“J’aimerais participer à des CSI 3* en fin de saison”, Leona Mermillod Baron

Des 27 au 30 août prochains, Leona Mermillod Baron honorera sa première sélection en équipe de France Jeunes Cavaliers lors du CSIO de Fontainebleau. La cavalière Haute-Savoyarde sera notamment accompagnée de sa jument de tête, Chanel de la Claye, avec laquelle elle a signé un parcours à un point dans le Grand Prix du CSI 2* organisé sur le même terrain fin juillet. À deux semaines de refouler les terres bellifontaines, elle évoque notamment ses objectifs, les différentes montures qui composent ses écuries ainsi que ses débuts en équitation western. 



Le CSIO de Fontainebleau est votre première sélection avec les Jeunes Cavaliers, que cela représente-t-il?  

Je suis très contente. Cette première sélection avec les Jeunes Cavaliers ne me stresse pas du tout, j’essaie d’être concentrée pour être prête le jour J et faire du mieux possible. Parmi les cavaliers sélectionnés dans l’équipe, celui que je connais le mieux est Antoine (Ermann, ndlr). Je connais aussi un peu Alice (Vancrayelynghe, ndlr), par contre Nina (Mallevaey, ndlr) et Jeanne (Sadran, ndlr) seulement de nom. 

Comment allez-vous préparer cette échéance? 

J’irai au CSI 2* d’Arnas ce week-end avec Chanel, où elle sautera le Grand Prix. Au quotidien, je fais des séances de plat, où je fais en sorte de la rendre très disponible, ainsi que des sauts de puce pour garder la souplesse et qu’elle s’articule bien. Je fais aussi régulièrement du travail de fond, où l’on galope assez longtemps.  

Quels sont vos objectifs à Fontainebleau?  

Avec Chanel, l’objectif est la Coupe des nations sera de faire au mieux, et si possible, de signer un double sans-faute. Avec mon deuxième cheval, César, l’objectif sera de réaliser un sans-faute dans le Grand Prix. 

Vous avez remporté avec l’équipe de France la Coupe des nations Juniors d’Opglabbeek en octobre 2019. Une expérience bénéfique pour cette nouvelle sélection?  

Cela m’a apporté beaucoup de choses. De plusje m’entendais très bien avec toute l’équipe (Alice Lainé, Rose de Balanda et Jules Orsolini, ndlr). Cela apporte un esprit d’équipe et c’est important de l’avoir vécu une fois avant, car je sais à quoi m’attendre pour cette nouvelle sélection en Coupe des nations. 



“César est un vrai cheval de concours”

Le jeune César du Terroir devrait prendre part au Grand Prix Jeunes Cavaliers du CSIO de Fontainebleau, fin août.

Le jeune César du Terroir devrait prendre part au Grand Prix Jeunes Cavaliers du CSIO de Fontainebleau, fin août.

© Oriane Moureton

Pouvez-vous évoquer votre jument de tête, Chanel de la Claye?  

Chanel a rejoint mes écuries il y a un an et demi. Nous avons concouru toute l’année 2019 ensemble, et nous avons essayé de commencer la saison 2020 malgré la Covid-19Nous l’avions achetée pour participer aux épreuves Juniors et je pensais même la vendre avant de faire ma transition vers les Jeunes Cavaliers. Je ne pensais pas du tout qu’elle aurait les moyens suffisants pour sauter ces épreuves! Au final, nous avons travaillé, elle a bien sauté sur des parcours à 1,40mpuis à 1,45m. À la fin de l’année, je l’ai engagée dans sa toute première épreuve à 1,50m et nous avons fini troisièmes. Ce résultat nous a confirmé qu’elle avait le niveau pour les Jeunes Cavaliers. De tous mes chevaux, c’est elle qui s’est finalement démarquée! Elle a toutes les qualités. Elle est travailleuse, gentille, respectueuse… Elle fait toujours de son mieux et n’a peur de rien. Elle est géniale en balade et au quotidien elle est vraiment ma jument de cœur. Elle a bien quelques défauts, je la trouve un peu raide notamment car elle est un peu grosse on va dire! (Rires) C’est le cheval qui a le plus marqué ma vie. 

Qu’en est-il de César du Terroir, qui semble prometteur à huit ans?  

Il a intégré mon piquet en début d’année. À la maison, il est vraiment fainéant. Mais en piste, ce n’est pas le même cheval, il se métamorphose complètement. Il est capable de tout et n’a peur de rien, c’est un vrai cheval de concours. Il a sauté sa première épreuve à 1,40m à Sainte-Cécile (une épreuve Pro 1 début juillet, ndlr) et il s’est promené, pareil ensuite sur 1,45m. Je me suis donc dit que je pourrais faire le Grand Prix Jeunes Cavaliers avec lui à Fontainebleau. J’ai vraiment la sensation de n’avoir jamais sauté cette hauteur aussi facilement qu’avec lui. 

Avec qui vous entraînez-vous?  

Je m’entraîne avec ma mère, aux écuries Équipassion à Seynod, à dix minutes du centre d’Annecy. Je suis également assez proche de Cyril Bouvard.  

Comment se dessine la suite de votre saison?  

Après le CSI 2* d’Arnas ce week-end, j’irai à Cluny la semaine suivante pour l’étape du Grand National. J’avais d’ailleurs participé à l’étape de Villers-Vicomte il y a deux semaines. Après le CSIO de Fontainebleau, j’aimerais participer à des Grands Prix en CSI 3* avec Chanel et aux épreuves Pro Élite du circuit fédéral. César est encore un peu jeune pour ce type de parcours, mais je verrai si je l’engage sur les épreuves Pro Élite du Grand National ou non. Le gros objectif serait de concourir à Equita Lyon, s’il est maintenu.  



“La suite dépendra des opportunités qui s’offriront à moi”

Sur quels chevaux comptez-vous pour épauler Chanel et César?  

Il y a Canabis (de la Folie, ndlr), un autre cheval de huit ans. Il participe actuellement à des épreuves à 1,40m et j’aimerais commencer des 1,45m. Je peux aussi compter sur Damdeo (de la Canaud, ndlr), une jument de sept ans qui est née à la maison. Nous participons aux épreuves dédiées aux chevaux de sept ans, dont les Grands Prix sont côtés à 1,40m. Je monte aussi un peu First Lady H, une jument de dix ans qui n’a pour l’instant participé qu’à des CSI 1*, où elle s’est classée en Grand Prix. 

Souhaitez-vous devenir cavalière professionnelle?  

Je suis actuellement un Bachelor en management. Je vais aller au bout de ce cursus, et la suite dépendra du piquet de chevaux que j’aurai et de mes résultats, mais aussi des opportunités qui s’offriront à moi à ce moment 

Vous avez pourtant débuté dans une toute autre discipline… 

Oui, j’ai fait un peu de western?! (Rires) À la base, mes parents et surtout mon père ne sont pas vraiment spécialisés dans le saut d’obstacles. Il ramenait des chevaux d’Argentine, pour du loisir, des balades, du tri de bétail… J’ai concouru jusqu’aux championnats de France de barrel, et j’ai aussi fait un peu de tri de bétail plus jeune. C’était sympa, mais c’était vraiment plus un loisir. Ma mère étant plus tournée vers le saut d’obstacles, je me suis dirigée vers ce milieu, que je préfère.