “Il m’a dit que j’avais vraiment bien fait de lui acheter Hermine, car son fils Nokia venait d’être présenté aux ventes NASH de SaintLô et vendu pour la somme de 25 000 euros ! Hermine ne m’a fait que des miracles !“

QUAPRICE UN JOUR, QUAPRICE TOUJOURS ! 

Chez Michel Roger, Hermine de Brekka a produit sept poulains, tous propres frères et sœurs puisque l’éleveur a été fidèle au père de Ratina, Quaprice Bois Margot. “Tout le monde me disait qu’il fallait que je change d’étalon. Qu’on ne faisait naître qu’un seul bon cheval d’un même croisement, mais jamais plus. Je n’en ai fait qu’à ma tête et je pense que j’ai eu raison !“, déclare fièrement l’éleveur. Trois ans après la naissance de Ratina, une deuxième star naît sous l’affiche d’la Rousserie : Viking (ISO 165, SF). “C’était un poulain magnifique, avec déjà un sacré caractère et un œil malin. Alors qu’il était encore avec sa mère, il longeait le fil comme un étalon lorsqu’il y avait des juments à côté. Il était encore plus souple que sa sœur“, se souvient le naisseur, l’œil brillant. Dès la première séance de saut en liberté de l’alezan, qui n’a que deux ans, son éleveur est conquis. Ce dernier a néanmoins attendu ses trois ans avant de le présenter en concours d’élevage. Tout comme pour sa sœur aînée, c’est à Stéphane Dufour qu’est revenue la tâche de débourrer le fougueux entier et de le préparer pour le concours des chevaux de trois ans de Saint-Lô. Délicat, joueur et bondissant, Viking ne rend pas les premières séances en selle très faciles. Séduit pour autant, son cavalier décide d’en acheter rapidement la moitié, avant de l’acquérir complètement quelques années plus tard. “Stéphane l’avait très bien préparé et Viking a été agréé étalon à trois ans. Nous avons prélevé sa semence, mais il n’a pas fait beaucoup de saillies“, précise le naisseur. Qualifié pour la Grande Semaine de Fontainebleau à quatre ans, l’étalon poursuit sa formation sur le Cycle classique à cinq et six ans, sans participer aux finales nationales, avant d’être vendu à l’âge de sept ans. 

Passant près d’un an dans le piquet de Fabrice Schmidt, puis quelques mois dans celui de Mathis Burnouf, Viking passe finalement sous la selle du leader de l’équipe de France, Kevin Staut, durant l’été 2018. Dès le mois de novembre de la même année, le duo participe à son premier Grand Prix 5* à l’occasion de l’étape de Coupe du monde de Madrid, qu’il quitte avec deux fautes d’inexpérience. Quatre mois plus tard, le couple fait retentir la Marseillaise pour la première fois lors d’une épreuve à 1,55m au Longines Global Champions Tour de Doha. La semaine suivante, toujours au Qatar, il signe son premier parcours sans faute dans un Grand Prix à 1,60m, dont il prend la septième place, avant d’enchaîner les bonnes performances. Désormais couple pilier de l’équipe de France, il est même pressenti pour être sélectionné aux Jeux olympiques de Tokyo l’année suivante. “Je savais qu’il avait les moyens nécessaires pour évoluer à haut niveau, mais il fallait réussir à le canaliser. Viking a eu beaucoup de chance de tomber sur Kevin Staut. C’est un grand cavalier et ils se sont vraiment compris. Pour autant, il n’a pas l’air d’avoir changé de caractère ! Il lance toujours ses petites ruades en piste et est toujours habillé de son petit ruban rouge à la queue“, commente Michel Roger.

