“Virtuose Champeix devrait me permettre de me lancer en Grands Prix CSI 3*”, Nina Mallevaey

Après une brillante carrière à poney couronnée par une médaille d'or par équipes aux championnats d'Europe de 2014 avec Rominet de Bruz, un an après avoir décroché le même métal en Enfants avec Xilote, Nina Mallevaey, vingt ans, tente de s'imposer parmi les plus grands. À l'occasion de la reprise de la compétition lors de l'Hubside Jumping de Grimaud, la cavalière de l'écurie Chev'el est apparue en selle sur Virtuose Champeix, l'étalon de son entraineur Julien Épaillard. La Nordiste revient notamment sur ce transfert. 



Vous travaillez depuis un certain temps au sein des écuries Chev’el. Quel regard portez-vous sur cette collaboration ? 

Cela fera deux ans en septembre que je suis chez Chev’el et tout se passe pour le mieux. Nous formons une bonne équipe, jeune et dynamique. Il y a entre nous un bon esprit de groupe et nous nous entraidons tous. Le fait de travailler avec Julien Épaillard est une réelle opportunité qui nous permet de nous rapprocher du haut niveau. Il est très présent pour nous, nous aide et nous apprend à être de plus en plus compétitifs. 

Vous avez récemment récupéré Virtuose Champeix (SF, Rubins des Bruyères x Avec Espoir) qui était pressenti par Julien Épaillard pour participer aux Jeux olympiques de Tokyo avant qu'ils ne soient reportés à 2021. Comment cette décision a-t-elle été prise? 

Il était convenu depuis le début que Julien monterait Virtuose pendant deux ans. L’épisode pandémique étant venu bouleverser les plans concernant les Jeux olympiques, la décision que je le récupère a été prise lors de l’Hubside Jumping de Grimaud. La deuxième semaine, Julien et Oliver Sadran m’ont proposé de le monter. Comme je me suis bien entendue avec lui, je l’ai monté à nouveau la quatrième semaine et c’est à ce moment-là qu’ils m’ont proposé de le garder. 

Quelles-ont été vos impressions lors de vos premiers parcours? 

Il est vraiment agréable à monter car je sais que quoi qu’il arrive, il m’emmènera de l’autre côté de l’obstacle. Il rentre en piste avec l’envie de sauter et on sent qu’il a beaucoup de force. J’ai énormément de chance de pouvoir monter ce cheval et Julien m’aide beaucoup avec lui.

Justement, Julien Épaillard a remonté Virtuose Champeix dans deux épreuves la troisième semaine, avant qu'il ne repasse sous votre selle pour le dernier week-end. Pourquoi avoir opté pour cette tactique? 

Nous avons effectué un changement de cheval pour que je puisse le monter pour la première fois lors de la deuxième semaine. Ce même week-end, Julien a donc monté ma jument Utha du Priel (SF, Ogrion des Champs x Type d'Elle), avec laquelle j’avais quelques soucis et afin qu'il puisse me dire comment lui ressentait les choses et m’expliquer comment faire. 

Quels sont vos objectifs avec ce cheval? 

Pour l’instant, je vais continuer à faire connaissance avec lui. Si tout va bien, il devrait normalement pouvoir me permettre de commencer à sauter plus haut et de me lancer en Grands Prix CSI 3*. Il figure également au catalogue d’étalons de l’écurie Chev’el et il va continuer à faire de la reproduction. 

Vous êtes également apparue à Saint-Tropez en selle sur Comely de l’Hallali (SF, Utrillo vd Heffinck x Quidam de Revel), ayant intégré votre piquet à la suite du départ de Maëlle Martin de l’écurie Chev’el. Quel sentiment avez-vous au sujet de cette jument? 

Comely a huit ans, elle est encore un peu inexpérimentée mais elle a tout pour elle! C’est une jument intelligente avec beaucoup de force et de respect. Nous sommes encore en train de la former mais je pense qu’elle pourra à terme sauter dans de belles épreuves. Nous avons concouru ensemble pour la première fois à Saint-Tropez où nous avons fait deux parcours à 1,40m, dont un sans-faute et quelques fautes de jeunesse dans l’autre, mais c’est une jument d’avenir. 

Quid de Kosmo van hof ter Boone (BWP, Arko III x Pachat II), également récupéré à Maëlle Martin? 

Kosmo avait été victime d’une fracture de la mâchoire dont il a mis du temps à se remettre. Aujourd’hui, il est totalement rétabli et il recommence à travailler aux écuries. 

Quels sont vos objectifs pour le reste de la saison? 

Il est difficile de prévoir quoi que ce soit cette année. Bien sûr, à mon âge, l'objectif numéro un est de participer aux championnats d’Europe Jeunes Cavaliers mais je doute qu’ils aient lieu cette année. C’est pourtant le championnat de l’année pour nous, tout le monde veut y participer et se prépare dans cette optique.

Nina Mallevaey, Julien Épaillard et Jeanne Sadran lors de la reconnaissance dans le CSI 2* de l'Hubisde Jumping de Grimaud.

Nina Mallevaey, Julien Épaillard et Jeanne Sadran lors de la reconnaissance dans le CSI 2* de l'Hubisde Jumping de Grimaud.

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