Edward Levy et Sirius Black, renversants dans le Grand Prix Longines de Deauville

Cet après-midi, le Normand Edward Levy s'est adjugé à domicile et de main de maître le Grand Prix 3* Longines de la Région Normandie au Longines Deauville Classic, aux rênes de son fidèle allié Sirius Black. Le couple a signé un retour fracassant! José Maria Larocca et Scott Brash ont complété ce trio de tête, accompagnés de leurs respectifs Finn Lente et Hello Vincent.



Avancé à aujourd’hui en raison d’un fort risque d’orage demain après-midi, le Grand Prix Longines de la région Normandie du CSI 3* de Deauville, organisé dans le cadre du Longines Deauville Classic par les équipes de GRANDPRIX Events, a décerné la victoire à Edward Levy. Le jeune Normand de vingt-six ans, associé à l’élégant Sirius Black, son fidèle cheval de tête et de cœur, a été le meilleur des cinquante-neuf engagés dans cette épreuve à 1,50m. Sur un parcours savamment dessiné par le chef de piste Grégory Bodo - qui a d’ailleurs été félicité et remercié par quelques cavaliers après l’épreuve -, où les fautes se sont surtout concentrées sur la dernière ligne (voir le plan du parcours ici), le pilote a déroulé une superbe première manche sans faute. Septième à partir d’un barrage à onze, Edward Levy et Sirius Black ont réitéré leur performance, acclamés par un public venu en nombre. 

Levant le doigt en signe de bonheur et de fierté au franchissement de la ligne d’arrivée, le Normand savait qu’il venait de signer un chronomètre difficile à chatouiller! Au-delà d’avoir été le lauréat d’un très beau Grand Prix, Edward Levy devait sûrement savourer le retour en fanfare de son crack, qui avait malheureusement subi une petite blessure l'an passé, tout comme le sien, le cavalier ayant subi une convalescence à la suite d’une mauvaise chute au CSI 2* de Royan début mars. Revenus chacun à leur meilleur niveau, les deux complices ont montré qu’ils étaient prêts à revenir très forts!



Un Grand Prix ouvert par un discours d’Ingmar De Vos dont tout le monde avait raison

Lancée à 15h10 sous un soleil écrasant - dont on ne peut décemment pas se plaindre après trois jours de mauvais temps -, la quatrième édition de ce Grand Prix s’est ouverte par une reconnaissance expliquée par Philippe Rozier, puis un discours d’Ingmar De Vos, président de la Fédération équestre internationale. “Le Longines Deauville Classic est le premier concours auquel j’assiste depuis la crise du Covid-19”, a déclaré l’élu au micro du speaker Alexandre de Pagne. “Je tiens avant tout à remercier les organisateurs, qui ont eu le courage de mettre sur pied un si bel événement, malgré les difficultés des circonstances. Nous devons leur être reconnaissants. C’est un honneur et un plaisir d’être ici. Et je veux également dire à tout le public, ainsi qu’aux cavaliers et à leur entourage, que porter le masque n’est pas qu’une question de santé. Nous devons montrer aux autorités notre responsabilité si nous voulons que le sport revienne progressivement à la normale.” Ce discours, dont chacun des acteurs du secteur équestre avait besoin, le président de la FEI s'étant fait plutôt discret depuis le début de la crise liée au Covid-19, faisait sans aucun doute écho aux dernières prises de position d’Éric Lamaze. 

Une fois l’épreuve entamée, le public a mis du temps à pouvoir applaudir le premier sans-faute, qui a finalement été signé par Luciana Diniz, victorieuse de l’épreuve phare hier avec Vertigo du Désert et partie en vingt et unième position avec Chacco Blue II. Antoine Ermann avait bien failli ouvrir le bal des scores vierges, mais le jeune Français de dix-neuf ans a malheureusement péché sur le tout dernier oxer avec le bon Azur du Vinnebus. Excellente performance tout de même pour ce jeune cavalier, qui s’est révélé être complètement au niveau au milieu des plus grands stars de sa discipline. Parmi les parcours à quatre points qui ont malgré tout impressionné, on peut aussi citer ceux des Français Guillaume Roland Billecart, cavalier de Meurthe-et-Moselle très peu connu du grand public, qui était associé à Ustica des Luthiers, du Sarthois Swan Bourven, accompagné de Vakiry des Saules, ou encore de Mégane Moissonnier et l’excellent Bracadabra, déjà cinquièmes de l'épreuve qualificative hier. 

À l’issue d’un barrage à onze, Edward Levy s’est donc octroyé la victoire, devançant l’Argentin José Maria Larocca, qui a eu trente-quatre centièmes de seconde de retard avec Finn Lente, longtemps vu sous la selle de l’Espagnol Manuel Fernandez Saro. Le podium a été complété par l’Écossais Scott Brash et le sublime Hello Vincent (ex-Coquin de Coquerie, ndlr), qui a impressionné notamment dans les virages. On notera la superbe quatrième place de Fanny Skalli, qui a réalisé un magnifique double sans-faute aux rênes de Jonka-A, la meilleure performance de sa carrière à ce jour. Pour l’anecdote, la Française, installée en Suisse, a d’ailleurs reçu un super cadeau de son compagnon Steve Guerdat, qui lui a offert un vélo électrique quelques heures après l'épreuve! En effet, le Suisse avait promis ce cadeau à sa dulcinée en cas de double sans-faute aujourd'hui. On peut également relever la performance d’Holly Smith, qui vient malheureusement de perdre Hearts Destiny, le cheval sur qui elle misait pour une sélection pour les Jeux olympiques de Tokyo. La Britannique a terminé huitième avec Denver.



Le Grand Prix en chiffres

27 : c’est le nombre de Selle Français qui étaient au départ de ce Grand Prix Longines aujourd’hui sur les cinquante-neuf partants. Si le fait est que de nombreux cavaliers français étaient engagés dans cette épreuve, pas moins de six étaient montés par des cavaliers étrangers. Une preuve de la qualité des Selle Français, mais aussi du travail de son stud-book, qui a réussi à exporter la marque SF à l'étranger.

5 : ils étaient cinq chevaux à avoir Mylord Carthago*HN comme père. Ce dernier, qui a longtemps brillé en compétition sous la selle de Pénélope Leprevost, a été l’étalon le plus représenté dans ce Grand Prix. Ce fils de Carthago se révèle de plus en plus comme étant un excellent reproducteur.

71 : il a manqué soixante-et-onze centièmes de seconde au Belge Nathan Budd pour réaliser le premier sans-faute. Héritant d'un point de temps dépassé, le Diable Rouge a signé un parcours magistral avec le puissant et réactif Cashpaid J&F, un brillant fils de Casall, qui est le propre frère de Cordial.

Les résultats ici



Revivez en images la superbe victoire d'Edward Levy et Sirius Black dans le Grand Prix 3* Longines de la Région Normandie !

Publiée par Grand Prix sur Samedi 15 août 2020