Âgé de huit ans, Crack d’la Rousserie (ISO 134, SF), un autre mâle issu du croisement entre Hermine de Brekka et Quaprice Bois Margot, commence à montrer le bout de son nez sur la scène internationale. Monté successivement par les Français Emmanuel Bertho et Vincent Cleach puis Amy Graham, membre de l’équipe australienne lors des Jeux équestres mondiaux à Caen en 2014, il était au départ du CSI 2* d’Oliva avec cette dernière en janvier dernier. “Je pense que Crack est vraiment prometteur“, s’enthousiasme le naisseur, qui a cédé le hongre à son ami Pierre Le Boulanger. Du côté des juments, Star d’la Rousserie suit quant à elle une carrière de reproductrice. Son premier poulain, Baron d’la Rousserie (ISO 140, SF, Lando), a notamment évolué sous la selle de Julien Bellet puis Jonas Sadoun à quatre ans avant d’apparaître brièvement avec la Suissesse Jennifer Meylan, puis de performer sur des épreuves allant jusqu’à 1,40m sous la selle de Maxime Rius, avec lequel il s’est notamment classé deuxième du Grand Prix 2* de Sancourt en avril 2019. De juin à décembre 2019, le hongre avait ensuite rejoint le piquet de la jeune Belge Zoe Conter, terminant quatrième du Grand Prix 2* de Saint-Tropez, mais semble désormais se produire sur des épreuves plus modestes avec l’Allemande Emilia Widmayer. “Le croisement entre Hermine et Quaprice produit des chevaux assez compliqués“, admet Michel Roger. “Mais j’aime ça ! Ce sont des chevaux malins, expressifs et très attentifs. Il n’y a pas besoin de tirer sur la longe pour qu’ils avancent. Et vu le niveau des épreuves d’aujourd’hui, il vaut mieux qu’ils aient du tempérament !“

Même si Hermine tient une place bien spéciale dans le cœur du Normand, la fille d’Apache d’Adriers n’est pas la seule poulinière notable de son élevage. Toujours chez Pierre Le Boulanger, l’éleveur a aussi fait l’acquisition de Janita de Brekka (SF, Thurin), la sœur utérine de Hermine et la dernière fille de Janita, l’une des souches historiques de l’élevage de Brekka. La même année que Ratina est née Rantza d’la Rousserie (SF), elle aussi issue de… Quaprice Bois Margot ! Mise à la reproduction, celleci a donné naissance à Verano d’la Rousserie (ISO 146, SF, L’Arc de Triomphe). Sous la selle d’Amélie Lebrisollier Spilmann depuis ses quatre ans, il s’est classé septième du Grand Prix à 1,50m du Normandie Horse Show en 2018 avant de réitérer dans le Grand Prix à 1,60m du CSI 3* de Moorsele. Rantza a également donné naissance à Apollon d’la Rousserie (ISO 113, SF, Panama Tame), qui concoure sur des épreuves Amateur à 1,20m sous la selle d’Estelle Kranzlin, et à Etna d’la Rousserie (ISO 122, SF, Canturo), qualifiée pour la Grande finale des juments de cinq ans à Fontainebleau l’année dernière avec Mathieu Violleau.

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DE L’ÉLEVAGE D’LA ROUSSERIE À CELUI D’LA GUERRE

Cette génération des “E“ a été la dernière pour Michel Roger sous l’affixe d’la Rousserie. En raison de son divorce, l’éleveur a été contraint d’arrêter son activité pendant quatre ans. “J’ai travaillé un moment dans la culture maraîchère, mais cela ne me plaisait pas vraiment, alors j’ai été vacher en remplacement pendant quelque temps, mais là encore, ce n’était pas ce que je voulais. Il fallait que je retrouve les chevaux. Je suis donc allé travailler chez Caroline Marquet (gérante d’un haras d’élevage à Liesville-sur-Douve, ndlr)“, résume l’intéressé. Progressivement, ce dernier est parvenu à retrouver quelques parcelles de terre, puis à proposer des pensions. “Quand j’ai vu que mon système fonctionnait bien, je me suis vraiment lancé et j’ai pu racheter des chevaux“, raconte l’éleveur. “Mais pas n’importe lesquels ! Je ne voulais pas repartir de zéro avec une souche que je ne connaissais pas, alors je suis retourné faire un tour chez mon ami Pierre Le Boulanger !“ Aujourd’hui, Michel Roger compte trente-cinq sujets en pension, allant des poulinières aux jeunes chevaux de trois ans. Côté élevage, il s’est armé de trois poulinières et a changé d’affixe pour “d’la Guerre“, nom du hameau dans lequel il réside désormais à Ravenoville, à vingt de kilomètres de Carentan. 

“Les poulinières que j’ai récupérées sont issues de la souche de Janita, la mère d’Hermine. C’est une jument que Pierre avait achetée sur un coup de cœur. Elle n’a jamais fait de concours mais elle a vraiment eu une bonne production“, assure Michel Roger. Et pour cause, outre Hermine de Brekka et Janita de Brekka, Janita est également la mère d’Elyria de Brekka (SF, Quat’sous), de Carmen III (SF, Quat’sous) et d’Ukraine de Brekka (SF, Mazarin V). La première a donné naissance à Ionesco de Brekka (ISO 171, SF, Dollar du Mûrier), septième des championnats d’Europe en 2007 à Mannheim associé à Olivier Guillon puis représentant de l’Azerbaïdjan en 2008 aux Jeux olympiques de Hong Kong sous la selle de Jamal Rahimov. La deuxième, quant à elle, a produit Hurlevent de Brekka (ISO 124, SF, Quidam de Revel), finaliste à cinq ans de la Grande Semaine de Fontainebleau et père de près de six cents poulains en France, dont Radja des Fontaines (ISO 161, SF, d’une mère par Arra D’Auzay), dixième du Grand Prix Coupe du monde de La Corogne en 2016 sous la selle de Mathieu Billot, Quick du Pottier (ISO 170, SF, d’une mère par Cuba), vainqueur d’une épreuve à barrage à 1,60m lors du CSIO 5* de Gijon en 2014 avec le Chilien Samuel Parot, ou encore Ondine du Logis (ISO 162, SF, d’une mère par Super de Bourrière), quatrième du Grand Prix 3* de Wettenhall avec le Britannique Simon Crippen. La troisième citée, Ukraine de Brekka, est la grand-mère maternelle de Labrador de Brekka (ISO 172, SF, Olisco x Paladin des Ifs), qui s’est notamment classé onzième du Grand Prix secondaire du CSI 5* de Lyon en 2008 associé à Julien Épaillard. 

Issue de cette souche et plus particulièrement de la branche d’Elyria, Boradina de Brekka (SF, Ugano Sitte x Lavillon) est la première à avoir rejoint Michel Roger au hameau d’la Guerre. Avant ça, la jument avait déjà produit Eros de Brekka (ISO 128, SF, Qlassic Bois Margot) et Gribouille de Brekka (SF, Bella Baloubet). “Je suis vite tombé amoureux de Boradina. Avec sa première pouliche, Iris d’la Guerre, une fille de Diego Tam, j’ai même gagné la section femelle du concours local de foals à Saint-Sauveur-le-Vicomte l’année dernière !“, s’enthousiasme l’éleveur, qui ne manque pas de présenter ses sujets aux concours de Modèle et Allures jusqu’à trois ans. Profondément séduit par la jument, le Normand a également fait l’acquisition d’une de ses filles, Gribouille de Brekka. “Pierre me l’avait présentée à deux ans, l’avait fait sauter, mais je ne l’aimais pas du tout“, raconte l’éleveur. “Mais l’été dernier, je suis retourné voir ses chevaux et je l’ai vue au loin. Elle s’était complètement transformée à trois ans ! Elle n’était pas à vendre, mais Pierre a finalement accepté à condition que je lui donne un de ses poulains.“ Parmi les quatre poulains nés sous l’affixe d’la Guerre, Janika d’la Guerre (SF, Bandro Boy de Béthune x Ensor van de Heffinck), est elle aussi une descendante de la prolifique Janita. Malgré ce nouveau départ qui semble lui réserver de belles surprises, Michel Roger espère pouvoir faire à nouveau reproduire des poulinières d’la Rousserie un jour, dont sa fille en est désormais la propriétaire.

Cet article est paru dans le magazine GRANDPRIX n°116 du mois de mai.

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